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Citations sur Mes deux Allemagne (25)

Il était neuf heures cinquante-cinq, et moi, Lilly Engalhart, j’avais tout simplement cessé d’exister. (p. 29)
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"Il me semble que ma mère me manquera jusqu'à la fin de mes jours, même si la blessure, bien sûr, a cicatrisé depuis. Mais autant, on peut faire son deuil d'une personne défunte, autant on ne se remet pas de la perte d'un être encore en vie. On cherche éternellement à le revoir."
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- Mam, à quoi ça sert d'interdire des livres?
- A empêcher les gens de réfléchir...
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[RDA, 1988]
- Quand deux personnes qui ont été sur la même longueur d'ondes se retrouvent dans des camps opposés, c'est beaucoup plus pénible que lorsqu'on n'est pas d'accord au départ, a-t-elle expliqué en versant de la poudre de cacao dans nos tasses.
- Pourtant, il est sympa, ai-je remarqué. Maman l'aimait bien.
- Il a choisi son bord, Lilly, a répondu Lena en contenant mal sa colère. C'est déjà assez ennuyeux que nous ayons eu à lui demander de l'aide.
Bernd travaillait pour le ministère qui espionnait les faits et gestes de la population, tandis que Lena faisait partie de ceux qui vivaient sur leurs gardes en permanence. C'était à la fois aussi simple et aussi compliqué que ça.
(p. 299-300)
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[RFA, 1988]
- Tu délires ! s'est-elle affolée. Personne ne cherche à ALLER en RDA ! Ceux qui sont contents, ce sont ceux qui réussissent à en PARTIR, justement ! Au cas où tu ne le saurais pas, certains préfèrent courir le risque de se faire descendre plutôt que rester sur place.
- Peut-être, mais...
- Il n'y a rien dans les magasins ! Quand ils ne tombent pas en ruine, les immeubles sont décrépits ; acheter une télé exige des années d'économies, la plupart des gens n'ont pas le téléphone et vivent avec les toilettes dehors ou sur le palier, et tu voudrais aller là-bas ?
Vu la réaction de Meggi, je me suis abstenue de lui raconter qu'en plus l'appareil d'Etat exerçait une surveillance de tous les instants sur les individus.
(p. 145)
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[1988, RFA-RDA]
Je sentais confusément qu'elle [ma mère] aurait aimé avoir quelqu'un à qui se confier, avec qui évoquer sa peur de mourir, son angoisse de me laisser seule et ces autres sujets que je ne soupçonnais pas à l'époque. Or, la seule personne qui aurait pu l'aider était aussi loin de chez nous qu'il était possible de l'être. Entre elle et maman, il y avait un mur, des miradors et des barbelés. Il y avait des dispositifs de tir automatique le long d'une zone balayée par des projecteurs, dite "bande de la mort", où patrouillaient des soldats et leurs chiens qui traquaient d'éventuels transfuges. Cette clôture défendait un petit pays [la RDA] furieusement replié dans ses retranchements qui, sous prétexte de protéger ses ressortissants contre les agressions du monde extérieur, les maintenait prisonniers.
(p. 23)
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Un ange, c’était un ange ! Un ange au regard débordant d’amour et de compassion, et dont la silhouette inondée de lumière irradiait une force communicative.
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Je me suis soudain souvenue que Maman glissait toujours un peu d'argent dans les colis qu'elle envoyait à Lena. Elle dissimulait les billets tantôt dans un paquet de café, tantôt sous le couvercle d'un poudrier ...

Cependant, les années passant, les douaniers qui contrôlaient systématiquement les paquets en provenance de l'Ouest dans les bureaux de poste étaient devenus plus malins. Rien n'échappait à leur vigilance,
si bien qu'à la fin, mon oncle et ma tante n'avaient plus reçu un centime.
C'était du vol organisé !

- Ils nous piquaient même le café ! s'est rappelé Lena. (...)
- Et les photos des footballeurs des tablettes de chocolat aussi ! a grogné Till.

- Mais attention, tout n'est pas négatif, Lilly, a tenu à préciser Lena.
Chez nous, personne ne meurt de faim.
Les produits alimentaires de base ne manquent jamais, ils sont même excessivement peu chers.
Ce qui est compliqué, c'est de trouver un article comme un appareil ménager, des pièces de rechange, ou de jolies boules de Noël ... Là, c'est la loterie !
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- Quand on trouve de tout, à force, ça finit par devenir ennuyeux (...)
- Vu sous cet angle, ici, c'est le paradis, alors ! s'est exclamé Oncle Rolf.
Tu ne trouves d'oranges qu'entre Noël et le jour de l'an ... Les vêtements d'hiver au mois d'août ... Quant au téléphone, tu as le temps de t'en réjouir longtemps à l'avance, car il faut compter plusieurs années de patience.
- Mais le fin du fin, a renchéri Lena sur un ton d'extase, c'est de faire la queue devant un magasin et de ne découvrir qu'une fois à l'intérieur ce qu'il y a eu comme arrivage !
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Quand on part, on laisse toujours un peu de soi-même en arrière.
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