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EAN : 9782253066217
576 pages
Le Livre de Poche (30/03/2016)
  Existe en édition audio
3.63/5   1310 notes
Résumé :
568 pages (ldp)

Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Les retrouvailles avec la terre aimée prennent des allures de pèlerinage. Entre souvenirs et regrets, Mary retourne sur les lieux de son ancienne vie pour tenter de réparer ses erreurs.
Entourée de Tom, le seul de ses enfants à c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (254) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 1310 notes
Ce roman est placé sous le signe du vent, que ce soit les embruns légers et iodés qui balaient sans relâche Bruny, une petite île au large de la Tasmanie, les bourrasques furieuses d'une tempête qui entourent un phare ou la caresse glacée de givre qui survole la banquise de l'Antarctique.

Mary est une vieille femme malade, et contre l'avis de ses proches, elle a décidé de venir terminer ses jours sur l'île où son mari a été gardien de phare pendant des dizaines d'années.
Là, toute seule dans un chalet, elle va se replonger dans plus de soixante dix ans de souvenirs et de secrets.
Tom, son plus jeune fils, tente quant à lui de se réadapter à la vie "normale" après avoir passé des mois sur une station scientifique en Antarctique.

Les chapitres alternent entre le quotidien de Mary qui tentent de rappeler à elle ses plus beaux moments malgré le déclin de son corps malade et celui de Tom, qui essaie de reprendre pied dans une vie bancale, sans savoir si son expérience sur la banquise est un souvenir qu'il faut oublier ou une expérience qu'il a envie de retenter.

J'ai adoré ce récit qui nous fait voyager dans des contrées lointaines et dépaysantes où la nature est omniprésente et où le vent semble être un personnage à part entière, murmurant des secrets, faisant jaillir des souvenirs, apportant parfois du réconfort ou de l'oubli, comme après un violent orage, quand tout se calme enfin.
L'écriture est très belle, simple mais empreinte de sincérité, et les personnages m'ont beaucoup touché, que ce soit cette femme en fin de vie qui tient à décider des conditions de sa mort ou cet homme perdu qui ne sait plus à quoi se raccrocher.
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Sentant sa fin proche, Mary Mason décide de retourner à Bruny, l'île de Tasmanie où, avec son mari gardien de phare, elle a vécu et élevé ses enfants. Sa santé déclinante inquiète ses deux aînés qui insistent pour qu'elle renonce à cette folie. Seul Tom, le benjamin, la soutient, même s'il est lui-même en pleine crise existentielle après une mission en Antarctique qui a brisé son mariage. Seule dans un chalet sur cette île battue par les vents, Mary peut enfin affronter le secret qui la ronge depuis bien longtemps.

Certes les descriptions sont belles, tant de Bruny que de l'Antarctique, mais il manque à ce roman un souffle romanesque... Il faut dire qu'il souffre de l'inévitable comparaison avec Une vie entre deux océans, qui évoque aussi la vie d'une famille en charge du phare sur une île australienne. Mais quand M.L. Stedman entraîne son lecteur dans un tourbillon de sentiments et d'émotions, Karen Viggers ne parvient pas à toucher ou émouvoir. le secret de Mary est évident dès le début, les personnages manquent de ''moelle'' pour être vraiment attachants. Alors oui, la lecture de la mémoire des embruns reste plaisante, l'auteur connait les lieux et sait nous emmener dans son voyage sur l'île Bruny et décrit bien les conditions de vie dans une station scientifique coupée du monde en Antarctique, mais on ne trouve pas dans son histoire, finalement assez banale, le petit supplément d'âme qui fait d'un livre, un grand livre. Une lecture détente, sans plus.
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Parce qu'elle sent venir la fin, Mary décide de revenir sur l'île de Bruny, en Tasmanie, où elle a vécu plus de vingt ans avec son mari, Jack, alors gardien du phare de l'île. C'est l'occasion pour elle de renouer avec son passé et de revivre les moments de bonheur mais aussi de chagrin au coeur d'une nature majestueuse mais indomptable, balayée par les vents. Une vie isolée du reste du monde, faite de sacrifices et d'épreuves, mais aussi de simplicité et de courage.

Sa fille, Jan, avec qui elle entretient une relation conflictuelle, voit d'un mauvais oeil le pèlerinage de sa mère et tente de convaincre son frère Gary de la ramener à Hobart, où ils habitent. Seul Tom, le benjamin de la fratrie, semble comprendre le désir qui étreint Mary. Cet homme solitaire, détruit depuis son retour d'expédition en Antarctique qui lui a coûté son mariage, a gardé un lien étroit avec sa mère et va essayer de l'accompagner au mieux dans son dernier voyage. Mais la culpabilité et le regret rongent Mary. Un secret enfoui depuis des années tente de refaire surface et menace de briser le fragile repos de la vieille femme. En revenant à Bruny, parviendra-t-elle à se réconcilier avec elle-même et avec les siens ?


