Il était triste de quitter cette terre, mais tous les hommes la quittaient. Il était triste de quitter l’enfant, mais c’était leur destin. Il s’assit à l’entrée de la grotte, et entonna son chant funèbre.C’était la Fin des Temps.
On ne peut pas élever une vache ou couper un arbre sans avoir eu une autorisation de dix-sept bureaucrates.
Rien de pire que se faire prendre en flagrant délit de mensonge pour un truc qu’on n’était pas obligé de cacher. Réserver les mensonges pour les choses importantes.
C’étaient des hommes forts et courageux, des hommes de savoir. Comme ils étaient aimés du Soleil, il leur donna des cheveux couleur de l’aube et du crépuscule et des yeux couleur du ciel. Car il comptait les unir à lui dans les cieux et, en effet, un beau jour les géants blancs disparurent. Mais les légendes annonçaient qu’ils reviendraient à la fin des temps, qu’ils reviendraient régner sur la terre pour la sauver des nouveaux blancs, ceux qui étaient partout, mais pas vraiment des hommes. Car les nouveaux blancs étaient venus avec leurs machines, leurs fusils et leurs maladies ; ils avaient détruit la terre et exterminé presque tout son peuple. Les autres, qui s’étaient enfuis pour se cacher dans les montagnes, avaient découvert les canyons et les grottes et attendu le retour des géants blancs, le retour annoncé de l’enfant du Soleil au lieu sacré.
Quand on tente de négocier en mettant sa vie dans la balance, il n’y a pas de petit plaisir.
Le mensonge, c’est la base de toute mission secrète. On commence par cacher qui on est au point qu’on devient bientôt quelqu’un d’autre, et quand on veut récupérer son identité, impossible de remettre la main dessus. C’est comme un objet auquel on tient qu’on cache par sécurité, et plus tard, on a oublié où on l’a mis.
Par là-bas, à mille kilomètres, un cri perçant résonna dans les champs d’armoise. De prime abord, on aurait cru un coyote blessé. Mais les coyotes ne hurlent jamais en plein jour. C’était le cri d’un homme, un cri de douleur qui s’éleva dans les airs puis s’évanouit dans l’infinie tranquillité des Hautes Solitudes.
Avec de la discipline et de l’entraînement, un bon tireur armé d’un M-16 pouvait tenir son propre couloir tandis qu’une mitrailleuse lourde, positionnée au centre, pouvait balayer l’ensemble du champ de bataille. Quant aux meilleurs tireurs, avec leurs fusils pour snipers, ils abattraient un à un les chefs des assaillants, du haut des miradors. De bons tireurs pouvaient transformer en un instant une attaque ennemie en débâcle. Tout reposait sur une confiance mutuelle, bien entendu.
On ne danse pas pour faire du grand art. On danse pour, tu sais bien… pour bouger ensemble. S’approcher.
Tu lui lèches l’oreille ! Dans le langage des chiens, ça veut dire que c’est lui le patron. Une fois qu’il sera persuadé que tu le penses, il y a peu de chances qu’il t’attaque.