Citations sur Honor Harrington, tome 5 : Pavillon de l'exil (11)
Pourrait-elle encore se regarder dans un miroir si des hommes périssaient à nouveau sous son commandement ? Et, plus dangereux encore peut-être, aurait-elle la force de les laisser mourir si sa mission en dépendait ?
Theisman n'appréciait guère LePic, mais c'était lié au fait qu'il détestait traîner un boulet politique partout avec lui, il le savait. Il avait vu les conséquences de l'ingérence des politiciens dans les opérations militaires assez souvent sans qu'on les amène sur les lieux mêmes de l'action pour qu'ils puissent tout foutre à l'eau encore plus vite.
Pourquoi ne pas se passer de cet accessoire qu'elle ne maudirait jamais assez: la cravate ? Non seulement elle n'avait absolument aucune utilité, mais en plus le règlement insistait pour qu'on la noue à la main, ce qui en faisait un suprême emmerdement. Qu'elle doive se passer un lasso autour du coup au nom d'une conception de la mode vieille de plusieurs siècles, voilà qui dépassait son entendement.
- Joignez le colonel Hill sur votre com ! Tout de suite, Andrew !
- Dites-lui de prendre le contrôle de la police et d'envoyer un escadron de gardes au parc !
- Assez de gens ont êtes blessés lors des émeutes sans qu'on les laisse y aller avec des matraques, Andrew !
- Des matraques...milady ? Le major repris sont souffle en se tenant les côtés à deux mains tandis que des larmes brillaient dans ses yeux. "Ce ne sont pas des...des matraques : ce sont des battes de baseball ! Le baseball est un sport. Tout le monde le pratique, milady.
- Ah. " Honor se mît à sourire penaud. "J'imagine donc qu'ils n'ont pas l'intention de déclencher une émeute ensuite ?
- Non milady. Bien que j'aie assisté à quelques matchs ou les perdants réagissaient ainsi, ajouta le major en souriant.
Vous me traitez d'hérétique, mais l'hérétique n'est-il pas plutôt celui qui prétend embrasser la Foi et la déforme ensuite à sa convenance ?
Dieu ne rejette pas ceux qui viennent à lui le cœur ouvert. Le seul chemin qui mène en enfer, c'est celui qu'emprunte l'homme qui choisit de se couper de Lui. Mais le chemin existe, et vous y posez le pied à vos risques et périls.
Un imbécile qui en sait un peu est bien plus à craindre que celui qui a au moins l'intelligence de reconnaître son ignorance.
- Un supercuirassé ? Honor pencha la tête de côté, puis se mît à rire. "Voilà une sacré promotion, amiral. Je n'ai jamais rien commandé de plus gros qu'un croiseur de combat. Vous parlez d'une promotion !
- Je ne crois pas que vous me compreniez, milady. Je n'ai pas l'intention de vous mettre au commande du Terrible. Du moins pas directement.
- Je vous demande pardon ? Je croyais que vous m'aviez dit...
- J'ai dit que je vous donnais le Terrible, coupa Matthews, mais pas en tant que commandant. Ce poste échoit à votre capitaine de pavillon, amiral Harrington: je vous confie la première escadre de combat au complet."
Il n'y avait que dans les histoires stupides écrites par des imbéciles que les gentils triomphaient, indemnes, et que seuls les méchants mourraient. Elle le savait bien, mais où était-il écrit qu'il incombait à ses équipages de payer systématiquement le prix de la victoire ?
L'homme a probablement passé plus de temps à tuer son prochain « au nom de Dieu » que pour toute autre raison. Prends notre guerre civile, ou ces fous furieux sur Masada, par exemple. Il soupira. « Je sais qu'Il nous aime, mais nous devons terriblement Le décevoir de temps en temps. »