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Citations sur Rêves de femmes : Six nouvelles (11)

Elle enfila la perle de cet après-midi sur le collier des jours mémorables.
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La lune duveteuse ne laissait jamais le ciel s'obscurcir ; toute la nuit les fleurs de marronniers demeuraient blanches parmi le vert ; à peine le cerfeuil sauvage se voyait-il dans les prairies. Les vents des cours intérieures de Cambridge ne couraient ni vers le Tartarie, ni vers l'Arabie, mais ils s'alanguissaient rêveusement au-dessus des toits de Newham. C'est là, dans ce jardin, qu'elle trouverait peut-etre, au besoin, un espace propice à la flânerie, parmi les arbres ; et que, face au seuls visages féminins qu'elle viendrait à croiser, elle pourrait dévoiler le sien, vide, terne, et jeter un coup d’œil dans des chambres où, à cette heure, dormaient d’innombrables jeunes filles, paupières pales closes sur des yeux vides, ternes, mains dépourvues de bagues posées à plat sur les draps.
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Depuis la nuit des temps nous admettons que les hommes sont tout aussi assidus à leur tâche que nous, et que leurs œuvres sont d’un mérite égal aux nôtres. Tandis que nous portons des enfants, eux-mêmes, supposons-nous, enfantent des livres et des tableaux. Nous, nous peuplons le monde. Eux, ils le civilisent. Mais aujourd’hui que nous savons lire, qu’est-ce qui nous empêche de juger sur pièces ? Avant de mettre au monde un seul enfant de plus, nous devons faire le serment d’apprendre à le connaître tel qu’il est ce monde.
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Il ne faut pas oublier, a-t-elle débité à toute allure que le roman est le miroir de la vie.
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« Quand il mordait dans un toast, il faisait penser à un lapin. […] Son nez remuait très légèrement quand il mangeait. Comme celui de son cher lapin apprivoisé. » (p. 49)
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- A quoi bon? Pour quoi faire? Une fois qu'elle saura lire, la seule chose qu'il restera à lui enseigner - c'est à croire en elle-même.
- Tiens, voilà qui changerait, en effet"
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C'est ainsi, osera-t-on prédire, que les femmes en viendront à écrire moins de romans, mais des romans de meilleure qualité ; et pas seulement des romans, mais aussi de la poésie et e la critique et de l'histoire. Mais c'est que, sans nul doute, on anticipe un age d'or, peut-être chimérique, où les femmes auront à leur disposition ce qui leur a été si longtemps refusé - un peu de temps libre, un peu d'argent et un lieu à elles.
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"Tout est notre faute. Nous savons toutes lire. Mais aucune, à l'exception de Poll, n'a jamais pris la peine de le faire pour de bon. Pour ma part, j'ai toujours tenu pour acquis qu'une femme a le devoir de passer les années de sa jeunesse à porter des enfants. Je vénérais ma mère pour en avoir porté dix ; et plus encore ma grand-mère qui en avait eu quinze; j'avais moi-même, je l'avoue, l'ambition d'en porter vingt. Depuis la nuit des temps nous admettons que les hommes sont tout aussi assidus à leur tâche que nous, et que leurs œuvres sont d'un mérite égal aux nôtres. Tandis que nous portons des enfants, eux-mêmes, supposons-nous, enfantent des livres et des tableaux. Nous, nous peuplons le monde. Eux, ils le civilisent. Mais aujourd'hui que nous savons lire, qu'est-ce qui nous empêche de juger sur pièces? Avant de mettre au monde un seul enfant de plus, nous devons faire le serment d'apprendre à le connaître tel qu'il est, le monde."
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« Tandis que nous portons des enfants, eux-mêmes […] enfantent des livres et des tableaux. Nous, nous peuplons le monde. Eux, ils le civilisent. » (p. 22)
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« Nul doute que, dans la vie comme dans l’art, les valeurs des femmes ne sont pas celles des hommes. C’est pourquoi quand une femme en vient à écrire un roman, elle n’a de cesse de modifier les valeurs établies, pour rendre intéressant ce qui semblerait insignifiant à un homme et trivial ce qui lui semblerait important. » (p. 10)
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