Citations sur Emma dans la nuit (81)
Une chose est sûre, la vérité peut nous échapper, se dissimuler dans notre angle mort, être masquée par nos préjugés, ignorée par nos coeurs affamés qui aspirent à la paix. Pourtant, elle est là : il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder. Encore faut-il faire l'effort de regarder.
Les gens croient ce qu'ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu'ils ont besoin de croire. Peut-être n'y a-t-il aucune différence entre les deux.
Sa douleur, songea-t-elle, était un parasite qui s’était nourri de lui pendant tout ce temps. Et rien ne pourrait remplacer les morceaux manquants. (p. 54)
Il y avait généralement un traumatisme grave en arrière-plan. Négligence chronique, maltraitance, instabilité, dysfonctionnement. Le trou noir du manque. C’étaient pour ça qu’ils étaient des proies faciles pour les prédateurs sexuels, les groupes terroristes, les fanatiques religieux ou les extrémistes anarchistes. Le chasseur trouvait un moyen d’assouvir ce besoin chez sa victime, de lui donner ce à quoi elle aspirait ardemment. Le prédateur devenait une drogue et l’adolescent un toxico. (p. 29)
De ces moments, il ne me reste que des bribes de souvenirs, des morceaux qui ne s’emboîtent plus, comme des bris de verre usés, leur tranchant émoussé. (p. 15)
Les gens croient ce qu’ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu’ils ont besoin de croire. Peut-être n’y a-t-il aucune différence entre les deux. Une chose est sûre, la vérité peut nous échapper, se dissimuler dans notre angle mort, être masquée par nos préjugés, ignorée par nos cœurs affamés qui aspirent à la paix. Pourtant, elle est là: il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder. Encore faut-il faire l’effort de regarder. (p. 11)
Chez les Grecs, Cassandre est la fille du roi Priam et de la reine Hécube de Trois : « Cassandre a le don de prophétie, mais elle est condamnée à ne jamais être crue. » Je suis restée bouche bée devant l’écran de mon ordinateur. J’étais partie très loin. Soudain tout s’expliquait. Le monde se réorganisait dans mon esprit et je me trouvais au centre. Même si c’était ma mère qui m’avait baptisée ainsi, en réalité, c’était le destin. Le destin, Dieu, ou appelez-le comme vous voulez. Il savait ce qui allait se passer. Il savait que je prédirais l’avenir et que personne ne me croirait.
Les gens croient ce qu’ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu’ils ont besoin de croire. Peut-être n’y a t il aucune différence entre les deux.
J'ai donc passé une bonne partie de la nuit à réfléchir à la mort. Personne n'en est revenu pour dire ce que ça faisait. Mais je pense que ça doit faire mal, même si ça ne dure qu'une fraction de seconde. Même si on vous coupe la tête ou qu'on vous tire une balle dans le cœur. La vie est trop puissante en nous pour se retirer sans aucune souffrance.
" C'est comme avec les cafards ! Ils s'éparpillent et courent dans tous les sens, mais c'est là qu'on peut leur tomber dessus, parce qu'ils sont à découvert, qu'ils n'ont plus de nid ! C'est là qu'on peut trouver ces monstres, quand ils détalent en pleine lumière !."