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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'espère que je vais réussir à vous donner envie de lire ce livre que j'ai beaucoup aimé. L'histoire commence en 1903 avec Mary qui est toute jeune et qui part en Chine épouser un homme qu'elle connaît peu. On sent qu'elle a envie de se libérer du carcan de son éducation mais nous sommes en 1903 ... le ton est assez désuet (surtout au début) mais charmant à lire.

Je me suis laissé emporter par cette histoire et tout ce qui arrive à Mary.

de 1903 à 1942, elle va vivre une vie qui sort vraiment de l'ordinaire, j'ai beaucoup aimé la façon dont ce livre est écrit, c'est une histoire dense, riche et intéressante.

On suit l'évolution de Mary et des évènements tout au long de ces années, en Chine puis au Japon. La condition des femmes était encore essentiellement liée à celle de leurs maris et pourtant Mary va entreprendre et réussir de belles choses.

Mary traverse les périodes de guerre loin de son pays, elle se trouve au Japon lors d'un terrible tremblement de terre, elle vit des choses terribles sur le plan personnel mais elle fait face à tout ça avec un grand courage. Je ne m'attendais pas à ce qui allait lui arriver et j'aime être surprise par ma lecture.

Voici quelques passages pour vous donner une idée de cette écriture :
On imagine sans difficulté ce qui est décrit "Jamais je n'aurais imaginé il y a deux ans dans mes rêves les plus fous de voir à mon mariage cinquante dames européennes emmitouflées de fourrures et chacune dans un pousse-pousse !" p.96

Les images sont parlantes mais les odeurs également "Une chose à laquelle je ne suis pas encore vraiment habituée, c'est l'odeur de Pékin. Elle vous suit partout comme si elle était contenue à l'intérieur des murs de la ville. Ce n'est pas du tout une de ces odeurs épicées qu'on pense être la caractéristique de l'Orient, mais cela fait plutôt penser à du beurre rance qu'on aurait un peu fait chauffer sur une poêle." p.132

Deux passages assez ironiques sur les Français !
"C'est très français, en ce sens que l'héroïne est une femme de douteuse vertu." p.137
"Armand dit qu'après les Britanniques les Français sont le peuple le plus arrogant du monde quand il s'agit d'apprendre d'autres langues." p.180

Ce livre est tellement riche que pour finir il n'est pas très facile d'en parler, je ne suis pas sûre de très bien y arriver. Je me suis attachée à Mary et je l'ai aussi admirée, plainte et j'ai suivi toutes ses péripéties avec beaucoup d'intérêt.


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En 1903, Mary Mackenzie est à bord d'un paquebot qui l'emmène en Chine où elle doit épouser Richard Collingworth, un attaché militaire britannique. Elle se singularise déjà par un comportement libre et pétillant, comme son choix de renoncer à porter un corset pour plus de confort sur le bateau. C'est aussi lors de cette croisière qu'elle prend l'habitude d'écrire dans un carnet ses pensées et ce qui lui arrive. Une fois en Chine, son caractère indépendant et peu conventionnel la met en marge de la légation. Mais elle peut heureusement compter sur certains amis, comme les Chamonpierre de l'ambassade française. Surtout que Richard est très souvent absent et que son mariage est loin d'être basé sur l'amour, et ce même après la naissance de la petite Jane.
Lors de la guerre entre la Russie et le Japon, exilée, Mary succombe au charme du comte Kentaro Kurihama et de cette passion, un enfant est conçu. Lorsqu'il s'en rend compte, Richard devient fou et chasse Mary, lui enlevant sa fille Jane. Mais au lieu de retourner en Écosse, Mary choisit de se réfugier au Japon pour y mettre au monde le fruit de ses amours interdites.

En lisant les dernières pages, j'ai eu une boule dans la gorge et mes yeux se sont mis à piquer. Je dois avouer que cela m'arrive excessivement rarement et je ne m'y attendais pas ! Quel superbe roman ! Alternant le journal que Mary tient depuis le jour où elle a quitté l'écosse et les lettres qu'elle envoie à sa mère ou à son amie Marie de Chamonpierre, le récit retrace l'itinéraire d'une jeune femme atypique dans un Orient dont elle ne maîtrise pas les codes et mariée à un homme qu'elle n'aime pas et qu'elle ne connaît pas. Dès son arrivée en Chine, Mary ne sent pas à l'aise dans le milieu des légations, dont elle se sent exclue, n'étant pas issue de la même classe sociale. Contrairement à son mari Richard, les mondanités la mettent mal à l'aise et elle se rend vite compte qu'elle est une déception pour lui. Sentiment renforcé lorsqu'elle met au monde une fille et non l'héritier souhaité. J'avoue que toute cette première partie qui se déroule en Chine, même si elle m'a plu, m'a parfois parue un peu longue. L'écriture d'Oswald Wynd est digne des grands romanciers classiques. Elle est très poétique, effleure les vérités plutôt que de décrire des réalités crues mais décrit les sentiments avec une grande sensibilité et tout en retenue. Les paysages de l'Orient sont évoqués de telle manière qu'ils nous apparaissent en même temps que Mary les découvre. On est véritablement plongé dans la Chine et le Japon de l'époque.

