Les livres : la sève vivante des esprits immortels.
Les deux bonnes d'enfant, après le déjeuner poussaient la petite voiture de long en large sur la terrasse ; et, tout en poussant la voiture, elles causaient - non pas façonnant des rondelles d'information ni se passant des idées, mais roulant des mots comme des bonbons dans leur bouche ; et ces bonbons, s'amincissant de plus en plus, donnaient du rose, du vert, et une saveur sucrée.
Les livres sont les miroirs de l'âme.
Books are the mirror of the soul.
L'amour, la haine, la paix : voilà les trois émotions qui forment la trame de la vie humaine.
Ses yeux, dans la glace, lui disaient ce qu'elle avait éprouvé la veille au soir pour le gentleman farmer ravagé, silencieux, romantique. " Amoureuse ", disaient les yeux. Mais, tout autour, sur le lavabo, sur la table de toilette, parmi les boîtes d'argent et les brosses à dents, était l'autre amour ; l'amour pour son mari, l'agent de change - " le père de mes enfants ", ajoutait-elle, tombant dans le cliché que fournissent si commodément les romans. L'amour intérieur était dans les yeux, l'amour extérieur était sur la table de toilette.
la beauté, c'est la bonté ; c'est la mer sur laquelle nous flottons. Nous sommes imperméables ; mais parfois le bateau prend l'eau.
Il y a des gens qui ont vraiment des dons. Le problème, c'est de les découvrir.
Ainsi une chose conduisait à l'autre ; et l'accumulation des choses vous écrasait, vous prenait à la gorge, vous tenait comme un poisson dans l'eau.
Il y avait toujours eu là [dans l’étang de la propriété] des lis d’eau, qui s’étaient semés eux-mêmes de graines portées par le vent, et qui flottaient rouges et blancs sur les disques verts de leurs feuilles. Depuis des centaines d’années, l’eau filtrait dans ce creux et s’était accumulée là, profonde de quatre à cinq pieds sur un lit de limon noir. Sous la glace de l’eau verte, des poissons nageaient revêtus d’une armure d’or tachetée de blanc, striée de noir ou d’argent. Silencieusement, ils évoluaient dans leur monde aquatique, immobiles dans la tache bleue faite par le ciel, ils glissaient vers les bords où les graminées, ondulant, formaient une frange d’ombre mouvante. À la surface de l’eau des araignées laissaient la trace de leurs pattes fines. Une graine de chardon tombait en spirale ; un pétale tombait, s’emplissait et coulait au fond. Sur quoi la flotte des poissons aux formes de navires s’arrêtait, gracieux, gréés, bardés ; puis d’une légère ondulation souple, ils filaient comme l’éclair.
C’est au milieu, dans ce trou profond et noir que la dame s’était noyée.
Peu de gens demandent aux livres ce que les livres peuvent nous donner.