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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Interférences c'est une fable sur la démocratie , le grand pays , ici les États Unis et un pays communiste , Cuba , le petit pays
La première nouvelle , celle que j'ai le plus appréciée , nous emmène au pays de la débrouille , ici on ne capte que trois chaînes de télévision , et encore , mais en plus les émissions se ressemblent , il n'y a aucune intrigue , aucune surprise
Et parfois et ce parfois est assez fréquent , on ne capte rien
Tous les moyens sont bons pour avoir l'image , taper sur l'antenne avec un marteau ? , pourquoi pas ?
Et peut être que ce soir Mr Perez a donné un coup de marteau trop puissant , ou peut être avait il ajouté une trop grande rasade d'alcool à son café
Toujours est il que ce soir là , le feuilleton s'emballa , ah ce soir d'ailleurs Me Perez ne s'endormit pas devant son téléviseur
Le ton est donné , voilà une critique à peine voilée de ces deux mondes qui s'épient en catimini , le dictateur affable et le président du grand pays élu grâce à son sourire éclatant
J'ai été agréablement surprise par ce livre classé SF , à part mes souvenirs d'ado de Barjavel , c'est un genre de littérature que je ne lis jamais , j'ai donc sauté sur l'occasion de masse critique des littératures de l'imaginaire
Malgré tout une déception , je n'ai pas appris assez sur la société cubaine
Je remercie masse critique pour l'envoi de ce livre .
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Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de la science-fiction !
Les trois nouvelles de Yoss (dont je vous épargnerai un nouveau résumé) sont des instants de dégustation littéraire. Les nombreuses répétitions et énumérations sont construites avec des mots justes et efficaces et elles offrent aux textes une véritable beauté grâce à leur musicalité.

Sa critique de la société et des rivalités américano-cubaines – sous la métaphore peu voilée du grand et petit pays – est pleine d'humour. Je ne connais pas Cuba, mais je pense en avoir eu un aperçu original (et pas forcément très positif) grâce à Yoss : son affable dictateur, les produits de mauvaise qualité, les habitations sans luxe, l'armée, etc. On ne tombe donc jamais dans le tableau noir et défaitiste que l'on peut trouver dans d'autres livres de science-fiction. L'absurdité et le ridicule de certaines situations montrent l'étendue de l'imagination de Yoss. Ils ne font qu'augmenter jusqu'à atteindre leur paroxysme à la fin de la dernière nouvelle qui s'achève sur une vision totalement surréaliste.

Quant aux deux courts textes qui nous sont offerts à la fin du livre, j'ai beaucoup apprécié le premier, « Ils étaient venus ». La répétition et le choix des mots confèrent au récit – plutôt vide de toute intrigue développée – un côté très poétique. En revanche, le second, « Seppuku », m'a laissé indifférente.

J'ai trouvé ce livre extrêmement bien écrit (extrêmement bien traduit), mais aussi très amusant tout en étant intelligent. Mais, bien que ce fut un agréable moment passé entre ces deux pays, je ne pourrais pas le qualifier de coup de coeur. Est-ce dû au genre de la science-fiction que je lis finalement assez peu ? Ou à la forme de la nouvelle qui me laisse trop souvent sur ma faim ? Je l'ignore.
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Il y a un an, je me délectais de l'excellent Planète à louer de cet auteur cubain très dynamique et engagé. Aujourd'hui je termine ce roman un poil déçu. Disons que les deux ne courent pas dans la même catégorie.

Pour commencer, et contrairement à ce qui est annoncé, Interférences est davantage une refonte de trois nouvelles (dont deux écrites indépendamment, la troisième venant compléter les deux autres). En commun : le style (plaisant et ironique), l'univers (un grand pays, un petit) et le propos (une critique larvée de la société). En revanche, peu d'intrigue au programme, et aucune qui servirait de fil conducteur. Hormis l'« affable dictateur » du petit pays, pas de personnage récurrent non plus. Dans ce genre de livre, me vient la comparaison avec Styx dans lequel Jean-Michel Calvez a su recycler avec brio une première nouvelle éponyme en lui adjoignant une suite convaincante. L'exercice me paraît particulièrement ardu, et avec le recul je pense que Styx est une grande réussite de ce point de vue, avec des intrigues complexes et entremêlées, des personnages en commun bien travaillés, un suspense, sans compter la profondeur des thèmes abordés.


