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EAN : 9782354082154
250 pages
Editions Mnémos (07/05/2014)
3.68/5   34 notes
Résumé :
Deux voisins bien différents : un grand pays, un petit pays. L’un est démocratique et développé. L’autre est gouverné par un Dictateur affable…

Trois événements incongrus viennent bousculer les relations déjà tendues de ces deux voisins-ennemis : une curieuseinterférence perturbant les émissions télévisées, un rayon étrange aux effets inattendus, et des cheminées s’élevant rageusement vers les cieux.

Le propos, jamais ouvertement polit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce petit livre qui nous propose trois nouvelles imbriqués les une dans les autres et proposant une critique acerbe, efficace et pleine d'humour sur la situation entre un petit pays et un grand pays qui n'est pas sans rappelé Cuba et les USA. Rien que pour ces trois nouvelles ce texte mérite d'être découvert où se dévoile un petit pays loin de la dictature et la tyrannie qu'on connait et où le grands pays et loin d'être le paradis. On sent d'ailleurs une certaine nostalgie et un certain amour de l'auteur pour sa nation malgré ses innombrables défauts. le recueil nous fait aussi découvrir une interview de Yoss menée par Sylvie Miller et qui se révèle vraiment intéressante ainsi que deux nouvelles considérées comme « bonus » qui se révèlent sympa mais un cran en-dessous des trois premiers récits. Au final un recueil qui mérite d'être découvert et je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Interférences c'est une fable sur la démocratie , le grand pays , ici les États Unis et un pays communiste , Cuba , le petit pays
La première nouvelle , celle que j'ai le plus appréciée , nous emmène au pays de la débrouille , ici on ne capte que trois chaînes de télévision , et encore , mais en plus les émissions se ressemblent , il n'y a aucune intrigue , aucune surprise
Et parfois et ce parfois est assez fréquent , on ne capte rien
Tous les moyens sont bons pour avoir l'image , taper sur l'antenne avec un marteau ? , pourquoi pas ?
Et peut être que ce soir Mr Perez a donné un coup de marteau trop puissant , ou peut être avait il ajouté une trop grande rasade d'alcool à son café
Toujours est il que ce soir là , le feuilleton s'emballa , ah ce soir d'ailleurs Me Perez ne s'endormit pas devant son téléviseur
Le ton est donné , voilà une critique à peine voilée de ces deux mondes qui s'épient en catimini , le dictateur affable et le président du grand pays élu grâce à son sourire éclatant
J'ai été agréablement surprise par ce livre classé SF , à part mes souvenirs d'ado de Barjavel , c'est un genre de littérature que je ne lis jamais , j'ai donc sauté sur l'occasion de masse critique des littératures de l'imaginaire
Malgré tout une déception , je n'ai pas appris assez sur la société cubaine
Je remercie masse critique pour l'envoi de ce livre .
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Yoss est un auteur de science-fiction cubain qui se trouve être aussi chanteur dans un groupe de heavy metal, Interférences est son deuxième recueil de publié sous nos latitudes.

Le livre contient principalement 3 nouvelles d'une cinquantaine de pages en moyenne où l'humour absurde et parfois grinçant rencontre le champ de la SF. Ces nouvelles évoquent explicitement Cuba et les États-Unis ou plutôt un "petit pays" dirigé par un "dictateur affable" et son grand voisin riche, puissant, démocratique et capitaliste. le style de Yoss, souvent ironique et un brin mordant invite régulièrement le lecteur à sourire des situations insensées dans lesquelles il entraine ses personnages.

La première nouvelle, Interférences nous parle d'une trouvaille capitale d'un Cubain moyen, Monsieur Perez qui à force de "réparer" via la célèbre et reconnue "méthode cinétique" son antenne de télévision qui capte mal (c'est à dire à force de taper plus ou moins au hasard sur celle-ci avec un marteau) fini tout simplement par capter la télévision avec un jour d'avance... Et une télévision qui capte les programmes avec un jour d'avance c'est bien pratique. Surtout pour notre "affable dictateur" qui va rapidement mettre la main sur cette invention inespérée ! Ici l'humour de Yoss fait des merveilles et lui permet au passage d'égratigner les nombreuses faiblesses et absurdités de son propre pays mais aussi celles des USA, du système international en général et finalement de chacun d'entre nous. C'est bon, c'est drôle, c'est efficace et ça n'est pas sans rappeler certains bons textes de Fredric Brown.

