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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À Londres où elle est stagiaire sur un plateau de tournage, Adèle reçoit un texto de son grand-père à l'occasion de son vingt-troisième anniversaire. Charmante attention, mais pour le moins étonnante puisque le vieil homme est décédé un mois auparavant. Commence alors le récit des dernières semaines de l'existence de Georges Nicoleau qui, avec son voisin et ami Charles, a décidé de faire le Tour en France. Il n'est pas question d'exploits sur la petite reine, mais d'une virée en Renault Scénic. « C'était la dernière chance de quitter la scène avec un grand coup de chapeau. Il n'avait même pas besoin d'être grand, le coup de chapeau. Juste digne. Et le bonhomme, juste debout. » (p. 36)
Alors que sa fille Françoise ne cesse de s'inquiéter pour sa santé, Georges est bien décidé à laisser ses rhumatismes et douleurs au genou auprès de ses charentaises et de se payer une dernière tranche de vie. Seule concession à cette folie douce, il doit envoyer un texto à Adèle tous les soirs. de simplement informatifs, les SMS échangés entre l'aïeul et la jeune fille prennent la couleur des confidences et des sentiments. « Je n'avais pas vu le temps passer. » (p. 212) Chacun comprend que demain sera peut-être trop tard pour partager un lien.
Le Tour de France des vieux Georges et Charles est une dernière chance de vivre vraiment avant la mort. La cure de jouvence est bénéfique aux deux hommes, mais ce sont les SMS échangés avec Adèle qui redonnent à Georges le plus de vigueur. Ça et Giselle, la soeur de Charles… Ce premier roman nous rappelle à nous, jeune génération, qu'il ne faut pas enterrer nos vieux trop tôt, ni rester figé sur une image d'eux. À tout âge, les générations peuvent se surprendre et surtout se rencontrer. L'incompatibilité d'âge, ça n'existe pas !
Ponctué d'un passage désopilant sur l'écriture SMS vue par le vieux Georges, ce roman est surtout très tendre et émouvant. Avec un brin de magie à la sauce nouvelles technologies, je n'ai pas boudé mon plaisir !
L'avant-dernière chance a reçu le prix Nouveau Talent de la Fondation Bouygues Telecom-Metro : la condition de participation à ce prix littéraire est d'intégrer dans le texte le langage SMS et/ou les messageries instantanées. Nouveau mode épistolaire, ces échanges fondent une nouvelle langue avec ses propres codes. Caroline Vermalle m'a démontrée que le langage SMS peut prétendre à la littérature, même si je reste furieusement attachée à la bonne vieille grammaire française.
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Londres ,alors qu'elle est stagiaire sur un plateau de télévision,où l'on tourne l'adaptation d'un roman d'Agatha Christie, Adèle reçoit un texto pour son anniversaire.Elle croît suffoquer, ce message émane de son grand-père Georges ,83 ans , décédé un mois plutôt...
Abasourdie,émue, heureuse, elle nous raconte.Georges et son ami et voisin Charles ont décidé de faire leur Tour de France 'en voiture vu leur âge!).Ils ont besoin d'une grande goulée d'air , de liberté.
Caroline Vermalle,pour son premier roman, nous accroche avec son écriture sans fioritures mais jolie .Nous suivons nos 2 Grand-pères dans leur périple ,nous visitons une Bretagne connue et moins connue, nous vivons au rythme de leurs journées,parfois cocasses.pleines de rencontres .
Avec beaucoup de sensiblité , Caroline Vermalle nous pose cette question toute bête pourquoi une personne agée n'aurait-elle pas le droit au sourire, à la tendresse voire à l'amour ,bref de vivre tout simplement. leur avant dernière chance
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Quand j'ai commencé ce roman, je me suis dit... "Ah, mouais... c'est facile et léger, ça manque un peu de densité...". En réalité, je trouvais cela TROP facile et TROP léger... La petite stagiaire à Londres, le tournage du film. Je n'étais pas plus emballée que cela. Puis on glisse dans l'univers de son grand-père, Georges, de son refus de vieillir (croit-on, au départ), de cette dernière chance qu'il s'accorde avec cette idée loufoque de Tour de France en voiture. Et le récit prend une autre tournure. Acquiert un côté truculent, joyeux, optimiste... On ne quitte plus Georges et les aventures douces-amères de nos deux papys deviennent savoureuses et émouvantes, interrogent sur la rapport à la vieillesse et à nos propres anciens, sur le temps que l'on laisse filer. Alors, oui, la lecture est facile... mais elle est aussi tout en nuances et en émotions non dites, elle est touchante et réveille en nous des parts de notre enfance si nous avons eu la chance, comme Adèle, d'avoir des relations heureuses et épanouies avec nos grands-parents. Et à l'achèvement de ce roman très doux, je révise mon jugement, puisque j'ai ri et pleuré : ce n'est pas une lecture facile. C'est une lecture toute simple, simple et juste qui ne vous laissera pas indifférents.
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Le jour de son anniversaire, Adèle, jeune stagiaire sur un film à Londres, reçoit un texto de la part de son grand-père, décédé depuis plusieurs mois.
Adèle se remémore alors la période pas si lointaine ou elle a pu renouer le dialogue avec ce grand père avec qui elle n'avait plus de contact depuis de nombreuses années. En effet, à l'occasion d'un tour de France qu'il préparait depuis longtemps, il avait été convenu que le vieil homme donnerait chaque jour des nouvelles à sa petite fille. Petit à petit, l'un et l'autre se rapprochent l'un de l'autre grâce à ces échanges quotidiens.
Une très belle histoire, un grand père et sa petite fille qui s'étaient éloignés l'un de l'autre retrouvent une complicité naissante. C'est tendre et attachant, un bon moment de lecture !
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J'avais repéré ce bouquin chez une copine, et depuis il était dans ma wish-list, mais voilà, cette même copine a joué à la mère Noël, et je n'ai pas résisté longtemps avant de le lire.

