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Critique de Carole94p


Il y a quelques temps, j'avais découvert la plume d'Edith Wharton avec le temps de l'innocence. Cette fois, c'est Chez les heureux du monde. Un roman dans lequel nous allons suivre Miss Lily Bart. Alors que la jeune femme fait des ravages partout où elle passe auprès de la gent masculine, elle n'a cependant pas d'argent et espère donc faire un riche mariage. Au fil de ses rencontres et de ses entorses à aux usages du monde, Lily va aller de catastrophes en catastrophes et pourrait bien tout perdre, même son ami, Mr Selden.

Au début du roman, nous faisons donc la connaissance de Lily. Cette jeune femme sans un sou a des envies de grandeurs. Rapidement, on va comprendre qu'elle vit au-dessus de ses moyens et que sa volonté de voir si l'herbe est plus verte ailleurs l'amènera à toujours plus en demander. Tout étant une question d'apparence à cette époque, la jeune femme va accumuler dettes sur dettes (notamment de jeux), voyager en compagnie d'amis et se faire de nombreux prétendants au fil du roman.

Ce roman vient clairement se moquer de l'époque et plus on avance dans le récit, plus on s'en rend compte. Quel meilleur moyen que de rendre envieux les autres que de passer du temps avec eux pour s'en vanter ? Tous les coups sont permis dans cette société et des amis peuvent bien vous planter un couteau dans le dos le matin et boire un verre avec vous l'après-midi. Lily, un brin naïve va se rendre compte à plusieurs reprises que plus sa situation va se dégrader, plus des situations complexes sont lui arriver sans pour autant remettre en question son mode de vie, au contraire, elle va jouer avec le feu.

Si sa volonté d'indépendance pourrait être justifiée, sa soif de toujours plus va finir par devenir agaçante et la rendre beaucoup moins attachante au fil du temps. Pour elle, bonheur rime avec argent et luxe, mais quand on est loin d'être riche comme elle, cela peut vite tourner au désastre. Ainsi, non seulement elle va s'endetter, mais en plus, sa réputation va en pâtir et s'attirer ainsi les foudres de nombreux personnages. Finalement, sa vie sera aussi superficielle que l'était bon nombre de New-Yorkais à cette époque, fondée uniquement sur les apparences et la luxure. Et comme toujours les rumeurs (pour la plupart infondées) vont lui causer encore plus de problèmes. Sans compter sa petite tendance à se mettre dans des situations critiques...

A ses côtés, Mr Selden, l'homme que l'on rencontre au tout début du roman. Et j'ai envie de dire, le point fort du récit en termes de personnages, quoique, quelques autres se démarquent également. En bon ami, il se montrera toujours à l'écoute pour elle, bien que ses sentiments pour la belle Lily Bart lui causera bien des tourments. Pourtant, il s'efforcera toujours de la défendre et de prendre son parti, en vain. C'est un vrai gentil et j'aurais aimé que cette histoire ait eu plus de place dans Chez les heureux du monde. Mais cette histoire d'amour n'était pas le but premier de ce roman et n'aura donc pas une conclusion heureuse pour eux.

En conclusion, ce classique d'Edith Wharton vient apporté une vision intéressante de l'époque et ses coutumes et amène le lecteur à s'interroger sur le bonheur et ses valeurs. A travers son personnage de Lily, elle vient aussi montrer toute la superficialité de la bourgeoisie New-Yorkais. Je regrette que le personnage de Lily n'ai pas été plus attachant même sur la fin... Quelques longueurs parsèment le récit et casse un peu le rythme par moment mais cela reste malgré tout une lecture fluide.
Lien : https://my-bo0ks.over-blog.c..
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