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Mal remis de la mort de leur fils en ce début des années cinquante, le shérif à la retraite George Blackledge et son épouse Margaret sont de surcroît séparés de leur petit-fils de cinq ans, Jimmy, depuis que leur bru s'est remariée avec Donnie Weboy, un homme de sulfureuse réputation qu'ils soupçonnent de maltraitance sur la jeune femme et l'enfant. Mis au pied du mur par sa femme, George se résout à l'accompagner dans le Montana pour retrouver Jimmy et le ramener coûte que coûte dans leur ranch du Dakota du Nord. Mais, là-bas, ils sont violemment accueillis par le clan Weboy, qui, dirigé d'une main de fer par sa matriarche, terrorise la région.


Classé parmi les grands de la littérature américaine depuis son premier roman Montana 1948, Larry Watson campe ici un récit taillé à la serpe dans les âpres espaces du Nord-Ouest des Etats-Unis. Tout - paysages comme habitants -, y semble coulé dans une rudesse forgée par la loi du plus fort, la vie se chargeant d'enfermer émotions et sentiments au plus secret des êtres, à moins qu'elle ne vous transforme tout bonnement en brute épaisse, sans autre foi ni loi que la vôtre ou celle de votre meute. L'on se croirait encore au temps de la conquête de l'Ouest, lorsque, enhardis par l'absence ou par la complaisance des autorités, quelques hors-la-loi pouvaient mettre un territoire en coupes réglées, et que les honnêtes gens n'avaient plus qu'à subir ou à se faire justice, à leurs risques et périls.


C'est ainsi qu'un vieux couple, usé par les combats d'une vie, mais las de courber l'échine, se retrouve à se rebeller contre la goutte de trop. Elle, parce que l'existence lui a déjà ravi ses enfants et que perdre maintenant son petit-fils est au-delà de ses forces. Lui, parce que, désespéré de son impuissance à protéger les siens des coups du sort, il voit soudain rouge quand d'infâmes voyous à la petite semaine viennent insupportablement en rajouter. Commencée dans le silence épais des non-dits et par ce qui paraît d'abord presque comme une impossible lubie de la part d'une vieille femme malheureuse mais têtue, poursuivie en road trip dans les conditions rudimentaires de petites gens habituées à vivre à la dure, l'intrigue s'emballe soudain dans une explosion de violence, où colère et sentiment d'injustice n'ont d'égal que l'affection ressentie pour quelques personnages témoins d'une poignante humanité.


De tous côtés, ce sont les femmes qui mènent la danse, et les hommes qui suivent ou bien qui boivent, jusqu'à ce que, dans un paroxysme imprévisible, la rage fasse soudain sauter le verrou de leur endurance et les emmène alors dans des actions extrêmes que rien ne laissait prévoir. Longtemps intrigué par la manière dont tout cela va bien pouvoir finir, le lecteur happé par la noirceur du récit autant qu'habité par l'âpre et indifférente majesté des paysages, se retrouve embarqué dans un western implacable, où à la froide cruauté de méchants intouchables finit par répondre l'explosion volcanique de justes incapables de supporter plus longtemps leur condition de victimes.


Un roman noir, aux personnages anges ou démons, que tout amène à la confrontation brutale. Ainsi sans doute en va-t-il des guerres : arrive insidieusement un point de non-retour, où l'affrontement et le sacrifice semblent les ultimes recours auxquels, malgré soi, se résoudre. C'est implacable et dérangeant.

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Dalton, Dakota du Nord, 1951. George et Margaret Blackledge forment un couple attachant de jeunes retraités. Parents de jumeaux, ils ont perdu leurs fils lors d'un accident de cheval inconcevable pour un jeune homme aussi aguerri. Ils pourraient bien perdre aussi leur petit-fils chéri, le petit Jimmy, quatre ans à peine. Leur belle-fille Lorna vient en effet de se remarier avec un dénommé Donnie Weboy et de le suivre dans le Montana.

