Citations sur Une nuit et rien de plus (39)
Je me fiche de votre vie personnelle. Je vous paie pour être là vingt-cinq heures par semaine, donc vous travaillerez vingt-cinq heures par semaine, et vous ferez ces heures quand je vous le dirai. Maintenant, retournez dans votre box.
Elle n’avait jamais l’air agacée ou offensée par mon comportement, ce qui m’énervait encore plus. Je pensais qu’en la faisant travailler pour moi et en la voyant craquer sous la pression, mon attirance pour elle diminuerait, mais elle ne faisait que s’intensifier chaque fois que je voyais son visage.
Rien ne justifiait ce qu’elle avait fait. Toutefois, avant de l’envoyer paître, il fallait que je la fasse payer pour m’avoir menti, et je devais trouver comment.
J’essayai de m’empêcher de visualiser ces souvenirs, mais je pouvais toujours entendre cette voix rauque et tendue dans ma tête : « Andrew… Il faut que tu m’aides… Tu dois me faire sortir d’ici… S’il te plaît… Sauve-moi, Andrew… »
J’étais trop en colère pour lui dire quoi que ce soit. Après toutes les heures que nous avions passées au téléphone, toutes les fois où je lui avais dit que je détestais les menteurs, elle m’avait menti. À plusieurs reprises.
Plus je l’écoutais parler, plus j’entendais des choses qui m’étaient familières dans sa manière de s’exprimer. Je dus me retenir de péter les plombs. Une coïncidence, ça allait, mais deux ? C’était presque incompréhensible.
Cette femme impressionnait Will, cela ne faisait aucun doute. Elle avait déjà décroché le stage. La seconde série de questions qu’ils devaient poser n’était pas vraiment nécessaire.
— Je suis sûre que je pourrais lui demander de le faire si besoin est, répondit-elle alors que je lançai une nouvelle recherche sur le web.
— Parfait. Alors, dites-nous, quel est le dernier conseil que vous a donné votre mentor ?
Je regardai ma montre. Dès que les entretiens d’aujourd’hui seraient terminés, j’appellerai Alyssa au sujet de cette affaire. Peut-être qu’elle avait truqué certains détails afin de continuer à dissimuler son identité.
Je sais que le système judiciaire est loin d’être parfait, mais rien ne me rend plus heureuse que de le voir sous son meilleur jour. Il n’y pas de meilleure sensation que de travailler pour le bien de la société.
J’essayai d’interrompre le flot d’images qui envahissait mon esprit, des images de moi en train de faire basculer cette femme au-dessus de la table, de la baiser contre le mur de mon bureau, et d’attacher ses mains par-dessus sa tête avant de la torturer avec ma langue toute la nuit, toutefois elles continuèrent d’abonder. Chaque fantasme se dissolvait en un autre, et avant que je ne m’en rende compte, je l’avais mentalement déshabillée et il n’y avait personne d’autre dans cette pièce à part nous deux.
Lorsque la porte s’ouvrit, je m’attendais à voir la même chose que d’habitude, un jeune habillé simplement, raide, avec un sourire crispé sur les lèvres, mais la femme qui entra était tout sauf cela. Vêtue d’une robe gris clair qui accrochait ses hanches et d’une paire d’escarpins couleur chair, elle était l’une des femmes les plus sexy que j’avais jamais vues ; je ne pouvais pas la quitter du regard.