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Critique de Galirad


Jeanette WINTERSON est une romancière britannique qui a connu un vrai succès de librairie en 1985 avec « Les oranges ne sont pas les seuls fruits ». Et la voici qui récidive quelques vingt ans plus tard avec « Pourquoi être heureux quand on peut être normal », C'est comme si elle reprenait le cours de son récit sur la réinterprétation de son enfance de gamine adoptée et élevée dans une famille où la religion rythmait chaque instant du quotidien, condamnant ses premiers émois homosexuels. Ces nombreux thèmes déjà abordés dans ses précédents livres lui ont permis de se poser en Angleterre comme une ardente combattante de la cause féministe et les milieux littéraires gays en ont fait leur égérie.
Encore plus que les anecdotes dévoilées sur la bigoterie de sa mère, son éducation spartiate et sa rugosité, ce que je retiens de cet auteur et de son dernier roman, c'est le ton qu'elle utilise pour écrire. En effet j'y ai trouvé, pour mon plus grand bonheur, un savant mélange duquel se dégageait un zeste d'humour, une pincée de piquant, un soupçon d'attendrissement, une rasade de fraicheur naïve et une lampée de nostalgie, le tout fouetté, à souhait, ne laissant qu'une impression de légèreté.
Quelle belle prouesse littéraire !
Incontestablement, les épreuves traversées pendant l'enfance ont permis à Jeanette WINTERSON de trouver cette juste distance dans le déroulé réinventé de ses récits. Elle pourrait faire sienne la citation du 10 juin 1891 qu'André Gide a couché dans son Journal « C'est mon enfance solitaire et rechignée qui m'a fait ce que je suis. »
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