Margaret ne tient pas le jeune couple qui a la garde de Jimmy en haute estime et le soupçonne même de maltraitance à son endroit. Rongée par ses angoisses et son désir de revoir son petit-fils, elle a pris sa décision : elle va partir à la recherche du couple et espère en secret ramener Jimmy dans le foyer aimant de ses grands-parents. Ancien Shérif à la retraite, George n'est pas convaincu par le bien-fondé de l'épopée dans laquelle son épouse a décidé de se lancer. Lorsqu'il saisit que Margaret partira avec ou sans lui, il comprend qu'il n'a d'autres choix que d'accompagner sa bien-aimée dans son improbable quête.

« L'un des nôtres » commence par le voyage de deux sexagénaires, qui ont emporté une tente canadienne et se dirigent vers la bourgade de Gladstone, sur les traces de Donnie et Lorna. Un voyage à l'ancienne où le couple traverse des paysages inviolés, rencontre un Indien pêcheur, et dort dans une cellule que le shérif de Gladstone leur offre en guise de gîte improvisé.

Larry Watson prend son temps. le temps de planter le décor d'une intrigue, où les seuls drames sont ceux qui se jouent au creux des âmes déchirées de Margaret et George qui ne se sont pas remis de la perte de leur fils, et pressentent qu'une ombre maléfique plane au-dessus du destin du dernier Blackledge, tel un milan noir dessinant de longs cercles concentriques avant de plonger sur sa proie. Si le début du récit ressemble davantage à un roman de nature writing qu'à un roman noir, la donne change brusquement lorsque le couple rencontre Bill Weboy. Bel homme à l'aura malfaisante, ce dernier leur fait comprendre que le clan Weboy, réfugié dans les montagnes, règne en maître sur la région et que le couple de retraités n'est pas le bienvenu.

***

À rebours du schéma « classique » du roman noir américain, qui commence souvent par un drame violent et cruel, plongeant son héros au coeur des ténèbres, et se poursuit par une quête de rédemption à l'issue de laquelle ce dernier pourrait bien revoir la lumière, « L'un des nôtres » débute en douceur, en s'attardant sur les fêlures qui traversent un couple de retraités aimant.

Un couple qui aurait tout aussi bien pu laisser Jimmy avec sa mère Lorna, si Margaret n'avait été rongée par le pressentiment que son petit-fils était en danger, auprès d'une mère désinvolte et d'un beau-père cruel. Et pourtant. le couple part bel et bien à l'aventure. Si le début de la quête du dernier Blackledge se passe sans encombre, Larry Watson nous emporte dans une intrigue qui s'obscurcit chaque page davantage, telle la lumière de l'astre rouge qui disparaît à l'horizon des champs dorés ployant sous le vent de l'orage qui s'annonce.

Sous un abord « bon enfant », qui tient à la bonhomie bougonne de George, se dissimule un authentique roman crépusculaire, qui emporte nos protagonistes au coeur d'une nuit sans lune, à la rencontre du clan Weboy, qui n'entend pas abandonner Jimmy sans combattre. « L'un des nôtres » déroule un récit linéaire, évoquant de prime abord un road trip dans une Amérique aussi rude que chaleureuse, avant de se transformer en authentique roman noir. C'est paradoxalement le classicisme absolu d'une intrigue quittant la lumière pour plonger dans les ténèbres, qui confère au roman de Larry Watson une force de percussion inattendue, et frappe le lecteur en plein coeur.

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Commencer un nouveau livre c'est toujours une petite fête, alors que dire de ceux de Larry Watson : un régal.

Je me l'étais gardé pour le Tibus ligne 6 Saint-Brieuc -Lannion, 2 heures pour 60 km, oui c'est possible, mais quel pied pour lire sans être interrompu ! un véritable transsibérien de la lecture , et encore j'ai failli louper mon arrêt, transportée par Monsieur Larry Watson et son écriture hypnotisante.

C'est le Dakota , années 50, un couple merveilleux, Margaret et George Blackledge, la soixantaine gaillarde , aussi indissociables qu'un bouquet de chardon dans une tresse de cheval.

