Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre d'une opération masse critique.
L'heure bleue m'a fait penser à We Were Liars de
E. Lockhart, mais si j'ai adoré ce dernier, je reste plutôt sur ma faim avec ma lecture. Il a manqué certains éléments à mes yeux pour que cette lecture soit à la hauteur.
On rencontre ici Zoé, jeune bachelière, qui va en Grèce avec une de ses camarade de classe, Lise, pour garder le fils du frère de cette dernière. SI tout à l'air paradisiaque aux premiers abords, les vacances de Zoé vont prendre un tout autre tournant au fur et à mesure des découvertes.
Les personnages sont le point fort de ce roman à mes yeux. Ils sont recherchés, ils ont chacun un caractère et une histoire propre qui est originale, détaillée. Chaque personnage à son propre mystère qui l'entoure et qui donne envie de tous les connaître toujours plus. Zoé est une jeune fille attachante. Un peu naïve, mais elle va évoluer au fur et à mesure, en se dévoilant petit à petit. Elle est douce, n'est pas du genre à se plaindre, mais j'avais justement parfois envie qu'elle s'exprime plus, qu'elle hurle un bon coup. Adam, le frère de Lise, reste mystérieux, il ne se dévoile jamais entièrement. J'ai eu du mal à le cerner, mais je l'ai beaucoup aimé de par cela. Sa femme est mesquine, et au début, je la voyais comme détestable et snob, hautaine. En apprenant à la connaître, je ne l'apprécie toujours pas, mais je la comprend. Les relations entre les personnages sont toutes différentes et aussi approfondies, elles ont un aspect réaliste. Ce sont des relations que l'ont pourrait retrouver dans la réalité.
Le récit est fait à la troisième personne, mais
Elsa Vasseur sait comment l'utiliser tout en gardant une grande part de mystère. Elle garde beaucoup d'informations pour elle, et ne les donne que petit à petit, au compte-gouttes, nous laissant attendre impatiemment en nous posant mille et une questions. J'ai trouvé les sentiments des personnages bien décrits, réalistes, même si je ne les ai jamais vraiment partagés. J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteure nous fait rentrer dans le décor de cette famille quelque peu étrange, qui n'est pas vraiment proche, qui n'a pas l'air de partager grand chose, et sur cette île grecque qui a l'air d'être un endroit paradisiaque.
L'histoire tourne autour des mystères concernant les différents personnages, et la façon dont l'été se passe pour eux. le début m'avait un peu troublée, mais je m'en suis vite remise. On va de révélation en révélation, certaines sont même liées entre elles, et donc j'étais toujours poussée à continuer ma lecture. Je ne me suis pas ennuyée, et j'ai dévoré ce roman. Plus le récit avance, et plus on en sait, mais j'avais aussi l'impression d'en savoir moins, car de nombreuses questions s'ajoutaient. Cependant, le récit était un peu rapide à mon goût, plusieurs semaines s'écoulent en à peine 250 pages. Il y a des bonds dans le temps que j'ai eu du mal à cerner de temps en temps et qui pouvaient me perdre pendant quelques secondes. Un peu plus de pages pour avoir un récit ne faisant pas de bonds n'auraient pas été de refus. Quant à la fin, je dois dire que je ne sais pas trop quoi en penser. J'aurais préféré qu'elle arrive soit plus tôt, soit plus tard. Comme elle a été faite, j'ai l'impression qu'il manque des pages, que ce n'est pas vraiment fini. Peut-être la volonté de l'auteure de laisser une part de mystère ?
En bref,
L'heure bleue est un assez bon roman plein de mystère, dont le point fort est la variété et la précision apportée aux personnages. On rentre facilement dans le récit, mais plus de détails, d'approfondissement sur certains points auraient permis de rendre cette lecture meilleure à mes yeux.
Lien :
http://prilla-in-booksland.s..