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Critique de lizly


Scott Westerfield revient sur l'univers de la trilogie "Uglies" à l'ère qui succède au "Prettytime", temps auquel Tally et ses compagnons ont mis fin. Mais cette fois-ci, nous sommes dans une ville japonaise et avec de nouveaux personnages.
Là comme ailleurs, l'Opération qui rendait les plus de 16 ans "Pretty" mais les transformait également en "têtes vides" n'est plus pratiquée. Par contre, les modifications du corps et du cerveau restent autorisées tant qu'elle correspondent aux souhaits du patient.
La nouvelle économie en place est basée sur le mérite c'est-à-dire sur le degré de notoriété des individus. Plus on est célèbre, plus on peut demander de biens matériels, d'opérations chirurgicales, etc.
Pour accéder à la célébrité et la conserver, le principal moyen utilisé est la publication de contenu sur le réseau mondial. On appelle cela "claquer un sujet".
Aya, 15 ans, personnage principal de cet opus de la série, est une "claqueuse" obnubilée par son quasi anonymat. Elle a trouvé un sujet qui pourrait la propulser vers la célébrité : des jeunes gens qui s'amusent à surfer sur les trains magnétiques hors de la ville au mépris de tous les dangers. Pourtant, son enquête sur ses surfeurs va la mener bien plus loin qu'elle aurait pu l'imaginer.

Cette lecture me laisse partagée.
J'ai aimé l'évolution de l'univers développer dans la trilogie "Uglies" et la réflexion qui s'écrit en filigrane de l'ensemble du livre : en mettant fin au système en place, Tally a laissé les civilisations dans le flou, redonnant aux individus une liberté qui peut entrainer de nombreux excès. Qui est en droit de brider cette liberté ? Et dans quelles conditions ?
La question de l'expansion des villes et de la menace de la nature qu'elle entraine, évoquée à la fin de la trilogie, est reprise de manière pertinente.
J'ai très bien accroché avec l'idée d'une économie basée sur le mérite et avec la réflexion sur la liberté individuelle, notamment le droit à l'image à travers les sujets claqués sur le réseau mondial.

Par contre, je n'ai pas accroché avec les personnages que l'auteur a fait évolué dans cet univers.
Le personnage d'Aya est construit sur le même schéma que celui de Tally dans "Uglies" : Aya est obsédée par la célébrité, Tally par la beauté ; Aya s'incruste dans des fêtes auxquelles elle n'a pas le droit d'assister, Tally se glissait en douce à New Pretty Town malgré les interdictions ; Aya a un côté casse coup, prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, Tally également...
Même écho pour les autres personnages : Ren ressemble beaucoup à Fausto (petits génies des technologies), Frizz, à David (la franchise qui déstabilise, le regard différent sur les situations), Hiro à n'importe quel Pretty (Péris, pour la relation fraternelle notamment).
J'ai eu un gros sentiment de déjà lu qui m'a gênée pendant toute la lecture.

Par ailleurs, il y a pour moi un problème de timing dans le récit : longue mise en place (un peu trop longue) et résolution trop rapide. J'aurais préféré passer moins de temps à lire les cascades d'Aya autour des trains magnétiques et plus à découvrir ce que trament les Inhumains et comment Tally et les autres vivent désormais.

En bref : un bon roman qui tient bien la route et utilise un univers intéressant et prenant... mais pas au mieux. Peut-être le tome de trop quand on a déjà passé une trilogie entière à voler ici et là en planches magnétiques ?
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