Certains moments de la vie nous changent irrémédiablement. Parfois, ces moments sont fabuleux et dramatiques, tragiques ou merveilleux par leur intensité. D'autres fois, ils sont discrets et fragiles, tels des bruits de pas s'estompant derrière une porte fermée. La subtilité de ces instants parvient généralement à dissimuler leur impact.
-- Est-ce que ça va ? Tu as une sale gueule.
Et cela suffit. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder ce foutu vase que tout le monde s’amusait à remplir ! À le regarder, à le voir debout ici, bien reposé en dépit de sa gymnastique nocturne alors que le jour se levait à peine, je vis subitement rouge.
Son baiser était profond, avide, presque douloureux, et je m’en délectai. Logan laissa échapper un gémissement, dont les vibrations me firent durcir les tétons. Je frissonnai. Cela sembla éveiller en lui quelque instinct animal car il me plaqua violemment sur le dos avant de m’arracher les couvertures. Je le dévisageais, excitée par la stupeur, tandis qu’il m’ôtait mon short de pyjama, qu’il fit habilement glisser le long de mes jambes en même temps que ma culotte.
être difficile de rencontrer de nouvelles têtes et à quel point le stress pouvait faire passer pour un sombre crétin un garçon très gentil. Cependant, sortir avec un poivrot ne me convenait pas – surtout s’il me rappelait ma mère.
Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme… les larmes dans la pluie.
Je relisais cette phrase pour la quinzième fois, essayant de comprendre ce qui me chiffonnait et pourquoi elle me paraissait si familière, mais je n’arrivais pas à me concentrer.
Des gens qui ne me connaissaient pas très bien avaient déjà laissé entendre qu’en tant qu’éditrice de romans sentimentaux je n’avais peut-être pas des attentes très réalistes par rapport aux hommes. Ceux qui me connaissaient – me connaissaient vraiment – savaient que ce n’était pas le cas. Même si je recherchais activement celui avec lequel j’aimerais passer le reste de ma vie, je ne croyais pas non plus au prince charmant. J’étais en quête d’un garçon compréhensif, protecteur et drôle. Je n’attendais pas la perfection. Je souhaitais juste apprécier celui avec lequel je sortais, et je voulais qu’il soit gentil.
Je détestais les disputes. La psy que j’avais consultée autour de mes vingt ans m’avait expliqué que mon aversion pour la confrontation venait du fait que je cherchais en permanence l’approbation des autres.