Une couverture aussi intriguante qu'élégante et de bonnes critiques par ici m'ont convaincue de découvrir "
Sous un ciel d'or".
Je comprends parfaitement ce qui plaît dans ce roman : c'est un tourbillon de fêtes, de luxe et de personnages mystérieux.
Mais c'est aussi un véritable mash up de "Gatsby le magnifique" (l'auteure revendique d'ailleurs cette référence en mettant des citations en exergue) et de "Twilight". D'où un sentiment persistant de déjà lu.
Le souci, c'est qu'on est plus proche de
Stephenie Meyer que de Fitzgerald tant au niveau du style que de l'histoire.
Jugez plutôt : Lou est une jeune fille de 16 ans décrite comme particulièrement banale, mais ses très riches et très secrets voisins les Cardew s'y attachent. le frère est beau, froid, sourit rarement et semble constamment sur ses gardes (Edward ? Non, il s'appelle Robert). La soeur est extravertie, depensière et passe son temps à organiser des fêtes plus extravagantes les unes que les autres (Alice ? Non, Caitlin, faut suivre !). Ils cachent un secret, le lecteur le comprends vite, mais lequel ?
De "Gatsby" on retrouve l'époque, ces fêtes interminables et les richissimes invités aussi ennuyeux qu'interchangeables. L'ennui pointe vite le bout de son nez devant la répétition des situations (fêtes, pseudo querelles avec le beau Robert, exubérances de Caitlin, passages express dans la famille de Lou...). Visiblement consciente de ses faiblesses,
Laura Wood use et abuse d'allusions à ce mystère mystérieux (dont le fin mot est en plus assez banal) et la lourdeur s'installe.
Je n'ai rien contre "Twilight", qui a l'honnêteté de ne pas se prendre pour de la grande littérature, mais il est risqué de citer Fitzgerald et de reprendre l'univers de l'un de ses classiques quand on n'est pas à la hauteur...