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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1903, une jeune femme de vingt ans nommée Mary Mackenzie part sur un bateau, le Mooldera,jusqu'en Asie, précisément Pékin pour se marier avec un brittanique, Richard Collingsworth, attaché militaire.Elle se marie mais sans ressentir de véritable amour de passion pour son époux. Elle nous décrit son mariage, les festivités, et puis le pays, les gens de Chine, leur description physique, leurs vêtements, leurs coutumes, les pousse-pousse et le climat souvent froid.
Elle va connaître un japonais, et , de fil en aiguille tromper son mari.Il la chasse ; elle rejoint le Japon, où sa vie en déclin, va connaître des jours dramatiques. Va-t-elle survivre ? Son intelligence et sa finesse d'esprit, de même que sa curiosité vont l'aider à prendre le dessus dans une vie difficile en Asie, surtout pour les femmes.
Le lecteur décèle une Mary qui, d'une jeune fille un peu timorée se transforme en une véritable femme éprise de liberté.

J'ai adoré lire ce roman d'autant plus qu'il est écrit sous forme d'une biographie, à trvers un journal, celui de Mary et de ses lettres adressées à sa mère, puis à sa meilleure amie, Marie. J'ai découvert ainsi sa personnalité et sa transformation e&n une femme en avance sur son temps. "Une odeur de gingembre"le titre est explicité vers la fin du roman, mais, dès le départ, on peut déjà y voir son côté exotique avant qu'il ne prenne tout son sens.
Je suis en retard de plus de quinze jours pour le club de lecture; mais je suis très contente et même ravie d'avoir découvert ce roman si passionnant.
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Mary Mackenzie, jeune écossaise d'une petite vingtaine d'années, se rend en Chine par bateau pour épouser Richard Collingsworth. Nous sommes en 1903, après la révolte des Boxers, et nous suivons la vie de Mary, jeune et bien naïve, au travers de ce qu'elle écrit dans son journal et dans les lettres qu'elle adresse à sa mère et à ses amies. le roman retrace l'évolution de Mary dans sa vie de femme, les aléas de la vie auxquels elle se retrouve confrontée, et la manière qu'elle a d'affronter tout cela.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Tout d'abord, j'adore la forme qui permet une vision très intime du personnage principal et qui lui donne tout son relief. Cela nous permet de voir à quel point Mary évolue au fur et à mesure du récit pour passer de la jeune fille prisonnière des moeurs de son époque à la femme très ouverte, moderne et indépendante, ce qui est plutôt précurseur pour ce début de XXe siècle.

Ensuite, ce roman nous fait découvrir la vie en Chine et au Japon à cette époque, surtout au travers des occidentaux, mais la curiosité et le caractères de Mary la poussant à s'intéresser à ce qui l'entoure, elle nous rend finalement plutôt bien l'environnement complet dans lequel elle évolue ; elle reste tout au long du récit assez détachée des autres occidentaux dont elle croise la route, et au final on la sent parfois plus proche, plus sincère, avec les chinois ou les japonais qui croisent son chemin.

Bien des malheurs arrivent à cette jeune femme, qu'elle en soit ou non la cause d'ailleurs. Cela nous pousse à l'empathie et en ce qui me concerne ça fonctionne plutôt bien. J'ai trouvé que ce personnage faisait preuve d'une grande modernité et d'une toute aussi grande ouverture d'esprit pour son époque, et que ce mélange est à l'origine de la plupart de ses maux. L'écriture est légère, agréable, envoûtante, en tout cas, elle m'a conquise ; et autre point positif, la fin ne m'a pas laissée sur ma faim comme je le redoutais, elle clos le roman d'une façon très délicate et touchante à mon sens.

En bref, c'était une excellente lecture, reposante, qui nous fait voyager. Ce sont 5 étoiles que je lui attribue et j'en garderai un bon souvenir je pense.
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Un très beau livre, jusqu'à la fin, on suit Mary en s'interrogeant sur son incroyable courage et sa capacité à rebondir. C'est aussi une découverte de cette période de l'histoire du japon ou la présence d'une femme occidentale seule semble impossible. Une jolie écriture et une construction qui invite à tourner les pages.
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Grâce au club de lecteurs de Babelio, j'ai sorti ce livre de ma longue liste de lire en pense-bête, et quelle belle aubaine. Cette lecture fut un régal.
J'ai notamment apprécié la métamorphose du personnage parti, toute jeunette blanche comme une oie sur un bateau qui devait l'emmener vers son futur mari en Chine pour finir à nouveau sur un bateau partant du Japon vers la terre natale quelques 40 ans après.
L'histoire retrace donc ce chemin entre deux pôles comment une petite écossaises bien éduquée, bien dans les rails va doucement se laisser aller vers une "débauche" (du point de vue de la sté de cette époque), et avec quel courage cette femme seule va affronter son avenir, conquérir son indépendance, sa liberté, pour devenir une femme d'affaires.