« La mémoire des embruns » est un très joli roman sur le souvenir et le pardon qui explore la nature humaine avec ses failles et ses faiblesses pour en faire ressortir la force et la puissance de sa volonté. Mary et Tom se partagent la narration, nous livrant à travers leur histoire personnelle une partie de leur âme blessée et torturée, dans un témoignage débordant de sincérité et de justesse.

Les protagonistes sont touchants, profondément humains, émeuvent par leur fragilité et impressionnent par leur force de caractère. Par ailleurs, les personnages secondaires tels que Leon et Jacinta ne sont pas en reste et illuminent le roman lors de leurs brèves apparitions. D'une vie à l'autre, on ne cesse de voyager entre l'Australie et l'Antarctique, retrouvant de nombreuses similitudes entre les destins de Mary et de Tom.

Karen Viggers nous offre un roman familial passionnant et riche, qui place en son coeur une nature foisonnante et tumultueuse, pour une histoire qui l'est tout autant ! Secrets de famille et révélations sont au rendez-vous pour une lecture plus qu'agréable !


Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour cette jolie découverte !
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Une île balayée par des vents furieux avec la mer en fond sonore, c'est l'endroit que choisit Mary pour finir sa vie. Son histoire s'est écrite en ce lieu sauvage et tourmenté à l'instar de sa vie personnelle.
Dès le début du roman, nous apprenons que la vieille dame à un secret. Une enveloppe le lui rappelle constamment, même si elle essaie de ne pas la regarder, ses yeux reviennent inlassablement s'y poser et les souvenirs défilent.
C'est une belle histoire que l'auteure nous propose mais je n'y ai pas senti d'émotion. J'aurais aimé dire du bien de ce livre, mais l'intrigue m'a semblé perdre sa consistance au fil des pages, les évènements se déroulent sans grande surprise.
J'ai cependant aimé l'hommage à cette nature sauvage, Karen Viggers est une conteuse de talent avec une écriture (ou une traduction) parfaite.
« Absolument sublime » annonce le bandeau rouge entourant le livre, ce n'est pas mon sentiment, vous l'aurez compris, même si je lui reconnais des qualités certaines.
« La mémoire des embruns » a trouvé son public et c'est tant mieux !



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Le roman se déroule sur une île de Tasmanie où Mary Mason, une dame âgée décide d'aller y finir ses jours contre la volonté de ses enfants et surtout de Jan, sa fille, qui craint pour la sécurité physique de la vieille dame.
Dès le début de son installation, Mary, qui était l'épouse de Jack,l'ancien gardien du phare de l'île, ouvre une enveloppe et là on sent le secret qu'elle détient et manifestement, elle craint de ne pas en rester là.
Les autres chapitres se partagent avec Tom, son fils, revenu d'une expédition en Antarctique. Il vit seul en compagnie de sa chienne Jess . Tom comprend la démarche de sa mère ainsi que la petite-fille de Mary, Jacinta.
Les décors sont totalement dépaysants pour nous, l'île semble très sauvage.
J'ai apprécié l'ambiance, la traduction mais j'ai enduré des longueurs qui ne convenaient pas à ce moment de mes lectures.
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Extrait du prologue

