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EAN : 9791033907381
544 pages
Harper Collins (07/10/2020)
4.03/5   151 notes
Résumé :
Eva Mc Nabb, opératrice d’appels d’urgence pour le 911 à La Nouvelle-Orléans, reçoit un appel relatant l’assassinat d’une policière et l’enlèvement de son coéquipier par les narcotrafiquants qui gangrènent la ville. Il s’agit de Danny, son propre fils, que l’on retrouve mort après des heures d’agonie. Brûlé, brisé, os après os. Dès lors, Eva n’a plus qu’une obsession et convoque son fils ainé, Jimmy, policier lui aussi: « Je veux que tu prennes ta haine à bras le... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Avant, quand on m'interrogeait sur la meilleure façon d'entrer dans l'oeuvre de Winslow, je répondais par la trilogie Griffe-Cartel-Frontière si vous souhaitez attaquer le meilleur dès le début, ou par ses titres de jeunesse (Bobby Z, du feu sous la cendre…) si vous souhaitez y aller en douceur. Mais ça c'était avant. Car les 6 novellas de le prix de la vengeance – traduites par Isabelle Maillet – constituent bien une porte d'entrée idéale dans l'oeuvre du grand Don.

En 534 pages et 6 textes de belle tenue, le novice y trouvera en effet un condensé de tout l'univers thématique et obsessionnel de Winslow : la justice, la drogue, les cartels, l'immigration, la frontière, la politique, les traumatismes de guerre… mais aussi les femmes, la Californie, San Diego, l'océan, le poisson grillé sur une terrasse au coucher du soleil et bien entendu, le surf !

Le Winslow addict y trouvera lui de belles réminiscences de ses lectures passées, recroisant Boone Daniels, Lou Lubesnick, la Patrouille de l'aube, Chon, Ben, O, sans oublier Bobby Z et Frankie Machine. Un retour vers le futur où la nostalgie fonctionne parfaitement.

Et dans ce recueil, mention spéciale à deux textes : La dernière chevauchés, où l'humanité d'un cow-boy raté devenu patrouilleur fait exploser le mur de la frontière pour réunir une mère et son enfant, et le prix de la vengeance, texte en action, violence et tension d'une intensité pleinement maîtrisée.

Et sinon, vous ai-je déjà dit combien j'aimais Winslow ?
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Le Prix de la Vengeance de Don Winslow est un recueil de nouvelles policières. Quel plaisir retrouvé de plonger dans l'art subtil de la nouvelle en littérature, Un auteur qui m'a fasciné avec la trilogie Mexicaine et la courte série Missing me sert comme dessert ces courtes histoires de toute beauté. de ce recueil il y a deux histoires qui sort du lot, le zoo de San Diego qui m'a fait rigoler comme ce n'est pas possible, un chimpanzé s'évade du zoo avec un arme à feu dans les mains la suite est d'un burlesque hilarant, l'autre histoire La dernière Chevauchée d'une tristesse infinie raconte l'histoire d'un policier des frontières qui a des états d'âme et qui est en furie contre son pays qui met en cage des enfants séparés de leurs parents lors de la dernière migration en 2017 (Honduras et Salvador). Ce policier va enlever une fillette de six ans pour la remettre à sa mère qui a été renvoyer au Mexique, ce policier regrette d'avoir voté pour lui et croit que le monde est fou. Un très beau moment de lecture qui implique une sorte de solidarité humaine Bravo.
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Ce sont, sur 537 pages, six longues nouvelles, plutôt du domaine du « noir » que du policier à proprement parler. Don Winslow n'est pas un inconnu pour moi, j'ai déjà lu L'hiver de Frankie Machine et La patrouille de l'aube, apprécié l'univers du sud californien, entre surf et trafic de drogue, immigration clandestine et violence urbaine, le tout avec toujours une dose d'humour bienvenu.