Le roman est peu banal puisqu'il est écrit sous forme épistolaire et à la fois sous forme d'un journal intime. Cela donne une certaine dynamique au récit, en alternant un ressenti profond du personnage retranscrit dans le journal, et son vécu dans les grandes lignes par les courriers.

Nous apprenons bien des choses sur les us et coutumes de la Chine et plus encore du Japon, j'ai aimé l'histoire des courbettes avec tout ce langage approprié, le dragon pour évoquer les tremblements de terre.
L'évolution des moeurs et de la modernité également est très intéressante (j'ai souri à la description de l'ancêtre de notre réfrigérateur).

Bref, un vrai condensé de savoir, d'histoire les prémices d'une marche vers la mondialisation même si c'est très subtile, elle est bien là près à bondir.

Une écriture très structurée, qui manque sans doute à mon goût un peu de poésie.

Un beau voyage dans le temps, vers l'Orient à la lecture de ce livre que je m'empresse de vous recommander vivement.



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Je ne connais rien à la Chine, je ne connais rien au Japon mais j'aime le gingembre et je suis curieuse. D'autant plus que cela fait déjà plusieurs années qu'on me recommandait chaudement la lecture de ce roman et qu'à présent, je me mettrais bien des baffes pour ne pas avoir obéi plus tôt.

Le récit (sous forme de journal et de lettres) débute en 1903 pour s'achever quarante plus tard. Il retrace l'histoire et la vie de Mary, une jeune bourgeoise écossaise partie épouser un officier anglais en poste à Pékin.

Mary a vingt ans, toutes ses dents, un solide bon sens, un caractère bien trempé qui malgré une éducation traditionnelle va la mener en dehors des clous de la société. Très isolée dans la compagnie étriquée et suant l'ennui des diplomates, souffrant du manque de communication avec son époux, curieuse par nature, moderne par bien des aspects de sa personnalité, Mary va rompre, presque s'en le vouloir, avec ses racines, sa vie, ses espoirs et sa famille. Commence alors un incroyable parcours de débrouillardise et de cheminement au Japon où elle s'est réfugiée, pays où elle tentera de se construire pendant quarante ans.

Passions, guerres, désillusions, épreuves, déchirements, joies... c'est tout cela à la fois que le lecteur découvre avec délice avec "Une odeur de gingembre", un roman né sous la plume d'un homme mais qui retrace avec beaucoup de subtilité et de sensibilité ce destin de femme hors du commun, courageuse et digne. Si ses cent premières pages m'ont un peu fait craindre un rythme trop lent pour moi - impatiente lectrice -, j'ai été rapidement rassurée et n'ai plus lâché mon livre jusqu'à l'émouvant épilogue.

Quel voyage !


Club de lecture Babelio novembre 2015
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Mary semble bien naïve quand nous faisons sa connaissance au début du roman sur un bateau qui l'emmène, jeune écossaise de 18 ans, jusqu'en Chine pour aller rejoindre son futur époux.
Et lorsque nous refermons le livre, quelques 450 pages plus tard, c'est une femme de presque 60 ans que nous quitterons.

Entre les deux, nous aurons accompagné cette jeune fille, cette femme, cette mère, cette épouse, cette amante, cette femme qui aurait pu se briser des dizaines de fois, mais qui continue à tenir bon malgré une vie chaotique.
J'ai beaucoup aimé cette héroïne hors norme, une jeune fille qui a vécu très protégée et qui se retrouve projeté dans un univers à mille lieux de sa petite vie, elle va devoir affronter un pays (la Chine et plus tard le Japon) où rien ne semble facile, où les femmes et en particulier les étrangères n'ont pas vraiment leur place et pourtant, Mary va tenter de s'adapter, d'apprendre à connaître les gens, la culture, la langue.

