1948 à Vienne : des soldats démobilisés retournent dans leur famille, des prisonniers des camps d'internement reviennent hanter les lieux qu'ils ont dû quitter contre leur gré. C'est dans ce contexte que se situe l'histoire de
la servante aux corneilles, une histoire de retour au bercail pour un étudiant et une presque veuve dont la rencontre dans un train tissera des liens improbables. L'intrigue m'a semblé diffuse dès les toutes premières pages; je trouvais que l'auteur allait dans tous les sens avec son propos. Ce n'est qu'à la moitié du roman que le tout a pris forme et que mon intérêt s'est accru. Ses recherches ont permis à
Dan Vyleta de bien évoquer l'après-guerre en Autriche, un pays dont les habitants ont rapidement appris à se pardonner, selon ses propres termes. Vyleta rend aussi un vibrant hommage à
Charles Dickens dont il se dit l'élève dans l'écriture et le style. Une lecture qui me fera certainement revisiter ses autres oeuvres surtout si c'est
Dominique Fortier qui en est la traductrice attitrée.
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