Citations sur Skagboys (37)
Jusque-là, ma vie sexuelle s’était en gros résumée à une série de copulations décevantes, en douce, d’une rapidité exceptionnelle, dans des escaliers, des chambres de domiciles familiaux, ou sous les couettes malpropres de squats bruyants.
Comme l’a dit le juge, on doit faire un exemple de ces individus qui tentent de profiter de ceux qui sont réellement dans le besoin par le biais de pratiques frauduleuses. Je crois qu’il a cité mot pour mot le secrétaire d’État à l’Intérieur.
Plus important, on baise au moins deux fois par jour. Du vrai sexe, détendu, sans précipitation, pas en cachette. Le luxe suprême, se déshabiller totalement et pas se presser pour se rhabiller. Ça fait bizarre de se dire que même si j’ai baisé avec dix-huit nanas, Fiona est la seule qui m’ait vu vraiment à poil. Encore maintenant j’ai l’impression qu’à tout moment quelqu’un va débarquer.
C’est chiant quand tu plais aux nanas, genre en tant que pote. Ça m’arrive tout le temps ; on me refile toujours le rôle du gentil garçon qu’elles veulent pas sauter. J’adorerais jouer le salopard qu’elles baisent comme des sauvages, mais ceux du genre de Sick Boy monopolisent un peu le casting dans ce coin du bois.
On dit que la liberté a toujours un prix. Ma bourse va bientôt s’achever, ça deviendra un prêt, et là, fin de la partie. Plutôt crever que d’accumuler des arriérés que je pourrai jamais rembourser. Autant passer toute sa vie avec un boulet et une chaîne au pied.
Le truc avec les animaux, c’est qu’ils peuvent pas te dire que quelque chose va pas. Je crois que plus je vieillis, plus je préfère les bêtes aux gens.
Quelque chose paraît parfois inutile, inefficace, stérile, et pourtant quand on l’enlève, tout se détraque, tout pourrit.
L'analyse de roman, ça impliquait dleur arracher leur âme, et ça détruisait complètement le plaisir que je pouvais en tirer. Jpouvais pas m'permettre d'être formé à penser comme ça. Refuser d'étudier la littérature, c'était la seule façon dpréserver la passion que jlui vouais.
Pour le thé, le foie aux oignons qui pue la pisse me conforte dans ma résolution de revenir au végétarisme. Il faut quand même relever que plus d’un carnivore patenté font la fine gueule, et regardent avec envie mon flan aux œufs à peine plus comestible, sec comme la schnek d’une vieille nonne.
Mon poing réduit brutalement au silence cette saleté de réveil qui sonne. Sick Boy est allongé à côté de moi sur le matelas, bonnet sur la tête, plongé dans un profond sommeil: il a même pas entendu le réveil. J’ai un goût tellement dégueulasse dans la bouche qu’on croirait presque qu’j’ai passé la nuit à lui bouffer lcul.