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Citations sur Comme des ombres sur la terre (15)

Les événements qui lui valaient son nom avaient été déformés en dépit de ses protestations initiales, au point que beaucoup s’imaginaient qu’il avait trompé le village des Corbeaux tout entier et que sa médecine contenait une magie provoquant des illusions. On avait enjolivé le récit de la manière dont il avait tué et scalpé l’homme ayant mutilé Rein Jaune. À en croire tout ce qu’on disait, Trompe-le-Corbeau aurait fait pleurer Bouclier Taureau, se serait moqué de lui et aurait craché sur lui, puis il aurait fait l’amour à sa femme et l’aurait tué avant de lui fourrer ses parties génitales dans la bouche. Les hommes des sociétés de guerriers avaient ri et plaisanté Trompe-le-Corbeau, mais à leurs yeux, il était devenu un homme de grande médecine.
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Chien de l’Homme Blanc regarda ses mains. Au cours des hivers de son enfance, son grand-père lui avait dit que si l’on s’endormait les paumes ouvertes, levées vers le ciel, les étoiles venaient s’y poser, signe qu’on deviendrait un homme puissant. Quantité de nuits d’été, Chien de l’Homme Blanc avait essayé de s’endormir ainsi, mais ses muscles finissaient par se fatiguer avant que les étoiles apparaissent. Il abaissa les bras et roula sur le côté. Les braises du feu rougeoyaient dans la nuit sans lune.
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Oeil-de-Renard se souvenait de s'être assis pratiquement à l'endroit où il se trouvait aujourd'hui pour écouter le chef Napikwan (ndr : blanc) énumérer les clauses du traité, l'une d'entre elles étant qu'ils cessent de faire la guerre à leurs ennemis. Mais comment auraient-ils pu s'y résoudre alors que ceux-ci continuaient à insulter les Pikunis ? Se verraient-ils privés du droit de gagner de temps en temps le respect de l'ennemi ?
De plus, les Napikwans n'avaient pas honoré les termes du traité. Ils s'exprimaient avec de grands mots, mais ce n'était que des hypocrites.
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Mais ici, c’est le pays des Pikunis. C’est là que le peuple du lointain passé est né, a vécu et est mort. Il serait en colère contre nous si nous l’abandonnions ainsi. Il dirait que les Pikunis sont devenus lâches et incapables de se battre pour ce pays qu’il nous a légué
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Ces gens n'ont pas changé. [...] Seulement le monde dans lequel ils vivent a changé, lui. On peut considérer les choses de deux façons: soit c'est leur univers qui s'est rétréci, soit c'est celui que l'homme blanc a amené avec lui qui s'est étendu. Dans un cas comme dans l'autre, les Pikunis sont perdants. (p. 258)
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Les Pikunis avaient toujours vécu en harmonie avec leurs personnes sacrées. Ils avaient toujours accompli les cérémonies de leur mieux. Ils avaient souvent offert des sacrifices, et sans compter. Néanmoins, on les punissait.
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Mais le jour viendra où notre peuple décidera de fréquenter les Napikwans plutôt que de vivre comme nos pères du lointain passé le jugeaient convenable. Mais moi, Trois Ours, je ne verrai pas ce jour-là. Je mourrai d'abord.
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"De plus en plus de Long Couteaux qui se battent pour Ka-ach-sino, le Grand-père blanc, viennent dans notre pays. Et d'autres arriveront encore. Si nous prenons le sentier de la guerre contre les Blancs, tôt ou tard nous aurons affaire à une multitude d'entre eux. Même avec des fusils à plusieurs-coups, nous n'avons aucune chance de rivaliser avec leurs armes. Ou leur cruauté. Nous savons ce qu'ils ont fait à nos vieux ennemis les Cheveux Séparés sur la Washita: ils les ont anéantis. Et ils feraient de même avec les Pikunis. Pour eux, nous ne sommes rien. C'est la terre sur laquelle nous nous tenons qu'ils veulent."
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Il est naturel que les pikunis désirent se battre. Nous avons toujours combattu nos ennemis. Et maintenant nous engageons notre bataille la plus importante. Celle pour notre survie. Et si nous devons le faire sans armes, qu’il en soit ainsi.
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Quand il partait pour la chasse, elle guettait son retour avec impatience. Et dès qu’il était revenu, elle adressait en silence des prières de remerciements et préparait des repas si copieux qu’il se plaignait de grossir. Il leur arrivait de temps en temps de dormir à la belle étoile loin du camp, nus dans leurs couvertures. Ils se racontaient alors des histoires de fantômes jusqu’à s’effrayer mutuellement, puis ils faisaient l’amour comme si la nuit ne servait qu’à cela. Ensuite, elle lui racontait d’autres histoires et provoquait son hilarité par ses inventions extravagantes. Cependant, la façon dont il la serrait dans ses bras en dormant lui procurait un sentiment d’effroi – car elle se rendait compte que jamais elle ne pourrait vivre sans lui, sans leur amour.
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