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Quelle belle richesse de sentiments au travers de l'histoire de ce jeune garçon coupable d'aimer. Il est noir, elle est blanche, cela ne peut être qu'un viol. D'autant que, pour preuve, elle s'est suicidée. Son châtiment sera donc la chaise électrique... Ainsi en allait-il dans le Sud des États-Unis dans les années 40. Encore faut-il se réjouir qu'on ne lynche plus ces "nègres" en les pendant à un arbre. Vraiment ? La peine est-elle plus juste parce qu'elle est décidée dans le cadre d'un tribunal ?
Beaucoup s'interrogent, voire s'émeuvent du sort du jeune Willie. Et parmi ceux-ci, des Blancs... Toute humanité n'est peut être pas perdue.

Cette histoire se déroule de la veille de l'exécution jusqu'au jour de celle-ci, dès minuit... Il ne se passe pas grand chose finalement, mais on ne s'ennuie pas une seconde tant les personnages sont taillés dans la dentelle, tant émergent une profondeur, une émotion, tout en délicatesse et pudeur.

Quelle magnifique surprise que ce livre qui m'a charmée et qui m'a rappelé "Un autre tambour" (William Melvin Kelley) et "Dites-leur que je suis un homme" (Ernest J. Gaines). C'est dire sa qualité !...
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Le châtiment de Willie Collins c'est la chaise électrique, chaise qui est amenée jusqu'a l'endroit où l'exécution par un convoi spécial .
Willie Collins est un jeune noir de 18 ans qui est condamné à mort pour le viol d'une jeune fille blanche .
Roman qui nous donne le point de vue de divers protagonistes , des blancs racistes qui veulent se rendre sur le lieu de l'exécution , d'autres qui ont un avis plus nuancé , aucun blanc disent - ils n'aurait été condamné à mort par le même crime , et puis 18 ans c'est bien jeune pour être condamné à mort .
Points de vue du pasteur , des parents du jeune homme . Certaines voix disent à voix basse qu'il ne s'agit pas d'un viol mais du début d'une histoire d'amour .
Hélas l'époque n'est pas encore aux histoires d'amour entre communautés .
Ce roman se passe dans une petite ville reculée de Louisiane , l'époque n'est pas citée mais on pense aux années noires de la ségrégation .
Mon avis est assez mitigé , à la fin du livre , l'auteur mentionne qu'elle a été inspirée par deux histoires différentes et cela se ressent , j'ai eu l'impression que l'auteur ne savait pas quelle fin choisir , j'aurais préféré également en savoir un peu plus sur ce jeune homme et cette jeune fille , connaître un peu plus le contexte .
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La tactique est connue : des chapitres courts, intitulés du nom de la personne dont il y est question. Des mots du vocabulaire courant. Des phrases simples. Bref, le degré ZERO de l'écriture. Plus de 310 pages pour un argument ultra-faible et simple : un jeune Noir est condamné à mort pour le viol d'une jeune fille blanche aux Etats-Unis dans les années 50. En résumé: le Noir a toujours tort.
Impossible d'intéresser le lecteur avec une écriture si faible et tant de personnages dont la description de leur quotidien renforce l'ennui absolu que ce livre génère. (simple opinion)
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Ils sont neuf personnages à se partager la narration de ce roman choral très fort, qui prend aux tripes. Elizabeth H. Winthrop adopte le point de vue de chacun dans des chapitres courts et denses, afin de mettre peu à peu en lumière les événements terribles qui secouent ce petit comté de Louisiane. Comme les peintres impressionnistes, chacun apporte sa petite touche délicate du bout du pinceau, jusqu'à former un tableau final saisissant de vérité.

À mesure que l'on avance dans le livre, c'est toute une société gangrenée par le racisme institutionnel qui apparaît, la condition ignoble des Noirs à cette époque et le peu de possibilités d'échapper à cet état de fait (aussi bien pour les Noirs eux-mêmes que pour les Blancs indignés par la situation). À travers l'exécution annoncée de Willie Jones, l'autrice dresse le portrait mordant d'une Amérique ségrégationniste et intolérante, dans la lignée d'oeuvres engagées comme Mississippi Burning.

C'est diablement bien écrit, les pages se suivent, souvent froides et factuelles, ce qui accentue encore plus le sentiment de révolte chez le lecteur. Sans pathos, sans dégouliner de guimauve, Elizabeth H. Winthrop nous amène jusqu'à une fin qu'on a du mal à croire, mais pourtant inspirée de faits réels.

Un roman uppercut qui se lit presque en apnée.
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Nous sommes en 1943. Accusé d'avoir violé une jeune fille blanche, Willie Jones 18 ans, attend son exécution. On se doute bien que ce n'est pas la vérité, mais dans l'Amérique raciste de ses années-là, la parole d'un Noir ne vaut pas grand-chose...
Si l'histoire du viol est tout le déclencheur de cette condamnation, l'auteure ne s' y attarde pas. Elle choisit une manière plus intelligente pour construire le récit. Elizabeth H. Winthrop met en scène plusieurs personnages qui d'une manière ou d'une autre, sont liés avec Willie Jones. Il y a les personnes qui transportent la chaise électrique, le juge et sa famille, le prêtre, Willie, son père et même quelques racistes qui attendent avec impatience… On apprend ce qu'ils pensent tout en les suivant dans leur quotidien bouleversé par l'événement qui aura lieu.
J'avoue que le début du livre est un peu lent, mais le rythme s'accélère au fil des pages.
Un récit bouleversant qui m'a obligé de faire une pause de deux heures avant de reprendre la lecture. le portrait du père de Willie est sûrement l'un des plus touchants du livre.
Même si la fin est surprenante, elle n'empêche pas le lecteur d'imaginer la suite.


