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Citations sur Les terres chaudes (16)

Maudit pied ! Maudit accident qui avait transformé l'héritière en poids mort ! Maudits fraisiers qu'il fallait planter, jour après jour ! Les bras manquaient, tout le monde était réquisitionné pour le repiquage, même les filles des maîtres.
- Blanche ?
Elle fit mine de ne pas avoir entendu sa sœur, le temps de se recomposer un visage aimable. Au deuxième appel, elle se redressa et retint un gémissement de douleur.
- Eugénie ?
Oui, pour elle le prénom de cette Blanche du Chili, à l'origine de la bonne fortune familiale. Pour sa cadette, celui de l'impératrice qui avait honoré de sa présence les rochers de Plougastel.
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C'était toujours le même petit cérémonial du dimanche matin et elles adoraient ce moment. Leur grand-mère disait la vérité. Elles étaient belles en jupe rouge et corselet vert, lacé par-dessus une camisole au corps rouge avec des manches vertes pour Eugénie, au corps fuchsia et manches vertes pour Blanche. Les larges manches repliées laissaient dépasser les manches étroites du tricot bleu très foncé et au poignet un soupçon de dentelle, celle qui bordait les manches de leur chemise en lin. L'effet de superposition, tant des volumes que des couleurs, donnait à la silhouette un fini très soigné.
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Elle appréciait également de contempler ses armoires matin et soir, les belles armoires qu'elle avait apportées en dot, fabriquées et sculptées elles aussi par le mari de Barbe. En dépit de tout, elle restait toujours aussi fière de la patine prise par le bois et plus encore du linge qui s'y empilait, draps brodés, chemises de lin, et coiffes de tous les jours à côté des coiffes de cérémonie, pliées avec soin. En femme de Plougastel qui se respectait, elle en possédait une grosse : il ne fallait pas moins de cent-quarante-quatre coiffes si l'on voulait toujours en avoir une de propre alors que l'on faisait la lessive seulement deux fois par an.
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Elle avait tant attendu ce moment que sa réalité s’était comme usée.
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Les hommes n’attiraient pas moins le regard avec leurs vestes mauves ou bleu roi, et surtout ceux qui portaient encore le chigvi brun-rouge, où les férus d’exotisme tenaient à voir un bonnet phrygien. Les journalistes, tel celui qui avait assisté au mariage collectif de 1904 pour La Vie illustrée, voulaient voir à Plougastel une population descendant d’Espagnols ou d’Asiatiques…Mais ne prêtait-on pas, en même temps, des origines mongoles aux Bigoudens, dans le sud du département ?
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Étrange comme un évènement cruel peut se révéler libérateur si on le considère d’un autre point de vue…
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Le meunier ne nous enverra certainement pas le baz valan.
Envoyer l’intermédiaire chargé de signifier que tel garçon voudrait bien épouser la fille de la famille !
Non, le meunier ne s’y risquerait pas, de crainte d’essuyer un refus gênant même si le bazhvalan agissait en toute discrétion comme il se devait.

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Marier Eugénie devenait urgent. Si elle continuait son manège avec Théo, le mai prochain ne verrait pas des aubépines à sa porte mais une branche sèche avec des carottes, le cadeau pour les jeunes filles à la conduite discutable.
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Face à un chagrin pareil, que faire sinon parler de la vie normale comme pour composer une petite musique d’oubli.

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…dames en toilette de ville et messieurs à chapeaux hauts de forme qui amusaient beaucoup Blanche.
- Cela chauffe-t-il tellement sous leurs crânes pour qu’il leur faille un tuyau sur leur tête ? S’esclaffa Hervé Bergot, comme s’il avait suivi le cours des pensées de sa nièce.
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