Dès que Mary se retrouve chassée par son époux, suite à sa faute, et qu'elle fuit au Japon, je n'ai plus pu lâcher le roman. le récit m'a a lors vraiment passionnée et le destin de cette femme, qui a refusé la sécurité pour mener à bien une grossesse née d'un amour vrai même si honteux, m'a plus d'une fois étonnée. Ce roman a réussi à me faire passer par une multitude de sentiments et à me surprendre. Je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait arriver à Mary une fois au Japon. J'ai été choquée, offusquée, ébranlée, enchantée, enthousiaste, … bref, toute la palette des émotions m'a envahi tour à tour ! Mais je ne veux pas trop en dire car cela nuirait au plaisir des futurs lecteurs potentiels.

Oswald Wynd, écossais né au Japon, nous fait véritablement voyager avec ce petit bijou de la littérature. Il dévoile à ses lecteurs la vie en Chine et au Japon à la fin du XIXème siècle et pendant la première moitié du XXème siècle. Il ne cache rien du racisme ambiant au Japon à certaines périodes, ni des difficultés à vivre dans un pays aussi fermé pour une femme étrangère. Les règles ancestrales y sont encore très présentes et régissent la vie de nombreux Japonais. Il est d'ailleurs frappant d'apprendre le suicide d'un proche de l'empereur Meiji lors de son décès. En plus de raconter une histoire passionnante, ce roman est instructif ! le romancier a aussi l'art d'imaginer des personnages forts et hors du commun, dont les femmes, surtout, sortent du lot. En dehors de Mary, ses amies sont des personnages fabuleux : Marie de Chamonpierre de la légation française, qui veut tout faire pour que son mari devienne ambassadeur et Aiko, comtesse déchue à cause de ses combats pour les droits des femmes et de ses emprisonnements parce qu'elle a fixé l'empereur Meiji alors que c'est formellement interdit en sont des exemples.

J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce roman
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Au tout début de 1900, Mary Mackenzie quitte son Ecosse natale pour aller rejoindre son fiancé qui travaille pour l'armée en Chine. Nous allons à partir de là suivre sa vie depuis le voyage sur le bateau qui assure la traversée, son arrivée et son installation dans un pays dont elle ignore tout et les divers choix et embranchements de vie qui font faire d'elle une véritable Eurasienne.


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Cette odeur de gingembre m'a valu deux nuits blanches exquises et épuisantes, à lutter contre le sommeil pour suivre la destinée de Mary Mackenzie. Mary est une jeune écossaise qui part en Asie, pleine d'illusions, pour rejoindre un futur époux, qu'elle croît aimant, et mener une nouvelle vie dans un monde exotique qu'elle imagine accueillant. Mais elle va rapidement désenchanter. Si sa destinée est à l'image du voyage éprouvant qui va la mener en Chine au tout début du livre, elle y montre déjà, malgré sa jeunesse, une force de caractère et une grande liberté d'esprit. Oswald Wynd nous fait découvrir sa vie au fil de son journal intime et de quelques lettres envoyées à sa mère. Sa vie est un combat pour assumer sa passion amoureuse dans un monde où les femmes se doivent d'être soumises, et pour s'intégrer dans une société japonaise dont les codes lui sont totalement inconnus. Elle paiera d'ailleurs très cher ses "erreurs". Son histoire m'a littéralement bouleversée. C'est remarquablement écrit, intelligent et sensible. Et il faut dire que l'auteur connaît bien son sujet, puisqu'il est né au japon et y a vécu jusqu'à l'âge de vingt ans (il a donc fait le chemin inverse de Mary).
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J'ai été absolument charmée par ce livre... J'ai trouvé une belle histoire, racontée sous forme de correspondance -ou de cahier- rédigé sur l'espace de presqu'une vie. de l'écosse au Japon en passant par la Chine, un voyage qui démarre en 1900 pour prendre fin au milieu de la 2nde guerre.
Des pans de l'histoire vus par une jeune femme en extrême Orient, une culture, une civilisation, une évolution culturelle, c'est passionnant.
Très bien écrit, avec une pointe d'humour, d'une résolue modernité en plus !
Absolument fabuleux.

A LIRE
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J'ai été très touchée par la vie de Mary, son courage et son audace! Elle choisit sa vie à une époque où cela est impossible pour les femmes et ne se plaint jamais! Elle poursuit son chemin, envers et contre tout, fidèle à elle même et terriblement humaine! J'ai vraiment été bouleversée.
L'autre aspect intéressant de ce roman c'est la description de la Chine puis du Japon. On est tout à fait plongé dans le Japon de la 1ère moitié du XXè siècle et on suit avec plaisir l'intégration de Mary dans une culture qui lui est d'abord inconnue mais qui deviendra finalement la sienne. Et la fin est vraiment magnifique! Bref, vraiment, c'est un indspensable! Un gros gros COUP DE COEUR!
Lien : http://lecturesnag.blog.free..
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J'en suis encore toute chamboulée ! J'ai achevé ce matin la lecture de "Une Odeur de gingembre" de Oswald Wynd!

