C'est dans l'Angleterre des années 70, dans une petite ville industrielle du nord, que tout commence.
Jeanette Winterson, petite fille adoptée, plus par dépit que par amour, cherchera des réponses au comportement singulier de Mrs
Winterson qui prône le bon dieu, croit en l'Apocalypse et punit sa fille de façon inhabituelle en l'enfermant dehors.
Pourquoi être heureux quand on peut être normal, c'est la question que posera Mrs
Winterson à sa fille Jeanette, le jour où celle-ci, du haut de ses 16 ans, décide de quitter la maison familiale, aspirant à un certain bonheur qu'elle ne trouve pas dans cette demeure. Question à laquelle elle ne trouvera jamais de réponse tant celle-ci semble incongrue.
Pourquoi Jeanette se sent-elle si mal et si peu aimée par cette famille adoptive? Pourquoi ne pense-t-elle plus croire à l'amour, elle qui en a reçu si peu et qui pense que les choses sont ainsi faites pour tout un chacun?
Pourquoi sa mère ne veut-elle pas admettre que sa fille puisse être homosexuelle, bafouant ainsi toute l'éducation religieuse qu'elle a reçue?
Roman autobiographique au titre si accrocheur,
Jeanette Winterson nous livre son enfance malheureuse, ses déboires, ses problèmes sentimentaux et sa quête du bonheur. C'est une véritable émancipation que nous livre l'auteur. La littérature ainsi que la sexualité occupent une grande place dans ce roman, comme une sorte de porte ouverte sur la vie.
C'est avant tout l'histoire d'un combat, d'une survie, d'un itinéraire intellectuel, spirituel, affectif et amoureux dans lequel Jeanette évolue malgré les souffrances et les humiliations que lui affligeront sa mère adoptive.
Après un succès planétaire avec son premier roman «
Les oranges ne sont pas les seuls fruits» auquel l'auteur fait parfois référence, Jeanette nous livre à nouveau une partie de son histoire ô combien enrichissante mais sans larmoiement.
Une réflexion simple mais passionnante sur l'enfance puis l'adolescence.
Une écriture romancée, riche, introspective et profonde donne à ce roman une certaine ampleur.
Pourquoi être heureux quand on peut être normal?... je vous laisse méditer...