Le vocabulaire de ces « novellas » n'est pas édulcoré, c'est un des éléments qui permet de se mettre dans le bain immédiatement, avec le goût certain de Don WInslow pour les descriptions précises et les dialogues incisifs. Parmi ces textes, bien composés et pleins de rebondissements, le premier donne son titre au livre, il est assez violent, tout en gardant sa part d'humanité, et en mettant en scène de beaux personnages : Eva, au standard pour répondre aux appels d'urgence de la police, apprend ainsi la mort de son plus jeune fils et fait jurer à l'aîné de le venger. C'est noir, très noir !
La deuxième nouvelle « Crime 101 », qui séduit par son humour, met en scène un braqueur assez original, la troisième « le zoo de San Diego » allie encore l'humour à la tendresse pour les personnages, avec des scènes hilarantes, dont un singe nanti arme à feu, et les truands les plus bêtes qui soient !
La quatrième, « Sunset », ne manque pas d'humour non plus. Je suis entrée avec un peu plus de difficultés dans la cinquième, « Paradise », qui a pour cadre Hanaley Bay, à Hawaï, et le monde du trafic de drogue, mais je l'ai fini convaincue. Enfin, je n'ai pas lâché « La dernière chevauchée », avec des personnages très émouvants, un garde-frontière et une petite Salvadorienne de six ans séparée de ses parents par une loi inique.
J'ai aimé le fait que de nombreux lieux se retrouvent d'une nouvelle à l'autre, ainsi que quelques protagonistes. C'est un recueil qui séduira en particulier les lecteurs habitués à l'univers de Don Winslow, on y voit revenir certains de ses anciens personnages qu'on croyait restés dans un roman précédent ! Ces retrouvailles avec l'auteur me font augurer le meilleur de la lecture de la griffe du chien qui se trouve dans ma pile à lire.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Six novellas, j'apprends le terme à cette occasion : entre la nouvelle et le roman. C'est ce que j'appelle d'habitude court roman. Tous ont entre 80 et 95 pages, ce qui, pour Don Winslow, est très court, ses romans flirtant aisément avec les 500 pages.

- le prix de la vengeance : lorsque le frère du flic Jimmy McNabb, flic lui aussi, est victime des représailles d'un gros trafiquant que Jimmy a malmené, Jimmy décide de se venger. A tous prix.

- Crime 101 : Davis est un cambrioleur organisé et rentable. Il ne travaille qu'aux alentours de la Highway 101, la Pacific Coast Highway, dite la PCH. Toujours seul. Que des gros coups. Jamais attrapé et pourtant un flic est sur ses traces, le lieutenant Lou Lubesnick.

- le zoo de San Diego : comment un chimpanzé a pu avoir en mains un flingue ? Et comment a-t-il réussi à s'échapper du zoo ? Chris Shea, policier patrouilleur, se pose ces questions lorsqu'il est appelé pour régler le problème.

- Sunset : Duke Kasmajian est prêteur de caution, aussi lorsque l'un des mecs qu'il a libéré lui fausse compagnie, fait-il appel à Boone Daniels, surfeur et ami du fugueur, pour le retrouver.

- Paradise : Ben, Chon et O., célèbres producteurs d'herbe tentent de s'installer à Hawaï, dans un endroit où le climat est excellent pour la production : pluie et chaleur. Mais les locaux ne voient pas leur arrivée favorablement, n'aimant point trop la concurrence.

- La dernière chevauchée : Cal Strickland est flic aux frontières dans son Texas natal, là où un nombre important d'étrangers passent la frontière vers les États-Unis et se font arrêter et parquer dans des camps. Jusqu'à ce qu'il croise le regard d'une fillette, Luz, Cal ne se posait pas beaucoup de questions, se contentant de faire son travail. Mais ce regard le hante.

Je tiens Don Winslow pour l'un des meilleurs auteurs de polars-thrillers étasuniens, mais je dois aussitôt confesser ma piètre connaissance ès auteurs de ce pays. Néanmoins, dans ce recueil, il montre son immense talent en écrivant des histoires très différentes dans le fond et la forme. Je retrouve par exemple le style et les personnages de Savages et Cool dans Paradise. de même dans Sunset, ceux de L'heure des gentlemen et La patrouille de l'aube. J'en découvre d'autres qui étaient peut-être dans d'autres romans précédents. Certains protagonistes d'une histoire jouent les seconds rôles dans une autre voire une simple apparition.

Dans ces novellas, Don Winslow, qui parfois fait dans des descriptions très précises de lieux que je ne connais pas, de voitures en donnant marque, modèle et année, terriblement terre-à-terre, privilégie l'action et les personnages et les inscrit dans le contexte des États-Unis d'aujourd'hui qu'il ne ménage pas. Violence voire ultra-violence, perte d'humanité lorsque les immigrés sont enfermés dans des cages : "La première fois qu'il a vu la fillette, elle était dans une cage. Y'a pas d'autre mot pour ça, s'est dit Cal sur le moment. On peut bien employer des noms différents -"centre de rétention", "camp de rétention", "refuge temporaire"-, quand des personnes sont regroupées derrière un grillage, c'est une cage." (p. 457) le constat est terrible pour une société qui s'individualise et ne prône que la réussite personnelle au détriment de la fraternité. Nous au moins, en France, on l'a inscrite sur nos frontons... heureusement, parce que sans cela, on peut la chercher longtemps.

La dernière chevauchée est sans doute la nouvelle qui m'a le plus touché, elle est au coeur de l'actualité et pointe le doigt sur les conditions d'accueil des réfugiés dans tous les pays. L'inhumanité des lois du pays finissent par peser sur les hommes et les femmes confrontés au pire tous les jours. Sans être nommé, le président actuel n'y est pas très apprécié.