Hélas, la suite n'est pas du même niveau. La seconde nouvelle qui se veut sur le même registre absurde, avec le récit une mystérieuse maladie qui se déclare dans les deux pays et qui change les gens en objets divers fait long feu. Difficile de trouver ce qui n'a pas fonctionné avec moi, l'humour étant toujours très subjectif mais j'ai eu l'impression d'un grand pétard mouillé... Passons ! La troisième nouvelle évoque une rivalité entre les deux pays qui jouent cette fois à "Qui a la plus grosse ? " avec des cheminées d'usines jusqu'à ce que les ouvrages en question atteignent des proportions absurdement titanesques. L'histoire est bien davantage plaisante même si elle est assez prévisible.

À la fin du livre, on découvre une interview intéressante de cet auteur de SF atypique qu'est Yoss ainsi que deux petites nouvelles « bonus » assez quelconques.

Voici donc un recueil de science-fiction (précisons peut-être de science-fiction au sens large puisque qu'on est assez loin des épopées spatiales et des futurs lointains et dépaysants qu'on associe traditionnellement au genre) qui s'avérera assez plaisant pour qui aime l'absurde. Néanmoins, en se concentrant quasi-exclusivement sur quelques ressorts, l'auteur nous offre un livre un bon cran en dessous de son fix-up Planète à louer qui mariait avec davantage d'habilité tragique et comique.
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Il y a un an, je me délectais de l'excellent Planète à louer de cet auteur cubain très dynamique et engagé. Aujourd'hui je termine ce roman un poil déçu. Disons que les deux ne courent pas dans la même catégorie.

Pour commencer, et contrairement à ce qui est annoncé, Interférences est davantage une refonte de trois nouvelles (dont deux écrites indépendamment, la troisième venant compléter les deux autres). En commun : le style (plaisant et ironique), l'univers (un grand pays, un petit) et le propos (une critique larvée de la société). En revanche, peu d'intrigue au programme, et aucune qui servirait de fil conducteur. Hormis l'« affable dictateur » du petit pays, pas de personnage récurrent non plus. Dans ce genre de livre, me vient la comparaison avec Styx dans lequel Jean-Michel Calvez a su recycler avec brio une première nouvelle éponyme en lui adjoignant une suite convaincante. L'exercice me paraît particulièrement ardu, et avec le recul je pense que Styx est une grande réussite de ce point de vue, avec des intrigues complexes et entremêlées, des personnages en commun bien travaillés, un suspense, sans compter la profondeur des thèmes abordés.


Pour revenir à Interférences, les trois nouvelles qui le composent – je préfère les nommer ainsi – font respectivement 80, 50 et 30 pages. Je les ai trouvées plutôt inégales (et pas seulement par la taille).

Clairement, la première m'a enthousiasmé. Passé la surprise des toutes premières pages où je cherchais en vain le souffle narratif et dramatique qui m'avait tant plu dans Planète à louer, j'ai pris acte du genre et du style très différents. Je m'y suis habitué et ma foi, au bout de dix pages, je n'ai plus lâché le livre, qui se lit très facilement. le style est épuré, simple et plaisant. J'ai adoré la façon dont l'auteur raconte l'ordinaire très ordinaire d'une famille ordinaire d'un pays pas très ordinaire. Les piques s'enchainent avec une régularité et une facilité impressionnante, sur de larges portions du texte.

La deuxième m'a nettement moins convaincu, principalement à cause de l'élément fantastique ou SF, que j'ai trouvé saugrenu.

La dernière nouvelle, avec ses cheminées galopantes, est la plus poétique des trois, et a redressé un peu la barre par son côté enfantin, à la limite du conte, avec la meilleure chute.


