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Critique de Andromeda06


Voilà un sacré long moment que je n'avais pas lu Jules Verne, moi qui m'étais juré d'en lire bien d'autres après "Le tour du monde en 80 jours". Il m'aura fallu tomber sur "Le rayon vert" dans une boîte à livres pour me le rappeler, livre dont je n'avais jamais entendu parler jusque-là. J'ai fait connaissance avec un Jules Verne plein d'humour, qui m'a fait souvent sourire. Après l'éprouvant "Glen Affric" de Karine Giebel, "Le rayon vert" est donc exactement ce dont j'avais besoin.

Les événements se déroulent en Écosse, en 1881. Parce que leur nièce vient d'avoir dix-huit ans, les frères Sam et Sib Melvill souhaitent la marier et lui choisissent comme prétendant un éminent scientifique, Aristobulus Ursiclos. Mais miss Helena n'est pas prête à franchir ce cap et émet le souhait de voir le Rayon-Vert avant de prendre sa décision. Car effectivement, selon certaines légendes gaéliques, ce rayon aurait la particularité pour ceux et celles qui l'auraient vu de leur permettre d'y voir clair dans leur coeur et dans celui des autres. Ses oncles, qui lui ont toujours tout passé, n'y émettent aucune objection et lui proposent d'observer ce fameux rayon à Oban, là où comme par hasard séjourne en ce moment même Aristobulus Ursiclos... Ils ne se doutent pas qu'Oban ne sera en fait que la première étape d'un voyage qui longera les côtes écossaises.

Ce voyage nous permettra de faire connaissance avec les personnages, peu nombreux mais hauts en couleur. Miss Helena pour commencer, jeune femme quelque peu capricieuse, adulée par ses oncles qu'elle sait manipuler à sa guise. Les frères Melvill, pas jumeaux mais tout comme, toujours ensemble, toujours d'accord, prêts à tout pour le bonheur de leur nièce. le fameux Aristobulus Ursiclos, qui excelle en science autant qu'en narcissisme, qui étale son savoir à longueur de journées, qui ne se tait jamais, n'écoute et ne voit personne d'autre que lui. Les fidèles Partrigde et Bess, serviteurs des Melvill. Et enfin Olivier Sinclair, sauvé in extremis de la noyade grâce à miss Helena, peintre et poète à ses heures, qui va subrepticement s'immiscer dans le groupe, fasciné lui aussi par l'idée de pouvoir observer le Rayon-Vert.

L'intrigue est quelque peu banale, plus que prévisible, mais les personnages sont, eux, hors du commun. Et ça a été un plaisir que de les accompagner dans leur quête. Les chapitres courts et le ton mordant donnent le rythme. La lecture est facile, pleine d'entrain et d'humour. Jules Verne n'hésite pas à se moquer ouvertement de l'un de ses personnages, qu'il tourne subtilement en ridicule. Je me suis éclatée !

Quant à l'intrigue, oui elle n'est pas très originale : observer un rayon particulier qui n'apparaît que sous certaines conditions, climatiques et atmosphériques exactement. Mais les imprévus, les différents événements qui empêchent nos protagonistes d'arriver à leur fin sont souvent cocasses là aussi. Et en attendant, on longe la côte écossaise et on pêche ici et là des renseignements historiques sur le pays. Les descriptions, sans être ni barbantes ni trop longues, nous permettent de voir les différents paysages et lieux qui croisent notre route.

Le dénouement est sans surprise, mais en aurait-on voulu d'un autre ? Moi pas en tout cas.

J'ai beaucoup aimé cette lecture "déridante", qui se lit très vite et facilement.
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