Le but de Marguerite Duras est de réunir, trouver entre les hommes une passerelle de mots, de charmes, de sortilèges. Seule l'écriture pouvait le faire.
Mais elle aime par-dessus tout écrire à son bureau, rue Saint-Benoît, vivre à la fois dans cette retraite et dans cette proximité du monde qu’elle aime à scruter.
Mais ce qu’elle veut c’est écrire. Et écrire, c’est d’abord ramasser l’acquis, toute expérience d’avant, ce faisceau de climats et de sensations, et construire le paysage intérieur.
Car, dans toute vie, il n’y a pas de cohérence, pas d’histoire définitive : il n’y a que l’aléa des choses et du monde, que l’incertitude de la mémoire, les résidus de ce qu’elle veut bien conserver.