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Citations sur Le pouvoir noir (4)

Il n’y a rien dans notre livre, le Coran, qui nous apprenne à supporter pacifiquement. Notre religion nous apprend à être intelligents. Soyez pacifique, poli, respectueux des lois, et des gens ; mais si quelqu’un pose la main sur vous, envoyez-le au cimetière. Voilà une bonne religion. A vrai dire, c’est la vraie religion des anciens temps. C’est d’elle que ma mère et mon père me parlaient : œil pour œil, dent pour dent, tête pour tête, vie pour vie. Voilà une bonne religion. Et nul n’ira déplorer qu’elle soit enseignée, si ce n’est le loup qui se prépare à faire de vous son repas.

C’est ainsi avec le blanc américain. Il est le loup et vous êtes le mouton. Tout berger, tout pasteur, qui nous dit, à vous et à moi, de ne pas fuir l’homme blanc, nous trahit, vous et moi. Ne laissez pas votre vie seule et sans la moindre défense. Non, préservez votre vie, c’est ce que vous avez de meilleur. Et si vous devez y renoncer, que le sacrifice soit réciproque. (p. 45)
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Auparavant, j’ai permis que l’on se servît de moi pour condamner en bloc tous les blancs, et ces généralisations ont injustement blessé certains d’entre eux. Mais mon pèlerinage à la Sainte Mecque a attiré sur moi la bénédiction d’une renaissance spirituelle et je me refuse dorénavant à condamner en bloc toute une race. Le pèlerinage que j’ai fait à La Mecque… m’a permis de me convaincre qu’il sera peut-être possible de guérir les blancs américains du racisme déchaîné qui les ronge et qui est en passe d’anéantir ce pays. A l’avenir, j’entends veiller à ne pas condamner un homme tant que sa culpabilité ne sera pas établie. Je ne suis pas un raciste et je ne souscris à aucune des dogmes du racisme. En toute honnêteté et en toute sincérité, on peut dire que je ne veux rien d’autre que la liberté, la justice et l’égalité : la vie, la liberté et la recherche du bonheur – pour tout le monde. Je me soucie avant tout du groupe d’hommes auquel j’appartiens, c’est-à-dire des Afro-américains, car, plus que tout autre groupe, nous sommes privés de ces droits inaliénables. (pp. 95-96)
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A l’heure actuelle, avant de m’engager dans quoi que ce soit, je dois faire connaître clairement ma position. Elle est simple : je ne suis partisan d’aucune forme de racisme. Je ne crois en aucune forme de racisme. Je ne crois en aucune forme de discrimination ou de ségrégation. Je crois en l’Islam. Je suis musulman et je pense qu’il n’y a rien de mal à cela, qu’il n’y a rien de mauvais dans la religion islamique. Elle nous enseigne seulement à croire en Allah, notre Dieu. Ceux d’entre vous qui sont chrétiens croient sans doute au même Dieu car je pense que vous croyez au Dieu créateur de l’univers. C’est en ce Dieu que nous croyons, en le créateur de l’univers - la seule différence tient à ce que vous l’appelez Dieu tandis que nous l’appelons Allah. Les juifs l’appellent Jéhovah. Si vous compreniez l’hébreu, vous l’ appelleriez sans doute Jéhovah, vous aussi. Si vous compreniez l’Arabe, vous l’appelleriez sans doute Allah. Mais puisque l’homme blanc, votre ami, vous a, du temps de l’esclavage, dépouillés de votre langue, la seule langue que vous sachiez parler est la sienne. Vous connaissez la langue de votre ami, si bien que, lorsqu’il vous passe la corde au cou, vous invoquez Dieu, tandis qu’il invoque Dieu. Et vous vous demandez pourquoi celui que vous invoquez ne vous répond jamais ...

Elijah Muhammad nous avait enseigné que l’homme blanc n’était pas autorisé à pénétrer dans La Mecque et nous tous, qui le suivions, nous le croyions ... Quand je suis allé en Arabie et que je me suis rendu à La Mecque, et que j’ai vu ces gens, blonds, les yeux bleus, la peau claire, et tout et tout, j’ai dit : « Bon » , mais je les ai regardés de prés. Et j’ai remarqué que, s’ils étaient blancs et se disaient tels, il y avait toutefois une différence entre eux et ceux d’ici. Voici cette différence essentielle : en Asie, dans le monde arabe, en Afrique, là où il se trouve des musulmans, si vous en rencontrez un qui se déclare blanc, il ne fait qu’utiliser un adjectif pour décrire l’une de ses caractéristiques accessoires, rien de plus : il est blanc.

Mais quand le blanc des États-Unis vous dit qu’il est blanc, il entend autre chose par là. Écoutez le ton qu’il prend : pour lui, se dire blanc, c’est se déclarer le patron. C’est vrai, c’est ce que « blanc » veut dire dans cette langue-ci. Vous connaissez l’expression « libre, blanc et majeur » ; elle est de lui. Il vous fait savoir par là que blanc signifie : libre et maître. (p. 199)
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« Comment allez-vous faire pour être non-violents dans le Mississippi, vous qui étiez si violent en Corée ? Comment pouvez-vous justifiez de la non-violence dans le Mississippi et l’Alabama, alors que vos églises sont détruites à la bombe et vos petites filles assassinées, alors que vous vous êtes montrés violents à l’égard d’Hitler, de Tojo et d’autres que vous ne connaissez même pas ? (…)
Si la violence à tort en Amérique, elle a tort à l’étranger ; si l’on a tort de recourir à la violence pour défendre des femmes noires, des enfants noirs, des bébés noirs, des hommes noirs, alors l’Amérique a tort de nous appeler sous les drapeaux et nous faire exercer la violence à l’étranger pour sa défense. Et si l’Amérique est dans son droit lorsqu’elle nous enrôle et qu’elle nous apprend à être violents pour sa défense, alors nous sommes en droit vous et moi, de faire ce qui est NECESSAIRE pour la défense des nôtres ici, en Amérique même. »
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