La chambre blanche

Elle refusait de vivre dans le passé ; il n’y avait pas de copies de meubles anciens dans sa maison. Regarder devant, toujours. Jamais en arrière.

Imaginez des familles entières, disposant de logements ultramodernes. Pilotés par des boutons. Et autour, des terrains de jeux pour les enfants, des parcs, des sculptures, même. Il y aurait de la vie et de la beauté. Des garages. Des boutiques. Des bibliothèques à deux pas de chez eux. Des écoles, de bonnes écoles, où ils seront fiers d’envoyer leurs gosses. C’est ça, ce que je veux construire. C’est comme ça que devrait être cette ville. C’est comme ça que devrait être le Nord. C’est comme ça que devrait être tout le pays.

Ce qui compte, c’est qu’on détruise ces taudis et qu’on les remplace par quelque chose de mieux. Un endroit où les gens seront fiers de vivre.

C’était le bruit d’un monde insouciant, qui s’amusait. Il savait que ce monde existait, mais il n’avait pas la moindre idée de comment y entrer.

Il y aurait toujours des recoins sombres où le soleil ne pouvait pas aller.