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Critique de Palmyre


Abby est une jeune biologiste, elle termine sa thèse, elle étudie les kangourous des montagnes. Souvent seule pour faire ses observations et ses relevés, elle parcoure la vallée des monts de Brindabella, située au sud-ouest de Canberra.

Un jour, un journaliste, Cameron, vient l'interviewer sur son travail. Elle n'est pas très enchantée et elle fera tout pour s'éloigner de lui. Mais…

Dans ce parc national, Abby fait également la connaissance d'une vieille dame, Daphne. Instinctivement, les deux femmes se rapprochent. Elles partagent leur amour de cette terre, et au fur et à mesure des confidences plus personnelles.

Leur relation devient fusionnelle, elles ont besoin l'une de l'autre. Ce lien intergénérationnel nous le retrouvons également dans le premier roman de Karen Viggers, La mémoire des embruns, où Mary se confiait au jeune garde forestier. Comme a pu l'expliquer l'auteure, ce lien lui est très cher. Elle s'inspire de sa relation qu'elle avait avec sa grand-mère et essaie de la retranscrire dans ses romans.

Cette volonté de transmission, d'échange, semble bien plus que nécessaire à la vie entre tous. Elle permet la construction d'un lien social fort. Cette communication se déroule autour des lieux qu'elles visitent, où chacune se remémore des événements du passé qui ont marqué leurs vies. Mais également par le biais de boîtes où sont entassées pêle-mêle des souvenirs, comme une très belle robe de bal que Daphne porte pour la montrer à Abby.

L'autre fil conducteur de ce roman, c'est les kangourous. Ici, nous semblons fascinés par ces animaux. Mais il faut savoir qu'en Australie, ils peuvent être considérés comme nuisibles. Car au moment des périodes de sécheresse, les kangourous s'attaquent à l'herbage d'autres animaux comme les moutons ou les vaches. En surnombre, l'abatage est l'une des solutions. D'ailleurs, si vous êtes sensibles, l'une des scènes du roman est extrêmement bien décrite. Mais il existe d'autres solutions, c'est ce que l'auteure a expliqué lors d'une scène du roman, lors d'un colloque entre biologistes, écologistes et représentants du pouvoir public.

Vous l'aurez compris ce roman est d'une extrême richesse au niveau thématique, et parfois j'ai peut-être eu quelques difficultés à suivre le mouvement. Mais si je devais vous convaincre de lire les romans de Karen Viggers, je vous dirai de vous lancer immédiatement. Car elle a le don de décrire les paysages comme si vous y étiez. Vous avez vraiment l'impression d'y être, les scènes sont vivantes. Elle choisit ses personnages avec précision qu'elle fait évoluer au fil des pages. Amoureuse de la nature, elle s'attache à nous transmettre des émotions et la force que nous donne cette nature si riche.

Je vous laisse donc découvrir les oeuvres de Karen Viggers et voyager jusqu'au pays des kangourous.
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