Pour revenir à Interférences, les trois nouvelles qui le composent – je préfère les nommer ainsi – font respectivement 80, 50 et 30 pages. Je les ai trouvées plutôt inégales (et pas seulement par la taille).

Clairement, la première m'a enthousiasmé. Passé la surprise des toutes premières pages où je cherchais en vain le souffle narratif et dramatique qui m'avait tant plu dans Planète à louer, j'ai pris acte du genre et du style très différents. Je m'y suis habitué et ma foi, au bout de dix pages, je n'ai plus lâché le livre, qui se lit très facilement. le style est épuré, simple et plaisant. J'ai adoré la façon dont l'auteur raconte l'ordinaire très ordinaire d'une famille ordinaire d'un pays pas très ordinaire. Les piques s'enchainent avec une régularité et une facilité impressionnante, sur de larges portions du texte.

La deuxième m'a nettement moins convaincu, principalement à cause de l'élément fantastique ou SF, que j'ai trouvé saugrenu.

La dernière nouvelle, avec ses cheminées galopantes, est la plus poétique des trois, et a redressé un peu la barre par son côté enfantin, à la limite du conte, avec la meilleure chute.


En conclusion, j'ai trouvé que ce livre offrait un divertissement plus qu'honnête, bien que court et sans grande prétention.

À noter, la présence d'une interview de l'auteur ainsi que d'une postface, toutes deux très intéressantes, notamment pour les infos qu'elles livrent sur la scène SF cubaine actuelle.
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Interférences est un petit recueil de trois nouvelles publié par les éditions Mnémos et dans la collection poche Hélios (qui regroupe les publications de l'ensemble des Indés de l'imaginaire). Il est plutôt rare d'avoir affaire à la littérature cubaine, en particulier quand il s'agit de récit de l'imaginaire, genre plutôt attribué aux pays anglo-saxons. C'est donc une étrange plongée que de s'immerger dans l'univers de science-fiction de Yoss qui s'amuse d'entremêler critique sociétale et récit fictif.

Car les deux pays présentés à travers ces trois nouvelles, un Petit Pays dirigé par un affable Dictateur et un Grand Pays voisin démocratique, pourraient effectivement être tout droit sorti d'un monde imaginaire, si ce n'est qu'ils rappellent évidemment et sans détour, Cuba et les États-Unis. Au moyen de ces trois petite histoires, en apparence anodine, Yoss dresse un portrait acerbe, mais plein d'humour, de ces deux nations, si fières de leur pouvoir pris par la force ou le capitalisme, qui se critiquent mutuellement et qui pourtant ne sont pas si éloignées que cela en terme d'échec de civilisation.

Si le style de l'auteur est un peu fade, les idées sont là et il est intéressant de se plonger dans les rues de Cuba au proie à de curieuses interférences...
Lien : https://lullyfabule.wordpres..
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Ensemble de trois nouvelles connectées sympathiques, ce n'est pas aussi poussé que Planète à Louer (forcément, c'est un roman) mais on retrouve tout ce qui fait l'attrait de cet auteur : une écriture simple et souvent drôle, une critique mordante qui fait sourire et en même temps réfléchir. Comme il le dit lui-même (quelle bonne idée d'inclure cette interview à la fin) il y a quelque chose du conte dans la science-fiction de Yoss et c'est très appréciable. Quelque chose aussi du réalisme magique, dans les personnages attachants et le fantasque, le burlesque qui voile à peine le cruellement risible.
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