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EAN : 978B0000DP6N9
(30/11/-1)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Cet ouvrage aux illustrations impressionnantes se présente à la fois comme une somme d'informations sur l'histoire de la torture, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et comme une réflexion éthique, esthétique et anthropologique sur la cruauté que l'homme entretient dans son rapport avec le corps d'autrui.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pavé de toutes les horreurs imaginées par l'Homme pour détruire l'Homme et qui nous laisse avec cette seule question : jusqu'où l'imagination peut-elle aller dans ce domaine?
Divinement illustrée de gravures et même de photos, il n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains. Il est une étude clinique du thème de la torture et de la mise à mort mais jamais l'auteur ne cherche à grossir ou exagérer les faits et s'il le fait, ça n'est que pour anecdote.
Le livre est ainsi découpé : un avant-propos, le musée des supplices, les bourreaux et leurs fonctions, mort et résurrection de la torture, supplices et religions, douleur et volupté, art et littérature, bibliographie.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La sodomie pratiquée par le mari sur sa femme, considérée comme une copulation extraordinaire, offensait Dieu mortellement. Sébastien Barillet qui, lors d'un procès de séparation de corps jugé à Moulins en 1692, estimait "que la femme devait obéir en tout à son mari, et qu'elle n'en était pas morte toutes les fois qu'il l'avait connue charnellement en cette sorte" apprit à ses dépends qu'il avait offensé le Créateur.
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Suivant l'intensité du traitement infligé et la fin qu'on lui assigne, la flagellation relève de domaines très différents. Appliquée avec douceur, elle vient châtier les incartades des bambins, les écoliers et les femmes turbulentes ; violente, elle constitue un apprêt du supplice capable de conduire au trépas. Dans son "Flagellum salutis", paru à Francfort en 1698, le médecin Paullini la recommande contre la mélancolie, la rage, la paralysie, les maux d'yeux, d'oreilles et de dents, le goitre et les avortements. Elle est une panacée véritable que l'on donne en Angleterre aux femmes ivres le dimanche, et en France, aux fous et aux vérolés.
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L'évocation de la ceinture de chasteté, dont on ne saurait nier l'existence, provoque une hilarité immédiate. On songe au ridicule de l'objet, à l'excès des précautions inutiles de la part du jaloux le plus souvent berné. On plaint à la rigueur l'amant fougueux dont un double rasoir vient châtier les excès de tendresse :

"Des deux ressorts, le belle en tenait un, l'amant
Retenait l'autre ; et dans cette aventure
Le serpent sans trembler, saisit la conjoncture,
Et se plonge à l'instant avec vivacité,
Dans le sein de la volupté.

A cette double approche, on s'emporte, on s'oublie ;
On est prêt à perdre la vie ;
On ne pense plus, mais on sent,
Et dans ce transport si puissant
Le serpent, au milieu de l'ardeur qui l'anime,
Se voit la funeste victime
Des rasoirs échappés, et cet endroit si beau,
Trône de ses plaisirs, en devient le tombeau."

(A. Piron, "La bougie de Noël")
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plus triste encore, l'affaire du Refuge de Tours, en 1903. Des sœurs tortionnaires, croyant agir pour le bien de la communauté et l'édification de leurs pensionnaires, les fouettaient à coups de martinet et d'orties ; leur donnaient des douches froides ; les obligeaient à avaler des ordures, de la bouse de vache, des crachats de tuberculeux. Des enfants de six ans subissaient la camisole de force ; des filles étaient attachées nues à une croix (!) en plein hiver, d’autres griffées avec des coquilles d'escargot écrasées
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Le garrot et la pendaison, procédés en somme assez voisins, n'exigent guère de préparatifs ardus ou compliqués. Monsieur, déclarait le bourreau John Ellis, à Charles Duff, auteur d'un ouvrage sur les supplices britanniques, "la pendaison est propre. C'est le moyen le plus propre de mettre à mort les gens. En vérité, elle est anglaise, comme le cricket, le plum-pudding ou la Worcester sauce." Et Duff ajoute que ce bourreau si fier de lui, n'avait que du mépris pour l'électrocution ; cruelle non seulement pour le condamné rôti comme un hareng, mais surtout pour les personnes présentes. Il faut bien admettre qu'il n'avait pas entièrement tort.
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Video de Roland Villeneuve (1) Voir plusAjouter une vidéo

Sorciers et sorcières
Emission consacrée à la sorcellerie, avec Robert MUCHEMBLED (professeur à l' Université de Lille 3, auteur de "la sorcière au village"), Carlo GINZBURG (enseignant à Bologne, auteur de "Les batailles nocturnes" sur la sorcellerie au Frioul au xvieme siècle), Roland VILLENEUVE (auteur de"la mystérieuse affaire Grandier"), Danièle CARRER (coauteur avec Geneviève YVER de"la...
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