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4,13

sur 827 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
c'est une histoire magnifique.Une de celle que l'on oublie pas.
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C'est d'abord avec le film que j'ai découvert l'histoire de Célie Et Nettie. Et si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseille car Whoopi Goldberg est tout simplement excellente dans le rôle de Célie (les autres acteurs sont très bons aussi) et l'histoire est très belle.


C'est un roman épistolaire avec une particularité : Célie adresse ses lettres à Dieu. Ce n'est qu'après un long moment que ses lettres sont écrites à sa soeur, Nettie. Je vais parler tout de suite de celle-ci, elle disparaît très tôt de la vie de Célie et on ne découvre ce qui lui est arrivé que plus tard et en un seul tenant ou presque. Elle a beaucoup à raconter et je ne vais pas vous gâcher la surprise en vous en révélant trop mais c'est riche en événements et en questionnements, notamment sur la modernisation de l'Afrique et la place des femmes dans la société. Nettie est distante, géographiquement et temporellement de Célie, personnage principal, donc je me suis moins attachée à elle. A travers son récit, c'est un peuple et un pays qu'on découvre, ce sont des transformations qu'on vit et qu'on ne peut empêcher et des personnalités qui se construisent. C'est aussi une très belle et intéressante histoire mais dans laquelle on s'implique moins.



C'est dans l'histoire de Célie qu'on s'implique et ce, dès le début. C'est une femme soumise, d'abord à son père puis à son mari qu'elle appelle juste « monsieur ». Grace à des rencontres, et notamment sa rencontre avec Shug, la maîtresse de Monsieur, elle va évoluer. Et c'est cette évolution qu'on suit dans le roman. C'est sous-jacent, progressif, et les effets des influences se font ressentir petit à petit jusqu'au coup d'éclat de Célie qui les surprend tous (et qui m'a procuré une vraie joie car je me suis vraiment attachée à elle et j'attendais qu'elle se révèle). Cela se voit aussi dans sa façon d'écrire qui passe de très limite à un style plus travaillé. Célie est une femme exceptionnelle dont la vie a provoqué de nombreuses émotions chez moi : avec elle, j'ai ri et j'ai pleuré. Mais ceux qui l'entourent sont aussi de sacrés personnages. Il y a Shug, qui va aider Célie à sortir de sa coquille, indépendante et provocante ; Monsieur, mari violent mais aussi capable d'aimer ; Harpo, fils de Monsieur, homme amoureux plus dominé que dominant ; Sophia, femme de Harpo mais surtout femme de caractère. Après Célie, c'est elle qui m'a le plus touchée, il lui arrive des choses horribles et humiliantes mais elle s'en relève, je l'ai adorée.


Ce roman parle de femmes fortes qui parfois s'ignorent mais qui sont capables de réussir quand elles croient en elles. Ce sont des femmes admirables et touchantes, et c'est un roman magnifique.
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On ne le présente, on ne la présente plus, on le regarde plus, on ne le lit plus ... Quelque chose comme cela, c'est comme un bon Bordeaux, qui peut se boire paisiblement ou d'un trait (mais que ce serait dommage !).
Comme toute bonne lectrice, mon devoir était de plonger mon nez dans ce roman déjà loué par mes proches. Et quelle découverte, car au delà de la ségrégation, la condition des femmes, l'aide humanitaire ... Tant de sujets divers et variés, qui sont abordés, le personnages sont d'une délicatesse ou d'un charme sans pareil !
L'écriture volontairement malmenée apporte ce côté d'authenticité qui va droit au coeur tout en ravissant par ses réflexions, l'esprit ...
Comme ce livre mérite son titre de classique ! Pour ma part il a aussi remporté mon coeur !
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Une critique un peu difficile à rédiger tant la lecture de ce roman m'a bouleversée. Une jeune femme au début de l'histoire, Celie, commence à écrire à Dieu, une sorte de journal intime, qui lui permet d'exorciser les malheurs de son quotidien.
14 ans, violée par celui qu'elle considère comme son père, elle voit ses deux enfants être emmenés loin d'elle. Elle est ensuite mariée contre son gré séparée de sa soeur Nettie, son seul soutien.
Et on suit cette femme battue, humiliée, méprisée pendant une période de 30 ans environ. Il n'y a que peu d'éléments pour situer la période historique, certainement des années 1910 aux années 1940, dans le sud des États-Unis.
C'est un roman engagé qui dénonce non seulement l'hostilité des blancs envers les noirs à cette période mais aussi la violence conjugale, les maltraitances des époux mais aussi des adultes envers les enfants.
Un grand vent de féminisme et de libération passe heureusement pour Celie, grâce à des femmes "hors normes" comme Sofia ou Shug.
Un roman bouleversant. La note de l'autrice à la fin ("je remercie tous les personnages de ce livre d'être venus à moi"A.W., auteur et médium) m'a fait m'intéresser à sa biographie: désagréablement surprise de découvrir ses idées complotistes et antisémites !!
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Dans ses lettres adressées à Dieu, l'héroïne raconte dans les mots les plus simples sa vie de fille violée par son père, dépossédée de sa fille, puis vendue à un mari brutal.