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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

« And the mercy seat is waiting… » (Nick Cave)

Willie a dix-huit ans à peine et attend son exécution. Dans quelques heures seulement, il sera sanglé sur « Gruesome Gertie », surnom de la sinistre chaise électrique, et recevra une décharge mortelle. Willie est un jeune Noir et il est condamné pour le viol de Grace, une jeune fille blanche. Mais… « what white man would ever be put to death for rape? »

Car outre l'éternelle question de la peine de mort, c'est bien l'horreur du racisme qui confère au roman toute sa puissance. Nous sommes en Louisiane en 1943 et il est clair que Willie, en d'autres temps et en d'autres lieux, n'aurait jamais été condamné à mort pour ce crime. A-t-il d'ailleurs seulement eu lieu ?

La narration de ces dernières heures se focalise sur différents personnages : Willie, bien sûr, mais également son père, qui voudrait le revoir une dernière fois et lui offrir une sépulture, le procureur responsable de la condamnation, l'épouse et le fils de ce dernier, le révérend qui l'accompagne pour son dernier repas, un couple dont le fils est parti à la guerre… Tous ces récits s'emboîtent à la manière d'un puzzle et dressent le portrait sans concession d'un Sud malade de son racisme et d'une peine capitale aussi brutale qu'arbitraire.

Elizabeth Hartley Winthrop a une écriture à la fois violente et poétique qui fait ressentir à son lecteur les émotions et les sentiments de ses protagonistes et qui sert parfaitement la gravité des thèmes abordés. Un roman fort qui m'a beaucoup touchée, d'autant plus qu'il est basé sur des faits réels, et dont certains passages m'ont rappelé la bouleversante « Ligne verte » par son évocation brute et réaliste des derniers moments d'un condamné.


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Tout d'abord je tiens à remercier le Cercle Livresque de Lecteurs.com ainsi que les Éditions Flammarion pour m'avoir permis de lire ce magnifique roman d'Elizabeth H. Winthrop !
Willie Jones, jeune noir de dix-huit ans attend son exécution dans une prison de Louisiane. Il est accusé d'avoir violé une jeune fille blanche qui se serait suicidée.
Et tant pis si ce n'est pas la vérité, tant pis si en réalité Grace et Willie s'aimaient … Un noir amoureux d'une blanche, de toute façon, aux yeux du Klan c'est déjà un crime ! Étant donné la mentalité de l'époque et de la région, on peut vraiment s'interroger et se demander si l'adolescente s'est vraiment donnée la mort !…
Elizabeth H. Winthrop a situé l'action de son ouvrage quelques jours avant la date de l'exécution. La construction de l'intrigue est intelligente et intelligible, répartie en courts chapitres qui nous permettent d'entrer dans la vie et la pensée d'un bon nombre de protagonistes, plus ou moins proches de Willie (ses parents, son frère, le prêtre mais aussi des personnes bien pensantes qui veulent que les gens et les choses restent “à leur place” !…)
J'avoue m'être demandé à un moment donné si j'allais pouvoir supporter l'avancement de ma lecture, tant j'en redoutais l'issue fatale … le texte est percutant et terriblement touchant, parfois même carrément révoltant ! Et comme il ne s'agit pas d'un conte de fée, on a peur d'avoir à faire face à une violence intolérable dans les détails de l'exécution (la chaise électrique)
Mais ça, pour le savoir, je vous laisse le soin de lire ce superbe roman qui ne laisse absolument personne indifférent ! Une dure réalité qui fut de mise, hélas, jusque dans les années soixante-dix, particulièrement dans le sud des États-Unis …
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Ce roman inspiré de deux histoires véridiques retrace les derniers jours de Willie Jones avant son exécution programmée. Willie est un jeune homme noir de 18 ans accusé d'avoir violé une jeune fille blanche. Nous sommes en 1943 en Louisiane et Willie va être exécuté sur la chaise électrique. le roman alterne le point de vue et les sentiments de personnes plus ou moins proches de lui : l'homme qui convoie la chaise électrique au lieu de l'exécution, le père de Willie, le prêtre qui va lui rendre visite en prison, le fils du procureur qui a prononcé la sentence, Willie lui-même,... Au fil des récits se dessine le destin du garçon et une époque où il ne faisait pas bon être noir...

On sait très vite que Willie a probablement été accusé à tort, son plus grand tort étant sa couleur de peau, et il est très intéressant de voir comment se positionnent les protagonistes par rapport à l'exécution. Il y a ceux qui sont complètement pour, ceux qui sont complètement contre et ceux qui ne savent pas vraiment. le racisme est très présent et bien décrit. L'époque est bien retranscrite. Certains personnages sont émouvants. J'ai été touchée par ce prêtre qui ne sait plus trop à quel Dieu croire ou encore ce couple dont le fils est parti à la guerre... La construction est intéressante, les recoupements entre les personnages sont bien imbriqués et on ne s'y perd pas trop.

C'est un roman facile à lire, malgré le sujet très sombre, parce qu'il est écrit avec des phrases courtes et percutantes qui donnent du rythme à l'histoire. J'ai apprécié la fin plutôt bien vue. En résumé, c'est une découverte intéressante !
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Me rappelle le film : "Dans leur regard", ou le racisme des Etats Unis, dans les années 60. En espérant que les mentalités changent ...
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