Objectivement, la mort est la meilleure chose qui puisse arriver aux humains. Elle les oblige à affronter la vie, à jouir de chaque seconde et à se réaliser. Elle est la seule fin concevable, un mal nécessaire et une motivation puissante. (…) Subjectivement, bien sûr, la mort c’est nul.
Quand on regarde l’histoire d’une vie, un écart minuscule suffit parfois à casser l’équilibre, à tout faire basculer d’un côté ou de l’autre. Et pour finir, c’est le hasard qui décide, beaucoup plus souvent qu’on ne le pense.
L'essentiel c'est que tu prennes tes foutus espoirs et tes rêves sous ton bras et que tu t'y cramponnes. Tu peux crier, tu peux désespérer, tu peux te lamenter. Mais même si tu ne crois plus en toi, ne les lâche surtout pas. Car si tu le fais c'est foutu, mon petit gars. Ta vie est terminee a l'instant même. Tu déambuleras encore des annees à travers le monde, mais tu seras mort à l'intérieur depuis longtemps... comme la plupart des gens ici.
Il laissait une minuscule bille blanche decider seule de son sort. D'un autre côté, il savait qu'il avait frappé à la bonne porte car la vie n'était rien d'autre en somme qu'une roulette géante. Soit on était chanceux, on vivait dans un pays riche, on avait la santé et l'intelligence, soit on avait la poisse,, on était catalogue comme "idiot", on chopait le cancer ou bien on naissait dans un bidonville en Afrique et on mourait avant même d'être capable d'epeler le mot "mourir".
Nous les mères ne savions pas en principe de qui venait le sperme. Tous les donneurs, nous disait-on, étaient beaux, en bonne santé et athlétiques. Ils avaient des pseudonymes tels que Donor Brian ou Donor Michael, et nous disposions de vagues informations sur leur profession, leur QI et leurs centres d’intérêt. On n’en savait pas davantage. […] Mais Monroe avait un assistant, un type falot appelé Andy, qui était amoureux de moi. Il a dérobé le dossier de ton père dans le bureau de Monroe. Ton père était diplômé de Harvard, il jouait du violon et avait un QI de 170.
Alors, bon, tu peux ne pas m’aimer, je m’en fous, moi je t’aime tellement que ça suffit pour deux ! Et tu n’as plus besoin de faire semblant, de feindre des sentiments. Maintenant je sais qui tu es, je connais tes secrets et tu connais les miens.
Francis savait qu’il n’était plus pour longtemps dans ce lycée et qu’ensuite sa vie le conduirait dans un cul-de-sac. Mais pour l’instant il ne voulait pas y penser. La seule chose qui l’intéressait, c’était cette fille suicidaire dans la clinique où était sa mère.