Sur ce départ extrêmement dur, Alice Walker bâtit un roman épistolaire magnifique sur l'épanouissement personnel. Alors que tout est raconté par une jeune femme qu'on a privée d'éducation, les personnages sont d'une finesse remarquable et tout est extrêmement poignant. Loin de la complaisance dans le sordide que je redoutais (et vers lequel le film de Spielberg tend beaucoup plus), le récit part du plus bas pour aller vers le mieux et donne, plus qu'une bouffée d'espoir, l'envie de rire et de battre des mains et de croire en l'avenir. On y aborde en outre des thèmes importants : le racisme oui, le sexisme évidemment, mais aussi les rôles dans le couple, les attentes des genres, les amours pas comme les autres, la religion qu'on apprend et celle qu'on se construit... Un pur bonheur.

Le film de Spielberg est beau, mais sucre beaucoup trop de choses essentielles (notamment toute la fin) pour ne pas être une trahison. le roman est à lire absolument.
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La couleur pourpre, pour moi, c'était jusqu'ici un film que je n'ai jamais osé regarder, persuadée que c'était horriblement triste et dur.

Alice Walker est surtout connue comme l'auteur de ce roman, mais elle a écrit d'autres titres, de la poésie et des essais. Elle est également une grande figure du militantisme pour les droits des femmes, en faveur des droits civiques, contre le racisme et toute forme de violence. Elle milite également en faveur de l'environnement et des droits des animaux. Elle se proclame ouvertement bisexuelle et on ne peut s'étonner dès lors que certains de ses personnages féminins dans La couleur pourpre s'épanouissent davantage dans les bras d'autres femmes.

Celie et Nettie ne vivent pas une enfance dorée auprès d'une mère malade et d'un père incestueux qui fera deux enfants à Celie avant de les lui enlever. Une fois leur mère décédée, Celie est mariée à un homme violent qui a plus besoin d'une bonne à tout faire que d'une épouse alors que Nettie s'enfuit, pour échapper à ce destin funeste. Elle se réfugie chez une famille de missionnaires et part avec eux en Afrique. Nettie ne cessera d'écrire à Celie des lettres qui seront interceptées par son mari tandis que Celie s'adressera au bon Dieu.

J'ignorais qu'il s'agissait d'un roman épistolaire avant de relire la quatrième de couverture. Et contrairement à mes appréhensions, il n'est pas du tout triste ou plombant. Bien sûr, les thèmes abordés sont graves. Au travers des destins croisés de Celie et Nettie, l'auteur évoque le racisme des blancs envers les noirs dans le Sud des Etats-Unis, le patriarcat et la violence imposés aux femmes au sein de la communauté noire, les mutilations génitales, la domination des Blancs et la manière dont ils ont exploité les populations locales en Afrique, l'inceste, la maladie, … et j'en passe. Mais la force de la romancière est de raconter ces réalités sans apitoyer le lecteur, sans pathos, même avec un grand humour parfois. Car certains passages relèvent d'une grande cocasserie. Il faut dire que les protagonistes imaginés par Alice Walker sont de la trempe des grands personnages, ceux qu'on n'oublie pas, qu'on continue à porter en soi une fois la dernière page tournée. Que ce soit Celie, qui supporte tout en silence ou Nettie qui a pris son destin en mains. Ou encore Shug et Sofia, ces femmes aux caractères forts, qui ne s'en laissent pas conter par les hommes et leur mènent la vie dure. Ces derniers n'ont pas souvent le beau rôle dans ce récit, tout comme les Blancs, souvent perçus comme oppresseurs.

