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Citations sur Glory (45)

J'aimerais qu'il se dise: qu'est ce que j'ai fait? J'aimerais qu'il se souvienne

Autant en finir, poursuit il, puisque vous ne les utiliserez pas de toute façons - les étant les ovaires de Suzanne
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[ à propos d'une poignée de poivrots accoudés au comptoir ]

Tu parles, a pensé Corrine, c'est toujours pareil avec les bonhommes, n'importe où sur la planète. Même parachutée au beau milieu de l'Antarctique en pleine nuit, elle tomberait sur trois ou quatre types assis autour d'un feu de camp, s'abreuvant mutuellement de conneries et se bagarrant pour savoir qui était le mieux à même de tenir le tisonnier.
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«  Les histoires peuvent nous sauver la vie » ..
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«  Mais parmi tout ce que Victor avait appris de la guerre ——- entre autres que vivre un jour de plus n’est en fin de compte qu’une simple question de chance —— que pour les hommes conscients de pouvoir mourir d’un instant à l’autre , nous sommes tous frères ;
Ou que les actes héroïques sont la plupart du temps petits et accidentels mais n’en sont pas moins précieux ——,la plus grande leçon se résumait à ceci : rien ne fait plus souffrir que la vengeance » .
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«  J’ai souvent dit : je suis cette poussière;
Ou, je suis ce vent .

Et plus jeune , je le croyais .En vérité ,
Cela n’a Jamais été le cas.

J’ai vu désormais assez de poussière
Et de vent pour savoir

Que je suis un léger souffle
S’efforçant toujours d’aller au - delà

Des exigences du désir ,
Et pour savoir que cette quête aussi
Sera vaine » ….

LARRY LEVIS .
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«  La lumière du jour révèle pompes à tête de cheval et champs souillés , lièvres et barbelés, bosquets d’acacias et touffes d’herbe.
Dans les tas de pierres et les piles de vieux fragments d’oléoduc, les couleuvres , les vipères cuivrées et les serpents à sonnette restent lovés, souffle lent et régulier , dans l’attente du printemps . »
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Est-ce que Karla aime son bébé ? Oui, plus que tout. Diane a un prénom fort et un sourire qui ferait fondre le coeur du diable en personne. Lorsqu'elles sont toutes les deux dans la journée, Karla ne peut pour ainsi dire pas la lâcher. Mais elle a appris beaucoup de choses en devenant mère. Qu'elle peut vivre en dormant très peu contrairement à ce qu'elle s'était toujours imaginé. Qu'elle n'a pas besoin de beaucoup de temps pour s'écouter penser après neuf heures de travail d'affilée, un petit détour dans le désert pour contempler brièvement les étoiles avant de rentrer, ça suffit . Qu'on peut aimer un être de tout son coeur et souhaiter cependant qu'elle n'existe pas.
C'est bête qu'on ne te connaissait pas à l'époque, lui glissent plus tard deux d'entre nous. On aurait pu te prêter un peu d'argent au besoin. On aurait pu t'emmener au Nouveau-Mexique. Et on se serait gardé d'en parler aux bigotes enragées.
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En retombant par terre, le pétrole recouvre tout - la sauge du désert et le boutelou gracieux que Viola aime tant, le barbon de Gérard et toutes les herbes hautes qui arrivent presque à la poitrine de Corrine. A une trentaine de mètres de l'énorme cratère, des chiens de prairie se dressent et crient, inquiets. Une petite femelle se précipite au bord d'un terrier et regarde à l'intérieur. Corrine s'imagine chaque planque et chaque tanière à dix kilomètres à la ronde, peuplée de créatures confuses qui ne sauront jamais ce qui vient de leur tomber sur la tête. Mais la cinquantaine d'hommes de tous âges debout autour de l'installation de forage ne regardent ni les herbes, ni les animaux, ni la terre elle-même. Ils fixent le ciel, l'air subjugué. Ca va tuer toute la vie, déclare Viola.
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Elle note le tout pour lui et lorsqu'elle aperçoit un scorpion sortant de l'endroit où il met sa poubelle, Jesse se précipite et l'écrase avec sa botte. D.A. baisse les yeux vers ses fines sandales en plastique, le vernis à ongles rose pâle que Casey lui a mis, et elle imagine le scorpion grimpant sur le bord de sa sandale, la queue dressée, prête à administrer sa piqûre mortelle. C'est bon d'avoir quelqu'un qui vous sauve de quelque chose, songe-t-elle, même si on n'a pas besoin d'être sauvée.
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En plein désert du Texas, au milieu des champs pétrolifères, Gloria, jeune Latina de 14 ans, violee toute la nuit par un jeune alcoolisé et drogue , lui échappe au matin pour se traîner jusqu’à une ferme isolée où vit Marie Rose, jeune mère au foyer , qui va la défendre coûte que coûte , fusil en main.
Le retentissement va ébranler la petite ville d’Odessa et l’auteur nous propose un roman choral où chaque chapitre s’attache à une femme touchée par cette agression . Elles témoignent toutes de la violence de cette ville dans les années 70.
Ainsi on croise Marie Rose, qui va défendre Gloria jusqu’au procès malgré les retombées sur son couple ; Corrine, sexagénaire qui sombre dans l’alcool depuis la mort de son mari ; Debra Ann, 12 ans qui déambule dans le quartier en attendant le retour de sa maman, partie de la maison pour un ailleurs plus optimiste ; Gloria qui a subi le viol mais méprisée par le racisme ambiant.
L’auteur nous précise la vie intime de chacune ,leurs rapports aux hommes et le ressenti du viol de cette jeune fille.
Elle développe aussi de nombreux personnages secondaires de cette petite ville où tout le monde se connaît et juge facilement les deux protagonistes de l’agression. Ils ont tôt faits d’atténuer la faute du violeur, fils du pasteur de la ville très apprécié et d’accuser cette petite mexicaine d’être montée de son plein gré dans la voiture et de l’avoir aguiché ! La parole de la femme reste peu entendue, le procès en sera un brillant exemple pour Rose Marie dont le témoignage sera ridiculisé et méprisé.

On découvre une Amérique typique du sud, avec un sol riche en pétrole, pillé par des riches investisseurs en malmenant la nature au détriment des agriculteurs, en utilisant des ouvriers mal payés pour un travail dangereux, en créant des villes comme Odessa, ou la misère et l’insécurité suintent suite à la crise économique. On perçoit la chaleur infernale, la poussière qui recouvre tout, les odeurs nauséabondes dues au pétrole, les végétaux qui s’envolent dans les rues comme au Far West.
La population principalement masculine et célibataire exprime haut et fort son racisme envers ces mexicains, à la fois utilisés et mal payés, rejetés et accusés de tous les maux. Évidemment Gloria , la basanée sera la principale fautive de ce crime.
Son écriture ample et âpre décrit parfaitement ces paysages grandioses mais abîmés, ces femmes fortes qui résistent chacunes à leur manière, en se serrant les coudes . Elle propose un roman très actuel sur leur parole, leur place dans la société américaine des années 70 qui semble si actuelle !
Un grand récit , touchant et profond.
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