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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rowena, artiste peintre, cherche une maison au fin fond de la campagne pour trouver l'inspiration. Elle trouvera la compagnie d'un gentil « fantôme » (oui comme Casper).
Une belle amitié se forme entre les deux et Rowena est très inspirée pour développer ses tableaux…

Mais ceci n'est pas un livre pour enfant.

Le fantôme ne ressemble pas du tout à Casper, mais à une sorte d'entité démoniaque, maigre aux doigts squelettiques, des yeux partout et des grandes dents. Un monstre en réalité. Et il devient un peu trop possessif et agressif, voir même carrément meurtrier, plongeant Rowena dans l'horreur.
Graphiquement c'est une réussite. L'histoire sonne un peu comme un cliché avec le symbole de la femme sous emprise d'un homme aimant jusqu'à la violence. Petit à petit, il la privera de sa liberté, de ses amis, de ses choix. On peut l'interpréter ainsi surtout lorsque Rowena le peint, voyant en lui un être humain avec un air angélique, tandis que nous voyons un horrible monstre…
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Fallait-il que tout soit compliqué pour la jeune Ro ? Que son désir si intense d'inspiration artistique trouve une source inextinguible en la figure d'un mystérieux fantôme ? La question étant : est-il allié ou ennemi ? Et de quels sentiments profondément ancrés en Rowena cet énigmatique monstre se nourrit-il … ?

Celui que tu aimes dans les ténèbres (The Me you Love in the Dark) se veut récit d'amour sombre et malsain jouant habilement avec les codes de l'épouvante. Portée par les riches planches de Jorge Corona, l'histoire de Skottie Young s'impose donc au lecteur avec la qualité éditoriale qu'Urban Comics sait apporter à ses ouvrages. Paru en octobre 2022 en France, le titre ne laisse pas les amateurs de bande-dessinées indépendantes indifférents.

Intéressons-nous tout d'abord au scénario : on doit à Corona une intrigue simple mais terriblement efficace qui se déploie en plusieurs temps. L'identification au personnage de Rowena se fait facilement, sa nonchalance et son absence de peur au début du récit ouvrent la porte à une potentielle belle histoire : le manoir qu'elle a acheté est hanté et cet être qui l'habite prendra la forme de ce qu'elle recherche désespérément c'est-à-dire l'inspiration. Avec lui, au diable la toile blanche ! L'art renaît enfin sous le pinceau de Ro. Elle le cherche donc ce fantôme, provoque la rencontre, pousse la discussion là où lui se contente de faire acte de présence, d'une façon presque passive… il est celui dont elle a besoin semble-t-il mais de passif il devient peu à peu… possessif. Et tout bascule.

« - Est-ce ainsi que tu me vois ? – Oui. Tu en penses quoi ? - Je dirais que tu as trouvé ce que tu cherchais… et c'est magnifique ! » La chute s'amorce avec ce narcissisme flagrant et le lecteur assiste alors à l'émergence d'une relation des plus toxiques : l'entité ne propose plus sa compagnie mais l'impose, ses violentes sautes d'humeur sont entrecoupées de mots d'amour et d'excuses doucereuses : le schéma de manipulation du pervers narcissique se dessine ainsi et Rowena se retrouve piégée par sa ténébreuse Muse. Dans son caractère de femme forte au caractère bien trempé s'instille alors une peur grandissante pour cet être dont elle ne sait finalement rien du tout. Saura-t-elle lui échapper ? Pourra-t-elle lui survivre ?

Côté graphismes, l'histoire inquiétante qui nous est proposée peut compter sur le dessin riche et unique de Skottie Young. le découpage moderne et audacieux des planches confond le lecteur façon série d'épouvante : on nous offre un trait dynamique qui retranscrit à la perfection l'ambiance sombre et oppressante qui est contée. Notons l'ingénieux choix de leitmotiv avec ce tentacule blanc que Ro semble suivre et qui se déploie case après case, comme une musique lancinante qui ajoute du poids à l'ambiance déjà pesante de l'ouvrage. La colorisation des plus qualitatives nous offre également un beau schéma : les couleurs chaudes et rassurantes des premières pages laissent vite la place à la noirceur et au bleu glacial lesquels portent une grande majorité du récit. de la même façon : la beauté énigmatique de notre hôte laisse place à une monstruosité terrifiante qui finit par envahir tout l'espace et s'impose à Ro comme au lecteur : il ne se contente plus de la petite case qui lui était allouée, il possède désormais la page et prend le contrôle.

