Depuis plusieurs années, je tente de combler une lacune en m'éduquant - car je pense que c'est bien de cela dont il s'agit - à la poésie, y allant doucement au gré des recommandations d'une telle ou d'un autre. Et globalement, lentement, ça fonctionne.
Mais parfois, tel un padawan-lecteur un brin présomptueux, un livre me rappelle mes limites dans le genre. Et c'est exactement ce qui m'est arrivé avec
Dans l'hiver des villes de
Tennessee Williams, traduit par
Jacques Demarcq.
Pourtant, la conjonction d'éléments favorables était prometteuse : l'éditeur, Seghers ; l'auteur, Américain ; et une version bilingue mise en page de belle façon en textes opposés.
Si quelques textes m'ont parlé, principalement dans les dernières parties plus tournées vers ses poèmes amoureux – Contrats, Matins sur Bourbon Street, La Tête sur l'oreiller – je ne suis jamais parvenu à entrer dans l'univers particulier de Williams, ce que je regrette bien.
Un univers souvent fantasmé où le réel est magnifié, où la vieillesse et la mort tiennent le haut du pavé, où l'autre surgit parfois, où le sentiment de tristesse et de solitude m'a souvent glacé.
Pas grave, je persévèrerai !
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