Blottie dans mon lit, j'ai lu avec émotion les dernières pages de ce roman qui m'a littéralement possédée pendant une semaine! Cela faisait longtemps que je n'étais pas tombée ainsi sous le charme d'un roman au point que les dernières pages m'ont arrachée quelques larmes... pourtant aucun pathos, aucune atermoiement, aucune nunucherie... non tout est dans l'évocation, la nuance, dans un style parfait!

L'Histoire

Mary Mackenzie embarque pour la Chine pour épouser Richard Collinsgsworth qu'elle connaît très peu! Durant le long trajet en bateau, elle rédige un journal qu'elle gardera toute sa vie. On suit donc, au fur et à mesure, les pensées, les impressions de cette jeune écossaise qui s'ouvre à la vie, aux découvertes, qui évolue, change ! Elle arrive à Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers. Curieuse de tout, Mary préfère restée éloignée de la communauté européenne qui vit en vase clos.

En Chine, elle a une petite fille Jane, mais sa vie est morne, sans relief, jusqu'au moment où elle a une histoire hors du temps avec un Japonais, Kentaro. Homme énigmatique, dont la culture et le mystère enflamme la jeune écossaise.

Je vous laisse découvrir la suite!

Mon Avis

C'est réellement un roman fabuleux, mythique, de ces romans qui resteront dans ma mémoire et dans mes sens! Cette Mary est une sacrée nana, passez-moi l'expression... son intelligence, sa sensibilité, nous la rende proche, comme une amie lointaine qui nous livrerait sa vie. le fait que le roman soit écrit comme un journal a aussi tout pour me plaire... il y a toute une réflexion sur l'écriture intime, sur le poids de ces cahiers qu'on enferme dans une petite valise ou dans une boîte, que l'on tient secret... j'ai moi aussi ce genre de boîte...

En dehors de l'histoire personnelle de Mary, on plonge également dans la culture chinoise et japonaise, dans les coutumes, dans les avancées techniques, dans la mode vestimentaire, dans ces pays où les Européens se sont installés, et qui ont résisté, parfois violemment certes, pour que leur culture demeure... Mary, a bien conscience de n'être qu'une étrangère et pourtant, elle se fond dans cette culture, dans ce pays, elle en apprend la langue, les coutumes, le savoir-vivre... devenant alors étrangère aussi à l'Europe!

On suit ainsi le destin de Mary de 1903 à 1942... et c'est un merveilleux voyage dans le temps.
Lien : http://georgesandetmoi.haute..
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Ce roman décrit le parcours peu banal de Mary au travers de son journal intime et aux lettres qu'elle envoit à sa mère puis à une amie française. Ce procédé épistolaire permet de situer son quotidien sur une échelle mondiale.


Ce roman est ponctué de passages qui m'ont énormément plue :
L'évocation d'Edimbourg qui m'a rappelé mon séjour dans cette (sublime) ville. C'est appréciable d'avoir en tête les lieux dont elle parle. Il y a aussi un chemin inverse entre l'auteur et Mary : Oswald Wynd est né à Tokyo et mort à Edimbourg, son héroïne est née à Edimbourg et... (le roman ne finit pas à la mort de Mary, libre à vous de penser où elle décède, j'ai ma petite idée...). La nationalité écossaise de l'écrivain est souvent présente dans le livre : la différence entre les prebystériens et les anglicans, le caractère des écossais,...

Sa séparation avec son fils m'a fait penser à l'opéra de Puccini, Madama Butterfly dans lequel l'héroïne abandonne son fils né d'une liaison avec un officier américian au profit de ce dernier.

La notion de l'éloignement : à une époque où une information peut faire le tour du monde en quelques secondes, il est notable de se rappeler que ce n'était pas le cas quelques années auparavant. L'éloignement se manifeste aussi dans l'appréhension d'événements. Ainsi la mort de François-Ferdinand, événement déclencheur de la Première Guerre Mondiale ne représente qu'un simple entrefilet dans un quotidien japonais.

Le titre du roman : dans le jardin que Mary cultive pousse un arbre à gingembre qui repousse après un incendie. Il est le reflet de l'héroïne : malgré les épreuves douloureuses qu'elle traverse, Mary continue à avancer. Je ne pense pas que l'évocation du gingembre soit anodine. le roman se passe essentiellement au Japon et le gingembre mariné est un ingrédient quasi-primordial dans la cuisine nippone. Entre deux sushi et à la fin du repas, il est convenu de se rafraîchir le palais avec du gingembre mariné.

Je pourrais continuer à parler pendant des heures de ce roman. Si vous voulez être dépaysé et suivre le parcours d'une femme libre, n'hésitez pas : lisez ce roman !


Lien : http://thracinee.blogpsot.com
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