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Critique de thibautgirardihs


Un récit personnel, authentique, initiatique. On suit Charles au gré de son mois de vagabondage au frais de la Providence dans le Massif Central avec son compagnon jésuite. Expérience spirituelle, expérience de soi, expérience humaine. Tout se lie dans ce récit aéré au vent des hautes terres du centre de la France.
Il marche avec des livres à la main comme des boussoles de mots, qui sont comme en quelques sortes les clés herméneutiques : la poésie de Rimbaud, L'imitation de Jésus Christ. D'un même geste existentiel et avec génie, il rassemble ce qui semble au premier abord disparate : les points communs entre Arthur Rimbaud et Charles de Foucauld sont pléthores ! Il déplace les convenances littéraires, repousse les frontières de l'Eglise (en a-t-elle ?) et fait des liens qui ouvrent en nous des horizons nouveaux.
Croustillant d'anecdotes, on lit sans lassitude ce récit, pressentant la décision qu'il va prendre à la fin de son noviciat chez les Jésuites. Sur ce point, je le trouve dur au sujet de la Compagnie de Jésus. Elle n'est pas ce qu'il dit. Ce vagabondage si authentique soit-il laisse parfois un arrière-goût adolescent. On sait tous que cette vie ne peut pas durer. Aimer, c'est dépendre, s'attacher, se mêler dans un quotidien, avec les mêmes gens. Là se mesure l'amour. On pressent que lors de ce voyage l'auteur est passé d'un extrême à l'autre : d'une vie surmenée et connectée à une vie dépouillé et d'errance, sans attache. Je suis convaincu qu'il reviendra à une position plus mesurée, comme le pendule trouvant sa position de repos. Car là est la logique de l'amour. Sans attache communautaire, conjugale, amicale, il n'y a pas de vie charitable.
Malgré cela, ce livre vaut vraiment le détour ! le style est très bon, et personnel.
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