Le livre en entier est excellent, il pose pas mal de questions sur la dignité humaine, sur les oeillères qu'on se met pour ne pas voir ce qui nous dérange, sur la violence quotidienne... Les nouvelles sont parfois très noires, dures, sans espoir et d'autres fois plus légères -Le zoo de San Diego-, toujours elles s'inscrivent dans un contexte bien décrit.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un nouveau Don Winslow, je l'attends toujours avec impatience.
Avec le prix de la vengeance, ce n'est pas « un » Don Winslow mais 6 nouvelles d'une centaine de pages chacune et toutes aussi bonnes les unes que les autres.
Dans le prix de la vengeance, première de ces 6 nouvelles, nous faisons la connaissance de Eva, opératrice au 911 et mère de deux garçons, tous deux dans la police de la Nouvelle-Orléans. Quand l'un des deux est abattus sauvagement, Eva demande à l'ainé de venger son petit frère. Ce texte est sûrement le plus violent des 6 mais aussi l'un de ceux qui touchent le plus la corde sensible de la famille.
Dans Crime 101, c'est Davis qui nous entraine à bord de sa Mustang pour parcourir la Pacific Highway qui longe la Californie. Davis est un braqueur solitaire, doué, et traqué par un inspecteur de la brigade des cambriolages que l'on retrouvera dans certaines des autres nouvelles. Planquez vos cailloux, Davis rôde.
Le zoo de San Diego est une nouvelle qui m'a beaucoup amusée et je ne m'y attendais pas venant de cet auteur. Imaginez un singe évadé dans San Diego et armé, ajoutez à cela un patrouilleur du SDPD pas très doué mais qui rêve de rejoindre le département des cambriolages et décide de découvrir où le singe a bien pu trouver une arme. C'est drôle, très drôle.
Dans Sunset, les chasseurs de prime entre en action pour ramener Terry Maddux, ex-star du surf Californien, devant les juges pour des affaires de stups. Grandeur et déchéance des stars d'un jour.
Paradise, c'est Hawaï, ses plages, ses surfeurs mais aussi ses habitants, Hawaïens de souche ou blancs venus s'installer dans l'archipel paradisiaque où poussent très bien des plans de verdures illicites. Guerres de territoires, de marchés, raciales, le paradis n'est pas si beau qu'on le croit.
Enfin, la nouvelle peut-être la plus noire, La dernière chevauchée. Don Winslow nous parle ici des réfugiés venus d'Amérique du Sud et qui tentent de traverser la frontière avec le Texas. Il nous parle de camps de rétention, d'enfants séparés de leurs parents mais aussi de représentants des forces de l'ordre, ici un Texas Ranger, qui ne peuvent plus faire leur travail, regarder dans les yeux des enfants parqués malheureux.
Chacune de ces nouvelles est superbe et on retrouve la patte sûre et aguerrie de Don Winslow, sans temps morts, parfois, souvent, la violence telle qu'elle existe vraiment et toujours un fond de critique du gouvernement américain en place. Winslow décortique les âmes et met toujours les gens au premier plan dans leurs qualités et leurs défauts.
C'est toujours du très bon Winslow mais puissance 6. What else ?


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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critiques presse (1)
LeSoir
04 janvier 2021
L'auteur de «La Griffe du Chien» et «Cartel» abandonne pour un temps les romans-fleuves et s'essaie avec bonheur à la forme courte.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Oui, j'ai voté pour ce type. J'allais quand même pas voter pour une nana convaincue que le pays lui devait la Maison Blanche parce que son mari s'était fait tailler une pipe.
Une démocrate en plus.
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On peut mentir à un flic, pour lui, c'est de la routine, on pet le cogner, il oubliera. Mais, si on se fout de sa gueule, on s'en fait un ennemi à vie.
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Je veux que tu te raccroches à tout ce que j'ai essayé de chasser en toi avec mon amour. Je veux que tu prennes ta haine à bras-le-corps. Je veux que tu venges ton frère.
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La seule chose qui lui paraissait plus improbable que de bavarder avec un journaliste du New York Times, c’était de se torcher le cul à la paille de fer.
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Elle entend la peur, la panique, la colère, la rage, le chaos, et elle envoie des hommes les affronter. Pied au plancher.
Enfin, surtout des hommes. Même s’il y a de plus en plus de femmes dans la police, Eva les considère tous comme ses « gars », ses « garçons ». Elle les envoie au cœur de la dislocation et prie pour qu’ils reviennent en un seul morceau.
La plupart du temps c’est le cas, mais parfois non. Alors, là où il y a de la casse, elle envoie d’autres de ses gars, de ses garçons.
Au sens propre, parce que son mari était flic et que ses deux fils le sont aussi.
Autant dire qu’elle connaît cette vie-là.
Ce monde-là.
Eva sait qu’on peut s’en tirer, mais qu’on en sort toujours brisé.
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