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Citations sur Le Musée des Supplices (14)

La sodomie pratiquée par le mari sur sa femme, considérée comme une copulation extraordinaire, offensait Dieu mortellement. Sébastien Barillet qui, lors d'un procès de séparation de corps jugé à Moulins en 1692, estimait "que la femme devait obéir en tout à son mari, et qu'elle n'en était pas morte toutes les fois qu'il l'avait connue charnellement en cette sorte" apprit à ses dépends qu'il avait offensé le Créateur.
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Sujets à l'herpès, à la gale, aux affections dermoïdes, qui incitent à l'onanisme, les moines trouvaient quant à eux une sorte de passe temps dans la flagellation.
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plus triste encore, l'affaire du Refuge de Tours, en 1903. Des sœurs tortionnaires, croyant agir pour le bien de la communauté et l'édification de leurs pensionnaires, les fouettaient à coups de martinet et d'orties ; leur donnaient des douches froides ; les obligeaient à avaler des ordures, de la bouse de vache, des crachats de tuberculeux. Des enfants de six ans subissaient la camisole de force ; des filles étaient attachées nues à une croix (!) en plein hiver, d’autres griffées avec des coquilles d'escargot écrasées
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Suivant l'intensité du traitement infligé et la fin qu'on lui assigne, la flagellation relève de domaines très différents. Appliquée avec douceur, elle vient châtier les incartades des bambins, les écoliers et les femmes turbulentes ; violente, elle constitue un apprêt du supplice capable de conduire au trépas. Dans son "Flagellum salutis", paru à Francfort en 1698, le médecin Paullini la recommande contre la mélancolie, la rage, la paralysie, les maux d'yeux, d'oreilles et de dents, le goitre et les avortements. Elle est une panacée véritable que l'on donne en Angleterre aux femmes ivres le dimanche, et en France, aux fous et aux vérolés.
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Pour venger leurs dieux insultés, ou tout simplement l'idée qu'ils s'en font, les pauvres sots s'étripent, s'embrochent, s'empalent, pour la plus grande gloire du Ciel et l'étonnement des philosophes.
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L'évocation de la ceinture de chasteté, dont on ne saurait nier l'existence, provoque une hilarité immédiate. On songe au ridicule de l'objet, à l'excès des précautions inutiles de la part du jaloux le plus souvent berné. On plaint à la rigueur l'amant fougueux dont un double rasoir vient châtier les excès de tendresse :

"Des deux ressorts, le belle en tenait un, l'amant
Retenait l'autre ; et dans cette aventure
Le serpent sans trembler, saisit la conjoncture,
Et se plonge à l'instant avec vivacité,
Dans le sein de la volupté.

A cette double approche, on s'emporte, on s'oublie ;
On est prêt à perdre la vie ;
On ne pense plus, mais on sent,
Et dans ce transport si puissant
Le serpent, au milieu de l'ardeur qui l'anime,
Se voit la funeste victime
Des rasoirs échappés, et cet endroit si beau,
Trône de ses plaisirs, en devient le tombeau."

(A. Piron, "La bougie de Noël")
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A l'époque [...], de nombreux ouvrages illustrés étaient consacrés à de prétendus achats, par les Juifs, d'hosties qu'ils se voulaient donner le plaisir de transpercer. Qu'on imagine un instant l'horreur du forfait ; le crime de lèse majesté divine commis sur le propre corps du Christ !
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Les chevaux tiraient d'abord par saccades, puis tous en même temps, le corps auquel ils étaient reliés par des courroies. Lors de l'interminable exécution de Damiens, une jeune fille se plaignit que l'on fit tant de mal à ces pauvres bêtes, en les fouettant. Sa réflexion vaut bien celle du gamin qui remarquant un lion isolé dans un scène de martyre, s'écriait : "Voyez le pauvre lion qui n'a pas son Chrétien !"
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C'est dans un grand plat rempli d'huile, de soufre, de poix et de résine, que l'on fit parfois frire les chrétiens, à la manière du poisson, leur emblème sacré.
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Le garrot et la pendaison, procédés en somme assez voisins, n'exigent guère de préparatifs ardus ou compliqués. Monsieur, déclarait le bourreau John Ellis, à Charles Duff, auteur d'un ouvrage sur les supplices britanniques, "la pendaison est propre. C'est le moyen le plus propre de mettre à mort les gens. En vérité, elle est anglaise, comme le cricket, le plum-pudding ou la Worcester sauce." Et Duff ajoute que ce bourreau si fier de lui, n'avait que du mépris pour l'électrocution ; cruelle non seulement pour le condamné rôti comme un hareng, mais surtout pour les personnes présentes. Il faut bien admettre qu'il n'avait pas entièrement tort.
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