En quelques mots donc et sans plus divulgâcher ce one-shot des plus qualitatifs : Celui que tu aimes dans les Ténèbres est une oeuvre rafraîchissante au coup de crayon audacieux qui a su allier les genres de l'horreur et du fantastique avec brio. Un must-have pour tout fan de comics indépendant qui se respecte.

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Ro est une jeune peintre dont les dernières toiles lui ont assuré une renommée naissante. Malheureusement, ses nouvelles créations se font attendre. Aussi, son galeriste lui conseille une retraite au calme, à l'abri du tumulte de la ville. Ro trouve alors une vieille demeure, prétendument hantée, dans laquelle elle retrouvera l'inspiration, et bien plus encore...
😈 Mon avis : 👁️
😈Ce roman graphique est tout simplement incroyable, et pourtant les illustrations ne m'ont pas hypée au début mais lorsque l'on voit celui que j'appellerai le "ténébreux" ou le "fantôme" c'est hypnotisant, perturbant et fascinant. Ces grandes mains qui semblent vouloir s'emparer de Ro et de son âme sont on ne peut plus effrayantes et décrivent bien la situation.
👿 C'est un roman graphique très introspectif, nous sommes dans la tête de Ro et nous percevons tout à travers ses yeux.
☠️ J'ai beaucoup aimé ce personnage, perdu et qui se cherche. On la sent en pleine dérive. Alors pas étonnant qu'elle attire à elle quelque chose, ou quelqu'un de toxique. Car c'est bien de relations toxiques dont le graphique parle ici, à l'aide de la métaphore du fantôme. Mais cela m'a paru aussi un brin plus complexe.
💀 En effet, j'ai eu l'impression que toute cette noirceur pouvait venir de Ro elle-même. Elle est en panne au niveau créatif, elle veut faire sortir d'elle quelque chose de plus sombre que ses précédentes peintures et, à mon avis, ce n'est pas un hasard si elle choisit cette vieille maison pour se retirer du monde. On sent qu'une noirceur l'habite elle aussi. Et si cette sombre créature n'était que le reflet de sa psyché ?
🥀 Cette histoire m'a énormément plu et la scène finale où l'on voit le visage de Ro est tout simplement géniale. Il faut parfois mener un combat ou aller très loin au fond de soi pour pouvoir en ressortir plus fort.
👁️Un graphique très réussi pour parler de toxicité et de noirceur, qu'elle vienne de soi ou de l'extérieur.
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Quel magnifique livre ! Énorme coup de coeur ! Un roman graphique idéal pour la saison automnale, une romance savoureuse dans une ambiance sombre. Il y a un côté obsessionnel, celui de l'art et de l'amour: les personnages sont tellement passionnés que ça en devient obscur. J'ai trouvé le tout très poétique, j'ai aimé regarder les moindres détails des illustrations: ce trait blanc dessiné à chaque fois comme une ombre, une présence, les doigts fins du monstre qu'on aperçoit comme une délicatesse. La décoration également, le petit coin de Ro, toujours avec son café, ses pinceaux dans des bocaux, c'est vraiment un univers qui me charme. J'ai ressenti un genre d'intimité en découvrant cette histoire, j'ai aussi été captivée par les peintures de Ro, ses inspirations, ses regards concentrés, son bonheur de mettre en peinture ce qu'elle ressentait. Sans en dire plus, il y a une petite ambiance creepy en plus de tout cela.

« Celui que tu aimes dans les ténèbres » est une oeuvre d'art. 🎨
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Tandis que l'on se rapproche de plus en plus du soir d'halloween, je vous propose le comic qui m'a fait un peu flipper dernièrement.
Nous allons suivre une jeune femme en manque d'inspiration artistique, qui doit absolument proposer de nouveaux tableaux à exploser dans une galerie si elle veut garder sa place dans le lieu artistique. Elle va choisir de vivre un temps dans une maison hanté, dit ont, car toutes les personnes aillant vécues dans cette baraque décident de déménager au plus vite dans une autre maison.

Ro, de son surnom va donc vivre dans cette maison sans réussir à trouver la créativité, elle va finir par se moquer ouvertement du fantôme qui a ce qu'il paraît vivrais dans la maison sans savoir d'un jour, il lui finira pat lui répondre vraiment.
Entre fascination et frissons, elle va apprendre à vivre avec cette étrange personne, se lier petit à petit, à bien plus que de l'amitié, et grâce à cette relation particulière, elle va retrouver l'inspiration. Mais que se passera-t-il le jour où elle devra finir par rendre les tableaux crée ? le monstre, acceptera-t-il de la laisser partir, ou pire d'accepter de faire entrer dans cette maison une autre personne qu'elle ?
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