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Critique de XS


XS
26 janvier 2019
J'avais adoré Cartel, qui se déroule dans les années 2000 d'un Mexique sanglant. La griffe du chien retrace la période antérieure, avec un prélude en 1975 pour se terminer quelques 25 ans plus tard. On y retrouve les mêmes protagonistes, dont le personnage principal, Art Keller, et ses ennemis « préférés », les Barrera. le patriarche, Tío, son neveu Raúl aux tendances psychopathes et son frère Adán, en apparence nettement plus raisonnable. Famille fictive mais dont les caractéristiques ont été puisées par l'auteur dans une réalité qui fait froid dans le dos.
J'ai retrouvé, dans cette lecture, des aspects qui m'avaient beaucoup plu dans Cartel : la description des enjeux politiques des Etats-Unis et leurs conséquences bien sûr au Mexique mais également dans toute l'Amérique centrale jusqu'en Colombie. Don Winslow, en tant que journaliste, doit sans doute se sentir bien à l'étroit dans les formats classiques d'articles de presse. Ici, il déploie pendant plus de 800 pages son analyse de la situation. C'est passionnant mais ne laisse que peu d'espoir pour les populations civiles de ces pays. Et son analyse est confirmée par l'actualité, malheureusement ; le livre a été écrit en 2005, les évènements qui s'y déroulent renvoient directement à la marche des migrants du Honduras vers les USA dont les échos arrivent jusqu'à nous quelques treize ans plus tard.
Le premier tiers du roman a été assez ardu à lire : sauts dans le temps et géographiques, très nombreux personnages qui n'ont a priori aucun lien entre eux. Mais s'accrocher en vaut l'expérience.
La griffe du Chien m'a néanmoins laissé une impression moins forte que Cartel : peut-être est-ce parce que j'y découvrais la plume de l'auteur ? Peut-être parce que l'analyse y est plus aboutie ? Ou encore, peut-être parce que les intrigues y sont trop similaires. Un recommencement qui pourtant se prolonge dans la réalité encore et encore.
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