AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ces liens que l'on brise (9)

Est-ce que nous reconnaissons et identifions immédiatement et précisément les gens qui vont jouer un rôle crucial dans nos vies et dans ce que nous nous rappelons de nos vies ? Émettent-ils des odeurs spéciales, des ondes, des sensations, des messages sensibles au toucher, à l'oreille ? Agissent-ils de manière particulière ?
Commenter  J’apprécie          90
Lorsque tu vis sur le fil du rasoir en suivant la ligne infime qui sépare la vie de la mort, tu perçois d'autant mieux à quel point tu ne peux te passer de la douce sensation d'être en vie.
Commenter  J’apprécie          20
On connaît la peur, on peut la mesurer, quand on craint pour la vie de quelqu'un ou de quelque chose que l'on aime.
Commenter  J’apprécie          10
- Ça va papa ? demande Chéryl pour le sortir de ses méditations.
- Oui, il faut simplement que j’y réfléchisse.
- Que tu réfléchisses à quoi ?
- Au testament de ton petit malin d’oncle Aaron, répondit-il. C’est à moi de l’administrer et de faire en sorte que sa richesse, ses biens, soient répartis en fonction de ses volontés.
- Qu’est-ce qu’il y a dans ce testament, papa ?
- Désolé, mais je ne peux pas te le dire à toi ou à qui que ce soit d’autre, chérie. A part son notaire, je suis le seul autorisé à en connaître tous les termes.
Elle semble déçue.
- Tu sais que ton oncle était un gars très mystérieux… doté d’un singulier sens de l’humour et de la justice. Je pense qu’il me laisse dans la merde et, en ce moment précis, il prend plaisir à me regarder en train de tenter de ne pas m’y noyer.
Commenter  J’apprécie          10
Mere applaudit tandis que les autres riaient tout en applaudissant aussi. Daniel tout heureux faillit fondre en larmes.
- Kia mau ! (Maori : Soyez forts !) lança Aaron, qui avait enlevé son tee-shirt et s’avançait maintenant vers le devant de l’escadron.
Suivant son commandement, le groupe s’était mis en position pour faire le haka.
- Ka mate ! Ka mate ! (Maori : Je meurs, c’est la mort) lança Aaron pour commencer, frappant le sol de ses pieds, et l’escadron fit de même.
Immédiatement l’été se mit en branle, oscillant, tapant des pieds en suivant leur rythme. Keith s’y mit aussi et, à la plus grande surprise et à la plus grande joie de tous, Lemu enleva sa chemise et s’avança en direction des guerriers. Avant de s’en rendre compte, Daniel s’était glissé derrière son père, et s’était totalement immergé dans la célébration enflammée du triomphe de Te Rauparaha sur la mort :
Ka mate ! Ka mate !
Ka ora ! Ka ora ! (Maori : Je vis, c’est la vie !)
Ka mate ! Ka mate !
Ka ora ! Ka ora !
Un silence aussi puissant que le haka s’abattit sur eux dès qu’ils eurent terminé.
Commenter  J’apprécie          10
N'est-ce pas quand même délicieux de se sentir en vie, d'avoir vaincu sa mort hebdomadaire ?
Commenter  J’apprécie          00
- T’es forte, dit Teva en anglais.
- Oui, très forte, répéta Ma’amusa.
- Oui, une dure à cuire ! ajouta-t-elle en riant.
Elle savait que ses cousines maîtrisaient assez bien l’anglais après quatre années passées à Samoa College où l’anglais était la langue utilisée en cours.
- T’as pas besoin de faire tout ça, dit Teva.
- Non, c’est du travail de Samoan, pas de Palagi (Samoan : variante du mot "Palangi", mot samoan pour désigner les gens d’origine européenne), précisa Ma’amusa.
- Je suis ni Palagi ni samoane ; je veux simplement apprendre, répliqua-t-elle.
Lorsque Teva s’esclaffa et que Ma’amusa l’imita, Laura fit de même et leurs rires sonores se répercutèrent au milieu de la fumée, dans le fale (Samoan : maison, case) et tout autour.
- Je ne sais même pas comment faire le feu, reconnut-elle.
- Mais il y a des plaques électriques dans la cuisine palagi de la maison, fit remarquer Teva.
- ça sert à quoi d’allumer un feu en Nouvelle-Zélande ? demanda Ma’amusa.
- C’est pas con c’que tu dis, répondit-elle, mais je veux seulement apprendre à faire du feu comme cela.
Commenter  J’apprécie          00
Elle se servit elle aussi et s’assit en face de Laura.
- A propos, mon nom c’est Mahina. Mais tous les amis de Mere m’appellent Hina ou Tatan. Tu choisis.
Laura s’empressa d’acquiescer.
- Je crois pas à ces conneries chrétiennes mais, dans mon whãnau (Mahori : famille), on dit toujours le karakia (Maori : prière).
Elle s’interrompit pour jeter un regard narquois et amusé en direction de Laura.
- Oui, je suis athée, dit Laura qui l’avouait pour la première fois publiquement.
Mahina ferma les yeux et, sur un ton solennel, mesuré et mélodieux, récita un karakia en maori, puis ouvrit les yeux pour inviter Laura à manger.
Commenter  J’apprécie          00
Est-ce que la Tribu d’Aaron, Paul, Keith, Mere et Daniel a vraiment scellé un pacte, signé un contrat – ou quelque chose de ce genre – garantissant que, selon les mots de Daniel lors de leur dernière année à l’école primaire de Freemans Bay, ils seraient toujours copains et ne se laisseraient jamais tomber ? Ou était-ce, comme l’avait dit Keith avec son air réfléchi de personne aux idées claires, lors de leur troisième année du secondaire, que "nous, pauvres mecs, on doit se serrer les coudes dans cette société pourrie qui nous en veut ?" Ou était-ce, comme Aaron le répétait pendant leur première année à l’université d’Auckland, que "nous ne nous trahirons jamais et nous nous prêterons assistance pour toujours quoi que nous devenions, qui que nous devenions" ? Ou était-ce, comme Laura, qui avait adhéré à leur groupe durant leur troisième année d’université, disait en plaisantant : "Vous tous – y compris Keith qui est une Noix-de-coco adoptive – ne font qu’un avec vos bronzages permanents, votre sang marron et votre histoire à Freemans Bay auxquels vous ne pouvez échapper" ? Ou est-ce venu naturellement plus tard ? Et ils ne peuvent pas y échapper même si, par moments, ils en auraient envie ? Ou est-ce que leur alofa, leur loyauté mutuelle indiscutable, s’est trouvée scellée lors de la première semaine à l’école primaire dans la classe de mademoiselle Baystall ?
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (32) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3183 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}