En conclusion, j'ai trouvé que ce livre offrait un divertissement plus qu'honnête, bien que court et sans grande prétention.

À noter, la présence d'une interview de l'auteur ainsi que d'une postface, toutes deux très intéressantes, notamment pour les infos qu'elles livrent sur la scène SF cubaine actuelle.
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Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de la science-fiction !
Les trois nouvelles de Yoss (dont je vous épargnerai un nouveau résumé) sont des instants de dégustation littéraire. Les nombreuses répétitions et énumérations sont construites avec des mots justes et efficaces et elles offrent aux textes une véritable beauté grâce à leur musicalité.

Sa critique de la société et des rivalités américano-cubaines – sous la métaphore peu voilée du grand et petit pays – est pleine d'humour. Je ne connais pas Cuba, mais je pense en avoir eu un aperçu original (et pas forcément très positif) grâce à Yoss : son affable dictateur, les produits de mauvaise qualité, les habitations sans luxe, l'armée, etc. On ne tombe donc jamais dans le tableau noir et défaitiste que l'on peut trouver dans d'autres livres de science-fiction. L'absurdité et le ridicule de certaines situations montrent l'étendue de l'imagination de Yoss. Ils ne font qu'augmenter jusqu'à atteindre leur paroxysme à la fin de la dernière nouvelle qui s'achève sur une vision totalement surréaliste.

Quant aux deux courts textes qui nous sont offerts à la fin du livre, j'ai beaucoup apprécié le premier, « Ils étaient venus ». La répétition et le choix des mots confèrent au récit – plutôt vide de toute intrigue développée – un côté très poétique. En revanche, le second, « Seppuku », m'a laissé indifférente.

J'ai trouvé ce livre extrêmement bien écrit (extrêmement bien traduit), mais aussi très amusant tout en étant intelligent. Mais, bien que ce fut un agréable moment passé entre ces deux pays, je ne pourrais pas le qualifier de coup de coeur. Est-ce dû au genre de la science-fiction que je lis finalement assez peu ? Ou à la forme de la nouvelle qui me laisse trop souvent sur ma faim ? Je l'ignore.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans le grand pays, les gens de la rue avaient tant besoin de croire et croyaient en tant de choses pour ne pas se suicider, que leur foi en la vie extraterrestre était quasiment absolue. Ils croyaient que et/ou le danger viendraient de l'espace, aussi fort qu'il croyaient en la démocratie, en la publicité, aux fast-foods et au droit de chaque homme à détenir et à porter une arme pour se défendre. Ils croyaient au Père Noël et aux Rois Mages, et à la virginité des jeunes stars féminines de cinéma.
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Dans le grand pays, gouvernait depuis plusieurs décennies une poignée de riches blasés, grâce à un système simple et efficace : l’achat des voix d’un peuple éduqué dans le principe que l’argent guide le monde et habitué au fait que tout a un prix. C’était, bien évidemment, une démocratie.
Dans le petit pays, gouvernait depuis plusieurs décennies son affable dictateur (Grand Timonier du Destin National), élu chaque année par son peuple lors d’élections où, de manière simple et efficace, il était le seul candidat autorisé à se présenter. C’était, ne vous en déplaise, une démocratie.
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Crazy se moqua de nouveau, sans pitié, de ce plan, l'appellant l'Opération Autruche - personne n'avait eu de meilleure idée. Mais l'armée le mit en pratique, après qu'on ait fermé l'irrévérent hebdomadaire et mis en prison ses rédacteurs (toutes les plaisanteries ont une limite, et il vaut mieux ne pas faire de jeux de mots sur certains sujets... spécialement lorsque l'état de siège est déclaré).
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En suivant la saine et honorable tradition des hommes de science qui consistait à donner des noms incompréhensibles à ce qu'ils ne comprenaient pas eux-même pour masquer leur incompétence au reste de l'humanité, ils rebaptisèrent pompeusement l'épidémie Syndrome de Réabsorption Histologique Cohérente-Réorganisatrice de Smith
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Video de Yoss (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Yoss
Un texte de Yoss lu par Sylvain Demierre
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