Un grand roman, magnifique ! Un coup de coeur.
Lien : http://www.chaplum.com/la-co..
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« La Couleur pourpre » d'Alice Walker est un roman magnifique, sensuel, qui n'a pas grand chose à voir avec le film éponyme qu'a réalisé Steven Spielberg. Je l'ai lu en anglais lorsque j'étais étudiante (en anglais justement) et j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur retranscrit l'anglais parlé par les Afro-Américains qui vivent dans le sud des Etats-Unis. Un détail, certes, mais qui donne un petit côté authentique à l'ouvrage. « La Couleur pourpre » nous fait plonger dans 30 ans de la vie d'une femme bafouée, Celie, qui, petit à petit, s'émancipe et apprend à vivre pour elle. Jusqu'aujourd'hui, ce roman fait partie des plus beaux livres que j'ai lus…
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Memphis, années 1930.
Roman épistolaire.
Les deux critères que je fuis comme la peste.
Je vais revoir mes critères de lectures bien vite.
Je ne connaissais pas ce classique. Encore moins le film.

Un pan de l'histoire bien connu, étudié en classe mais rarement parcouru de manière aussi profonde si je puis dire.

Nettie et Celie sont deux femmes noires. Traitées comme des moins que rien par les hommes de leur famille.

Nettie est mise à la porte du ménage de sa soeur Célie parce qu'elle se refuse au mari de Célie...

Nettie se confie à sa soeur dans des lettres que le Mari de Celie ne lui donne jamais.
Celie , elle, écrit au Bon Dieu; pensant sa soeur morte.

Mais chacune va faire son chemin.

Magnifique.
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Un roman "épistolaire " puisqu'il est raconté pour l'essentiel sous forme de lettres que deux soeurs s'adressent . Toutes les deux sont noires et sans être misérables , elles vivent dans des conditions difficiles . L'homme commande l'homme gouverne , l'homme frappe et l'homme se sert s'il a des envies sexuelles !

C'est dans cet abrutissement des filles que Célie et Nettie vont grandir . Célie sera jetée en pâture à un homme pour protéger sa soeur, qui elle pourra s'échapper de sa condition grâce à la religion.

Célie écrit des lettres qui racontent ses malheurs , sa relation soumise à son mari , se considérant comme une pas grand chose , jusqu'à ce qu'elle rencontre Shug . Shug c'est l'amoureuse de son mari , mais c'est surtout une femme libre et audacieuse qui va ouvrir les yeux de Célie .

Peu à peu Célie va se mettre à exister , penser , agir ...

De son côté Nettie découvre l'Afrique , le Libéria plus précisément , la vie des "indigènes" , leur indifférence pour la religion , leur attachement aux coutumes , la place des femmes qui n'est toujours pas enviable !

Un monde de "noirs" vu par eux mêmes ,avec des hommes lâches et violents qui se méprennent sur leur place , des femmes qui résistent et demandent à vivre par elles même , une religion présente mais qui pose question ....Et sur le fond de la toile, le monde des blancs , l'Afrique , l'esclavage ... Des vies pas faciles , avec des joies , des peines , des renoncements et des forces ... Un très joli roman dans lequel le personnage de Célie est particulièrement attachant
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Ce roman nous fait suivre le parcours d'une noire, Celie, sur la période 1900 – 1930 aux Etats-Unis, plus précisément en Géorgie. du fait de sa couleur, de son sexe, ses conditions de vie seront très dures, très tôt. Elle sera violée par son père et donnera deux enfants qui lui seront retirées et secrètement remis à une autre famille noire. Pour l'aider à vivre et à grandir dans ce monde de violence, sa correspondance aveugle avec sa soeur Nettie va beaucoup compter. Ni l'une, ni l'autre ne savent si l'autre est toujours vivante au début de la correspondance.

Une question que j'aimerais poser à Alice Walker, Pourquoi la couleur pourpre ? Peut-être est-ce la couleur de la teinture. le métier de la couture sera le déclencheur d'une vie nouvelle pour Celie, de plus sur une des premières scènes, Celie va suivre sa petite fille dans un magasin où la mère achètera un tissu de couleur mauve... La couleur pourpre en référence à la couleur de la peau, le noir, le blanc… La couleur pourpre peut être assimilée à la couleur de la honte…

Un roman très fort sur la condition des noires aux Etats-Unis.
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