Cette femme volontaire fera des choix durant toute sa vie et ces derniers lui feront dégringoler l'échelle sociale de façon inéluctable, mais rien ne semble pouvoir la détruire, on a l'impression qu'à chaque claque qu'elle se prend, elle se relève et marche droit devant, sans bien savoir où tout ceci va la mener, mais elle y va, toujours droite dans ses bottes.
Ces sont ses mots que nous lisons, que ce soit son journal intime ou les lettres qu'elle envoie à sa mère ou à une amie, et cela nous permet d'approcher cette femme de façon encore plus intime.
Déjà lu il y a une dizaine d'années, je sais que je le relirai avec le même plaisir dans un futur indéterminé.
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un petit bijou j'ai sincèrement adoré, et même si ça fait quelques temps que je l'ai lu il avait été un coup de coeur. On suit la vie de cette jeune fille d'un autre siècle, avec des périodes pleines de tumultes et d'autres plus plates mais l'ensemble reste plein de surprises dans un avenir qui semblait tout tracé !
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Un grand merci à amandine_koko pour cette découverte littéraire, livre que j'avais mis dans mon pense-bête mais suite à la lecture de sa critique j'en ai fait l'acquisition.
Et effectivement une semaine de bonheur en compagnie de Mary Mackenzie j'ai pu lire son journal qu'elle a tenu de janvier 1903 au 20 août 1942.
Jeune fille de 20 ans qui quitte Edinbourg pour retrouver son futur mari qui l'attend à Pékin. Son journal commence lors de cette traversée, et elle nous fait parcourir l'Histoire sur une quarantaine d'année. L'histoire d'une jeune fille écossaise en Extrême Orient, la découverte d'une nouvelle culture au début celle de la Chine juste après la révolte des Boxers, puis celle du Japon qui commence à s'industrialiser mais toujours aussi traditionnelle, Mary aime cette culture et va par certains côtés l'adopter.
C'est aussi une Mary qui tente de s'émanciper par envie comme quand elle enlève son corset, aime le comte Kurihama, par obligation quand elle accepte ce travail chez Matsuzakara, pour enfin parvenir seule à ouvrir sa propre boutique.
Une Mary abandonnée de ses compatriotes mais une Mary solide et réfléchie, elle n'a pas peur des préjugés, elle est combattante, volontaire et entrepreneuse, une femme rare en son temps, et cela ne devait pas être facile pour une femme seule dans un pays étranger.
Une très belle découverte, une écriture plaisante, le contexte historique comme l'histoire sont intéressants, un réel plaisir de lectrice.
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Attention pépite ! Et pas un petit gravillon doré, non non, une bonne grosse pépite 24 carats !

Quand j'ai ouvert ce livre, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. Impossible de me souvenir comment il a atterri dans ma PAL et comme je ne lis jamais les quat' de couv', je n'avais aucun a priori en me plongeant dans le journal de bord de cette jeune écossaise prête à découvrir le monde. Il m'aura suffi de quelques pages pour savoir que j'aimerais ce bouquin, et de quelques pages de plus pour en tomber amoureuse. J'ai beau chercher, je ne lui trouve aucun défaut. La plume délicate – si surprenante de la part d'un homme (eh oui, moi aussi j'ai de vilains préjugés !), le rythme posé mais pas trainant, le style alliant journal intime et correspondance à sens unique, tout est parfait.

Ecrit en 1977, « Une odeur de gingembre » offre une réflexion résolument moderne sur la Femme et sa condition au début des années 1900, mais également une description vivante et très réaliste de l'Extrême-Orient apportant un éclairage oriental à la grande Histoire du XXe siècle. Tout cela donnant vie au tableau impressionniste d'une vie hors du commun.

Quelle femme cette Mary Mackenzie ! Quelle force de caractère ! Repartir de zéro, reconstruire sa vie pierre par pierre, elle nous prouve que c'est possible... même plusieurs fois... et parfois pour le meilleur ! J'ai l'impression qu'à sa place j'aurais sombré dès les premiers coups, mais elle a eu la force de se relever, à chaque fois. Elle a su suivre son cœur et sa raison, pour devenir une Femme avec un grand F. Et là où ce roman est particulièrement réussi, c'est que malgré toutes les batailles qu'elle aura dû mener, tous les drames qu'elle aura traversés, on ressent au fil des pages un sentiment très nippon d'apaisement, de sérénité. Comme le ruisseau qui creuse inexorablement sa vallée quels que soient les obstacles qu'il rencontre, Mary façonne sa vie obstinément, et tout en douceur.

Un roman profond, d'une grande délicatesse. A lire absolument.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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INCONTESTABLEMENT un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire. J'en garde un souvenir totalement ébloui, j'en ai beaucoup parlé autour de moi et je l'ai offert maintes et maintes fois. Un monument, un bonheur fou de lecture, une référence !
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