Elle se trouvait à la cuisine quand cela se produisit : un coup sec et sonore frappé à la porte d'entrée. Le son rebondit dans le couloir, sur le plancher et le porte-chapeaux, ricocha entre les portes coulissantes et la surprit en train d'essuyer la table en rêvassant - elle s'imaginait marchant sur une plage sauvage de l'île Bruny.
Elle réintégra d'un seul coup un corps plus vieux de cinquante années. Sa main, en dérapant, envoya une giclée de miettes au sol. Qui pouvait bien lui rendre visite à l'improviste ?
Elle reprit sa canne. Derrière le verre dépoli de la porte d'entrée se découpait une silhouette - sans doute quelqu'un démarchant pour des bonnes oeuvres... Elle ouvrit les verrous.
Un vieux monsieur cravaté de travers, le dos voûté sous son costume bleu marine. Ce visage buriné... L'espace d'un instant, elle se dit qu'elle l'avait déjà rencontré, mais où ? Au club de bowling ? À la paroisse de Jan ? Au magasin caritatif ? Les vieillards se ressemblaient tous, seul l'inventaire de leurs maux les distinguait les uns des autres.
- Que puis-je pour vous ? dit-elle.
En guise de réponse, il pencha la tête de côté et se passa les doigts dans les cheveux. Au bord du malaise, elle s'agrippa au montant de la porte. Son coeur s'était mis à battre douloureusement.
Que faisait-il là ? Il savait qu'il n'était pas le bienvenu. Pourtant, il était devant elle, la fixant de ses yeux d'un bleu délavé dont le regard n'avait rien perdu de son intensité. En voulant reculer, elle fit un faux pas et lâcha sa canne.
- Mary, articula-t-il d'une voix grave et éraillée par le grand âge.
Il tendit une main qu'elle n'eut pas le réflexe de repousser. Pensait-il vraiment pouvoir l'aider ? Il croyait à l'union de l'aveugle et du paralytique. Si seulement elle avait pu le faire disparaître par la seule magie d'un regard ! Soudain, son pouls s'affola, déclenchant une crise comme elle n'en avait jamais eu. «Évitez tout choc émotionnel», lui avait conseillé le médecin... La mort était censée être la dernière surprise.
Posant sur son épaule une main autoritaire, il la conduisit à l'intérieur. Elle n'eut même pas la force de protester. Sa proximité la remplissait d'effroi. Et cette odeur de renfermé, cette odeur de vieux, de vêtements d'une propreté douteuse, de mauvaise haleine. Autrefois il ne sentait pas ainsi, autrefois il sentait bon la noix de muscade et le clou de girofle.
D'un signe de tête, elle lui indiqua le chemin de la cuisine. Il tira une chaise et l'aida à s'asseoir. Puis il s'installa en face d'elle et la dévisagea en silence.
Elle ne l'aurait pas reconnu si elle l'avait croisé dans la rue. Mais aussi, qui se retournerait sur elle en se disant «Tiens, voilà Mary Mason» ? Elle n'avait jamais été ce qu'on appelle jolie ; elle n'était pas élancée et n'avait pas un teint de porcelaine. Du charme et de la vitalité, en revanche, elle en débordait. Une belle plante, disaient-ils. Elle arrivait à soulever des bottes de foin au bout d'une fourche et à traire les vaches, ce dont les autres filles étaient bien incapables. Et surtout, jusqu'au bout des ongles, elle se sentait vivante. La belle énergie de sa jeunesse, comme elle lui manquait ! Mary s'affaissa. Cet homme en face d'elle, lui, l'avait connue à cette époque.
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Du haut de son grand âge, elle distinguait la maille qui avait sauté dans le tricot de leur vie commune. Elle avait mis des années à comprendre que, si on ne les prononce pas à point nommé , les mots s'effacent pour toujours . Quand elle avait commencé à discerner ce qui n'allait pas dans sa relation avec Jack, le fil avait déjà été rompu. Le vent l'avait emporté et tout ce qui restait, c'était du vide.
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Elle fit une pause pour regarder la mer avec l'horrible sensation d'avoir une éponge dans la poitrine.
Elle avait intérêt à rentrer à l'abri du vent. Une fois sur la plage, c'était autre chose que de regarder par la fenêtre de la maison. East Cloudy Head ressemblait à un énorme morceau de roche brisée qui s'était soulevé de terre et pointait vers le pôle Sud. De l'autre côté de la baie, les falaises de dolérite grise de West Cloudy Head étiraient leurs profils bossus se terminant par des écueils. Les vagues affluaient du sud-ouest et l'horizon était barré par une bande courbe gris acier.
Un goéland géant vola au-dessus d'elle, tendit le cou pour la regarder puis s'éleva en planant dans un courant aérien. Les embruns chatouillaient sa peau que le sel picotait. Ici, elle était chez elle - l'air, le sel sur ses joues. La vie coulait de nouveau dans ses veines, une vraie vie. Elle était peut-être à l'article de la mort, mais elle se jura de continuer jusqu'au bout à vivre plutôt que d'être "naphtanalisée" dans une maison de retraite.
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Certes, la vie au phare n'avait pas été facile. L'isolement était en soi une épreuve. Sur le cap, il n'y avait pas d'autres enfants. L'éclairage à la cuisine était à peine suffisant pour faire ses devoirs. Les produit frais étaient rares. Pas de visiteurs en hiver. Un climat sujet aux tempêtes. Toutefois, s'ils étaient perdants sur le plan de l'agrément, ils étaient formidablement gagnants sur celui de la simplicité et de la proximité avec la nature. Le ciel et la mer à l'infini. La pêche. Les randonnées. Les pique-niques sur la plage. Un espace immense rien que pour eux. À ce souvenir, le cœur de Mary fondait.
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Elle avait entendu dire que de nos jours les enfants étaient comme des boomerangs, ils se réfugiaient chez leurs parents dès que la vie devenait difficile pour eux. Les parents n'arrêtaient pas de les tirer de toutes sortes de mauvais pas en leur fournissant une aide financière.
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Godman, Tome 1 : Au nom de Moi de Jonathan Munoz aux éditions Fluide Glacial https://www.lagriffenoire.com/111366-achat-bd-godman.html
Godman, Tome 2 : Au nom de Möa Godman, Tome 2 de Jonathan Munoz aux éditions Fluide Glacial
La disparue de Saint-Maur (T.3) de Jean-Christophe Portes aux éditions City poche https://www.lagriffenoire.com/1002685-nouveautes-polar-la-disparue-de-saint-maur-t3.html
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