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Critique de LireEnBulles


Les lecteurs français ont pu découvrir Pepper Winters l'année dernière avec deux sagas estampillées Dark Romance intitulées Monsters in the Dark et Dollars. C'est à présent au tour de Pure Corruption d'arriver sur les étagères, portant à croire que les éditions Milady ont eu un coup de coeur pour son écriture. Mais pourquoi ? Dans le paysage de la Dark Romance on peut citer quelques noms comme Penelope Douglas, C.J. Roberts, Tillie Cole, Ker Dukey, Monica Murphy ou encore les françaises Amélie C. Astier, Mary Matthews, et C.S. Quill. La particularité de ce sous-genre de la romance se trouve dans le fait que les récits abordent des thèmes violents et noirs (réseau de prostitution, trafics, esclavage, meurtres, etc.) En résumé, c'est un peu la rencontre d'un thriller psychologique et de la romance. du coup, ce sont des romans destinées à un public averti. Pepper Winters se trouve pile poil dans ce milieu. le premier tome de Pure Corruption sous-titré Vice et Vertu se passe dans le milieu des gangs de motards – très en vogue – avec son président Arthur Killian hanté par la mort de Cleo, son amour d'enfance, et qui ne vit que pour prendre sa revanche sur ceux qui lui font du tort. Mais, une nuit, tous bascule quand ses yeux se pose sur une jeune femme amnésique lui rappelant étrangement Cleo. Entre eux, une connexion se créée de manière inexplicable et intense. Cleo doit à présent découvrir son passé pour pouvoir reconstruire sa vie. Elle devra alors se tourner vers Kill, le seul homme qui pourrait aussi s'avérer être son pire ennemi… Lors de ma “rencontre sur papier” avec Pepper Winters sur Monsters in the Dark [mon avis sur le tome 1], j'avais été frappée par la noirceur de son style. Attention, nous ne sommes pas en présence d'une plume dépressive, non, mais plutôt d'une manière d'aborder des thèmes très sombres en explorant les méandres de l'esprit humain. Malgré le fait que les deux sagas possèdent le même schéma de départ, Winters arrive à tisser des univers bien différents. Comme pour les romances classiques – entre autres – ce sont les psychologies et les émotions qui donnent une identité à l'histoire. C'est le cas avec Vice et Vertu où les bikers sont mis à l'honneur. Ce milieu je l'ai découvert avec la saga Hades Hangmen de Tillie Cole [aussi chez Milady], où l'univers est posé de manière totalement différente. Certes certaines bases sont presque universelles, mais ce sont deux lectures bien distinctes au final.
Déjà, il y a nos deux protagonistes principaux dont les échanges vifs et intelligents nous montrent à quel point chacun est déterminé dans leurs convictions. L'attirance entre l'un et l'autre est évidente mais obscurcie par la méfiance. Que ce soit Killian ou Cleo, chacun possède son caractère, sa force, sa violence ou sa bonté sous-jacente. Autour d'eux, le contexte n'est pas à sous-estimés. Trafic d'êtres humains et autres “merveilleuses choses” de la vie sont présents dans ces pages. Néanmoins, que l'on soit amateur de ce genre ou simplement curieux, on se retrouve parfois à faire les gros yeux face à certaines situations. Je vous ai dit que l'auteure explorait les recoins malsains et sombres de l'âme humaine, non ? Il faut également signaler que comme pour les romans de Tillie Cole, l'auteure y distille une certaine lumière. Rassurant, n'est-ce pas ? En conclusion, ce premier tome de Pure Corruption me conforte dans l'idée que Pepper Winters a toute sa place dans l'univers de la romance de ce genre-là. Mystérieux, méticuleux, Vice et Vertu lance avec force un récit palpitant où le coeur et la violence se mélange dans la grâce.
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