Adèle va avoir vingt-trois ans, ou plutôt, c'est le jour de son anniversaire, elle travaille comme simple stagiaire sur un plateau de tournage d'un film, et elle commence sérieusement à se poser des questions sur son avenir dans cette branche. Heureusement depuis quelques semaines, son grand-père est de nouveau entré dans sa vie. En fait, il ne l'avait jamais vraiment quitté, mais Adèle depuis son adolescence avait pris ses distances avec le vieux monsieur.

Georges a aujourd'hui quatre-vingt-trois ans, un bel âge, comme on dit ! Mais comme souvent à cet âge, sa fille est devenue un vrai tyran, veillant sur lui comme une mère. Les rôles se sont inversés. La fille veille sur son père comme une petite chose fragile, le mettant sous globe, l'empêchant de vivre réellement. Mais Georges n'a pas dit son dernier mot, il décide de partir faire le tour de la France en voiture avec son ami et voisin Charles, soixante-seize ans.

Adèle comprend rapidement que quelque chose cloche. Mais son grand-père va la convaincre de ne rien dire à sa mère ! Adèle gardera le silence sur l'école buissonnière de son grand-père à la condition que ce dernier lui envoie tous les jours un sms. Georges apprendra alors à utiliser son téléphone mobile, et il y prendra goût.

L'avant-dernière chance est un roman doudou, un roman qui nous rappelle nos grands-parents, les relations qu'on pouvait avoir avec eux, ou qu'on aurait aimé avoir. J'ai tout aimé dans ce roman. Les personnages d'abord, Georges, le vieux monsieur, un peu solitaire et bougon, qui se plaint de ses journées trop ennuyeuses, de ses douleurs, de la vie trop longue ou triste. Charles, ensuite, beaucoup plus dynamique que Georges, qui est à l'initiative de ce projet, mais qui cache en fait un secret. Les personnages secondaires, aussi, rencontrés au hasard des étapes de leur tour de France. Les paysages et lieux décrits dans le roman, en particulier, ceux de la Bretagne, région que j'affectionne tout particulièrement.

L'avant-dernière chance est un roman touchant et sincère qui peut éclairer le lecteur sur les conflits de génération, sur la fin de vie aussi. Un roman plein d'émotion qui m'aura bien évidement fait verser ma petite larme, même si je savais, si je sentais venir cette fin et ce dernier voyage.

Ce roman est disponible aux Editions le livre de Poche depuis 2013.
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Caroline Vermalle est une voyageuse férue de dépaysement, d'aventure et de cinéma. Née en 1973, fille d'un pilote de chasse et d'une bibliophile, elle a à peine 8 ans quand elle se met à l'écriture de sa première nouvelle et 35, quand L'avant-dernière chance, son premier roman, est publié aux éditions Calmann-Lévy. En 2009, celui-ci remporte d'ailleurs le Prix Nouveau Talent de la Fondation Bouygues Telecom-Metro, un prix littéraire qui récompense un premier roman, écrit en langue française et intégrant le langage SMS et des messageries instantanées.

Quelle ne fut pas ma stupeur de tenir entre les mains un ouvrage visant à la promotion de ce langage honni, de cette «novlangue» qui, si elle ne nuit pas à l'orthographe traditionnelle, contribue à faire hurler les fervents défenseurs de la langue française dont je fais évidemment partie !

Et pourtant, j'ai lu et aimé le roman de Caroline Vermalle ! Certainement parce qu'il s'agit avant tout d'un roman plein de tendresse sur la vieillesse - et sur les relations intergénérationnelles au sens large - et non pas d'un ouvrage ou d'une plaquette visant à la promotion du langage SMS.

Si le récit intègre bien un certain nombre de «textismes», rassurez-vous, Caroline Vermalle écrit dans un français tout à fait correct et aborde avec subtilité les thèmes de la dépendance, la solitude, la maladie, la perte de mémoire, mais aussi l'amour chez les personnes âgées - car oui ! nos grands-parents ont encore une vie et des sentiments amoureux ! - Elle rappelle surtout à quel point communiquer et se dire ce que l'on pense est essentiel.