Margaret parle , elle pèse ses mots, George se tait, il baise ses maux, par une multitude de silences à l'architecture et à la densité inépuisables.
Quand Margaret part à la recherche de leur petit-fils, elle a fait la valise de George, elle sait déjà qu'il la suivra , même si elle lui laisse le choix par tact conjugal.
Ils iront donc tous les deux à la rencontre du clan Weboy, qui collectionne avec brio bêtise, balourdise et cruauté .

La confrontation sera terrible pour le couple Blackledge , leur humanité n'est pas taillée pour le costard étriqué de la haine . Notamment celle de la matrone du clan Weboy, sorte de Ma Dalton protégeant ses fils loupés et faisant régner la terreur dans le canton avec la profusion de l' imbécillité.

La tension constante du récit est un réseau électrique de première qualité qui vous débranche les poumons au profit d'images cautérisées à même le cerveau.


Un voyage en pure selle Gallmeister, des cuirs qui craquent, des baraques paumées, d'opiniâtres gorgées de whisky qui vous refont l'intérieur. Mais aussi immense beauté d'un lien conjugal puissant.
Sacré voyage avec Margaret et George, attachement définitif garanti.
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Le duel des grands-mères (bis)

Comme en écho au livre de Dembélé lu récemment, voici la version US du même thème, énième variation – ici particulièrement réussie – de la réflexion identitaire, de ce qui nous fonde et de ce qui nous fait ; de ce que l'on est, selon où l'on naît.

À Dalton, Dakota du Nord, Margaret et George Blackledge n'ont pas eu la vie espérée. Comme sa femme, l'ancien shérif aujourd'hui tâcheron dans le bâtiment ne s'est pas remis du décès accidentel de leur fils. Fini l'exploitation du ranch, les réjouissances familiales et les espoirs de transmission.

Et pour ajouter à leur malheur, leur belle-fille Lorna n'est pas restée veuve longtemps, s'entichant d'un fils Weboy qu'elle a suivi dans le Montana au coeur d'un clan familial peu recommandable. Et dans ses bagages, Jimmy, petit-fils arraché à l'amour d'une Margaret inconsolable.

Bien décidée à le ramener chez elle - « C'est un Blackledge, Georges. Il doit vivre parmi les siens » - Margaret se met en route, quitte à s'opposer à Blanche Weboy, l'autre grand-mère. “Une fois qu'il est arrivé dans le Montana et qu'il est entré dans sa maison, il est devenu un Weboy. Un des siens. Et quand elle pense que quelque chose lui appartient, elle ne le lâche plus ».

L'Un des nôtres de Larry Watson – traduit par Élie Robert-Nicoud – est un délicieux livre à double lecture, où certains apprécieront l'intrigue solide de cette lutte noire et violente entre deux clans au verbe limité mais aux actions aussi rudes qu'efficaces.

D'autres comme moi, goûteront aussi – et surtout - cette deuxième couche beaucoup plus lente, remplie de colère et de sentiment d'injustice. Une réflexion sur ces petites choses qui forgent notre « moi », puis notre « nous ». Des petites choses dont certaines disparaissent au fil de la vie : des ascendants, une terre, un métier, un enfant…

Jusqu'à la perte de trop, celle qui nous devient insupportable, nous fait passer de l'aménagement du chemin de vie à l'impossibilité de le poursuivre tel qu'il s'annonce. C'est tout cela qui se bouscule dans le cerveau de Margaret, femme et grand-mère magnifique, qui doute mais agit, tremble mais avance.

« J'ai peur (…) J'ai peur d'être emportée (…) Que tout ce que les Mann ont été, tout le travail que mon père a accompli, et les Blackledge aussi, que tout cela soit réduit à néant. Bang. Disparu. Envolé. Plus personne sur notre terre portant le nom qui a fait de cet endroit ce qu'il a été. Ce qu'il est ».

