Le roman graphique autobiographique est à la mode et ma foi, certains s'en sortent mieux que d'autres.
Non que l'ouvrage de Karlien de Villiers soit inintéressant mais il lui manque ce petit plus émotionnel qui permettrait de le hisser au niveau d'un
David Small, d'un
Craig Thompson ou d'une
Marjane Satrapi même si
Karlien de Villiers avoue reconnaître cette dernière comme une référence de taille.
Certes prendre la température de la vie quotidienne en Afrique du Sud dans les années 80 est instructif mais j'ai eu l'impression d'assister à une suite de moments décrits de façon factuelle. Même si des éléments douloureux de sa vie familiale sont révélés, ils le sont avec une mise à distance et un détachement assez froid. du coup, le destin de ces 2 soeurs presque orphelines nous laisse de glace.
C'est étonnant car même si
Karlien de Villiers nous donne à lire une histoire plutôt personnelle, le sentiment final est qu'elle le fait en ne livrant rien d'elle-même.