Après la lecture de ce roman plein d'émotion et de nostalgie, même si je n'ai toujours pas rejoint le camp de ceux qui «textotent» à tout va, force est de constater que j'ai peut-être moins envie de livrer bataille contre ce langage d'un genre nouveau. Comme le rap, le patois, le verlan ou l'argot - et d'ailleurs, Caroline Vermalle évoque le louchébem, l'argot des bouchers parisiens et lyonnais de la première moitié du XIXème siècle qui reste toujours connu et usité dans cet univers professionnel -, le langage SMS et celui des messageries instantanées est à l'origine d'une langue de communauté et de connivence qui offre à certains groupes le délice de langages interdits à d'autres... J'en arrive à penser qu'au lieu de les éloigner, ces pratiques actuelles de communication, ces nouveaux codes de langage, créent un lien, rapprochent les êtres et les générations. C'est en tout cas ce que Caroline tente de démontrer à travers l'histoire juste et touchante de Georges et Adèle.

Finalement, au lieu de combattre le langage SMS, le mieux est encore peut-être de l'accompagner, de le partager et le rendre accessible pour permettre à ceux qui ne le maîtrisent pas encore - ou à ceux qui l'utilisent trop - d'en faire un meilleur usage...

Caroline Vermalle signe donc un premier roman surprenant, touchant et intelligent. Grâce à une écriture toute en nuances et en sensibilité, la joyeuse cavale de ce papy qui fait de la résistance fait réfléchir aux liens intergénérationnels, aux rapports que le lecteur entretient avec ses aînés.

«Tout revenait en vrac, d'un coup, tout la submergeait. Elle s'étonna d'abord de se rappeler où l'on rangeait les tasses à café, mais aussi les cuillères, les torchons, le café en poudre. Et le petit pot de porcelaine où sa grand-mère cachait les guimauves. La soupière sculptée du buffet où son grand-père gardait ses factures. le tiroir aux petits crayons. Elle se surprit à reconnaître le jardin, vu de sa fenêtre au-dessus de l'évier - il était beaucoup plus petit que dans son souvenir, certes, mais elle en reconnaissait bien les arbres, les cailloux, le gros lilas, l'étang au loin, les fils en plastique bleu qui fermaient la petite barrière. À mesure que son regard balayait la pièce, des souvenirs enfouis, heureux, joyeux, surgissaient de toutes parts. Tous les petits objets de la maison devenaient précieux, elle aurait voulu les garder, comme des fleurs rares dans un herbier ou des papillons qu'on épingle. Pourrait-elle épingler l'odeur du placard où on gardait les jeux de société? le goût des caramels qu'elle retrouvait en voyant cette boîte en plastique bleu pâle. Et l'écriture appliquée de son grand-père, sur les chèques qu'on lui donnait pour son anniversaire ? Cela aurait sûrement fait sourire son grand-père de la voir déballer tous ces souvenirs. Elle se surprit même à avoir le réflexe de lui envoyer un texto.»

Comme Adèle, attendez-vous à être submergé par vos souvenirs ! Et si vous avez encore la chance d'avoir vos grands-parents, décrochez vite votre téléphone pour leur dire, vous aussi, combien ils sont précieux et combien vous les aimez !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Une bien jolie lecture, "L'avant-dernière chance" est tout simplement magnifique. Il contient tout ce que j'aime trouver dans un roman : de l'émotion, de la sensibilité, de la poésie, autant dans le texte que dans la plume de l'auteur. Je suis complètement conquise par les écrits de Caroline Vermalle, aucun de ses romans ne m'a déçu jusqu'ici. N'hésitez pas à pousser la porte de son univers.

Ma chronique: http://leslecturesdelily.blogspot.fr/2014/07/lavant-derniere-chance-ecrit-par.html#more
Lien : http://leslecturesdelily.blo..
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J'ai adoré ce joli roman sensible, subtil, émouvant. le style est très fluide et je l'ai lu très vite, portée que j'étais par les émotions, les rires, (...)

la suite sur mon blog
Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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Une amie m'a recommandé ce livre et j'avoue que j'avais un peu peur de tomber sur une histoire cul-cul et sans profondeur.

On suit le périple à travers la Bretagne de Georges et Charles qui ont eu l'envie de se faire un tour de France, pas à vélo bien entendu, ils n'ont plus les jambes, l'énergie et la santé pour, mais avec leur Renault Scenic. Ces deux personnes âgées ont décidé de vivre pleinement leurs derniers moments d'une façon un peu folle malgré les recommandations des médecins, ils ont choisi la liberté, le plaisir et l'aventure au confort et à la tranquillité de leur fauteuil face à la petite télévision. Les aventures de nos deux papys sont drôles, émouvantes touchantes, on observe la difficulté de ces deux hommes à communiquer leurs sentiments parfois, malgré leurs nombreuses années d'amitiés.

L'avant-dernière chance, ce roman plein de fraicheur, de tendresse est pour moi une véritable bonne surprise avec son regard émouvant sur la vieillesse, sur le fait qu'il ne faut pas abandonner trop vite nos anciens, qu'ils ont droit eux aussi à l'amour, la complicité. le ton est simple, juste, sans tomber dans le pathos, il nous éclaire sur cette partie de la vie avec ses problèmes et ses contraintes. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture.
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un bon roman qui illustre l'amour parental!!!
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