Un joli livre donc, aux personnages féminins particulièrement réussis, à côté desquels brille un Georges Blackledge taiseux mais glorieux et empathique. Une réussite.
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Dakota, 1951. A la douleur d'avoir perdu leur fils s'ajoute maintenant celle de ne plus voir leur petit-fils, emmené dans le Montana par leur ex-belle-fille qui n'a pas tardé à retrouver un mari en la personne de Donnie Weboy, membre d'un peu recommandable clan familial. Très inquiets du comportement de ce nouveau père et considérant que le petit est en danger, les braves époux Blackledge vont aller défier le clan Weboy sur ses terres et tenter de négocier le retour de l'enfant dans le Dakota. Ils n'imaginent pas le pouvoir de nuisance de cette famille dominée par une femme impitoyable.
Les Blackledge sont désarçonnant de naïveté et la mamie est tellement certaine de la légitimité de sa demande qu'elle ne veut pas envisager l'échec. C'est oublier un peu vite que les Weboy, en semant la terreur dans leur secteur bénéficient en quelque sorte d'une protection officielle des autorités qui souhaitent juste éviter les vagues.
Dans ce puissant roman noir, Larry Watson installe tranquillement l'intrigue et campe avec soin ses personnages avant de déclencher un ouragan de sauvagerie brutale

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Lecture dans le cadre du Challenge Gallmeister : mois de mars - Roman noir -

Dakota du Nord 1951, Georges et Margaret Blackledge ont perdu leur fils. L'ancien shérif est devenu employé et le ranch qu'ils devaient léguer a été vendu. Leur belle-fille Lorna est désormais remariée avec Donny Weboy. Ils se sont installés dans le Montana en emmenant au loin le petit Jimmy, leur précieux petit-fils.
Margaret n'est plus que chagrin et soupçonnant que l'enfant n'est pas vraiment bien traité, elle décide d'effectuer le voyage pour s'en assurer et plus encore si possible.... Georges n'est pas des plus enthousiastes devant cette folle expédition mais il ne peut se résoudre à la laisser partir seule.

Il y a quelque chose de très joli dans la description de ce vieux couple fatigué et éprouvé qui se connait tellement bien, qui n'a pas besoin de mots pour se comprendre. Ils incarnent une vie écrite à deux avec ses failles, ses bonheurs, ses non-dits, ses douleurs, une vie faite d'habitudes et de petits gestes émouvants mais surtout d'un amour profond et inconditionnel.

Arrivés sur place, la situation va vite se corser, Danny appartient au clan Weboy à la tête duquel règne sa mère, la redoutable Blanche.
Un bras de fer impitoyable s'engage. Deux fortes femmes déterminées s'affrontent autour de l'enfant que chacune revendique comme sien mais Georges est là, il veille...

Le roman glisse doucement mais sûrement vers le roman noir. C'est imperceptible, inattendu et fascinant. Les caractères se dévoilent, la violence s'invite... C'est dur, c'est émouvant, c'est surprenant, c'est détonnant !

Une belle lecture !

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Dalton, Dakota du Nord, 1951. Après la mort tragique de leur fils, George et Margaret Blackledge doivent maintenant accepter d'être séparés de leur petit-fils adoré, Jimmy.

Car leur belle-fille, Lorna, vient de se remarier à un certain Donnie Weboy et l'a suivi dans le Montana. Hostile à l'égard de Donnie qu'elle soupçonne de maltraiter la jeune femme et l'enfant, Margaret décide de se lancer à leur recherche pour ramener Jimmy coûte que coûte. George ne peut que plier devant la détermination de son épouse

Après le remarquable " Montana 1948",Larry Watson signe son retour dans le grand Ouest américain avec une histoire inoubliable et un roman tout aussi prenant, où la famille est une nouvelle fois mise à rude épreuve, dans l'Ouest Américain des années 50.

L'un des notres a le gout de tragédie familiale, un gout de poussière et de sang, avec une tonalité proche d'un requiem et met en scène des personnages d'une grande densité et finalement d'une grande générosité.

Larry Watson nous propose un plongeon en apnée à travers les Etats-Unis, guidés par une narration percutante, des dialogues percutants, des personnages d'une belle complexité psychologique. L'Un des nôtres remue, et sait nous questionner. Jusqu'où l'amour filial peut-il conduire ? Quelles sont les limites d'une telle quête ?C'est à quoi va tenter de répondre Larry Watson dans ce récit puissant et haletant, dont le suspens initial va progressivement donner lieu à une tension constante .

A noter que l'adaptation cinématographique du roman a été réalisée par un certain Thomas Bezucha avec dans le rôle des grands parents Kevin Costner et Diane Lane.

Le le film, qui conserve une grande partie des qualités du roman, avec une dimension western sans doute plus forte du fait des grands espaces dans lequel le film a été tourné, est sorti sur nos écrans, mais en catimini du fait des confinements successifs en juin 2021.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Entre Dakota du Nord et Montana, en 1951. Jimmy, petit gamin innocent, est "l'un des nôtres", certes. Mais est-il un Blackledge, comme son père décédé, ou un Weboy, comme le nouveau compagnon de sa mère ? Ce qui est sûr, c'est qu'il va être l'enjeu d'un terrible affrontement entre deux clans, deux femmes déterminées surtout...

Un roman noir qui dépeint une rivalité impitoyable pour "s'approprier" le petit Jimmy. Ce récit est aussi celui d'un couple, les grands-parents Blackledge, qui sous l'impulsion de Margaret, vont tout quitter pour tenter de récupérer ce petit-fils idolâtré. Quitte à provoquer douleur et drame...

Un roman sombre signé d'un auteur déjà lu ("Montana 1948"), à la couverture superbe... normal, c'est signé des éditions Gallmeister.
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Un western des temps modernes (années 50), aux confins du Montana et du Dakota, contrées qui semblent bien difficiles à vivre à nos yeux européens. Un roman noir, violent, où deux femmes dans la seconde moitié de leur existence se disputent leur petit-fils pour le posséder. Les femmes ici sont fortes, têtues, extrémistes dans leur volonté de dominer/posséder, les hommes soit faibles et alcooliques soit des brutes abruties et violentes. Rien de bien gai ici, sauf les personnages d'une infirmière et d'un indien, rayons de soleil dans un monde bien sanglant. Un bien beau livre encore.
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Nous sommes dans le Dakota du Nord, en 1951. George et Margaret Blackledge ont perdu leur fils tragiquement. Ils en étaient très proches et se raccrochent à leur petit-fils Jimmy, pensant l'élever, en l'hébergeant avec sa mère Lorna. Seulement Lorna s'est amourachée d'un certain Donnie Weboy. du jour au lendemain, le jeune couple s'en va rejoindre la famille Weboy dans le Montana, séparant les grands-parents de Jimmy.

Margaret est convaincue que Donnie maltraite la jeune femme et l'enfant. Elle veut partir à leur recherche et ramener Jimmy à la maison. C'est un Blackledge ! George est nettement plus réservé, il estime que l'on n'arrache pas un enfant à sa mère, mais il ne sait rien refuser à sa femme et il accepte de se mettre en route pour le Montana, envers et contre tout.

L'expédition ne sera pas facile, ils ne savent pas exactement où trouver la famille ou plutôt le clan Weboy, connu comme le loup blanc et pas comme des tendres. Margaret va se heurter à une femme, Blanche, aussi déterminée qu'elle à garder l'enfant.

Voilà un roman américain comme je les aime, avec des personnalités marquées, des individus confrontés à des problèmes personnels et sociaux, des rencontres plus ou moins heureuses et d'un seul coup des accès de violence qui laissent pantois.

La logique de Margaret est parfois difficile à suivre, ses raisonnements sont dérangeants. Elle n'épargne pas George et le bouscule sans toujours évaluer à quel point il lui est attaché et jusqu'où il peut aller. D'où une fin de roman magistrale. Les deux points fort de l'histoire sont justement le côté indéfectible du couple et l'affrontement Blackledge-Weboy.

Les personnages secondaires ont leur importance, Madame Witt, l'infirmière, le jeune indien, Alton Dragswolf et quelques autres, ils enrichissent l'aventure en y apportant leur compréhension et leur humanité.

En bref, c'est un excellent roman que je ne saurais trop vous recommander.


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