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Citations sur Camille muse de Claude Monet (33)

Monet avait déjà goûté à la liberté procurée par la peinture en plein air qui lui avait fait découvrir la variation des couleurs en fonction des changements de conditions atmosphériques.
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Boudin avait installé son chevalet et commencé à travailler. Monet était à l’école du plein air. Le motif se transformait sous la main de l’artiste : un raccourci de formes, des recherches de couleurs qui semblaient exceptionnelles aux yeux du débutant attentif qui possédait encore la naïveté de l’enfance. La lumière avait jailli de la palette. Une révélation ! Il venait de faire connaissance avec la peinture de l’instantanéité, de la fugacité des choses, de la brièveté du temps. En quelques jours, il avait compris la nature et appris à l’aimer. Il était devenu peintre à dix-sept ans.
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Monet n'avait pas vu le temps passer depuis son arrivée à Paris : trois années déjà depuis ses débuts d'apprenti peintre dans l'atelier de Charles Gleyre. Sa vision était bien différente de celle du maître dont il supportait mal la tutelle de peintre établi qui lui répétait sans cesse de se « souvenir de l'antique », il l'avait quitté assez vite. Le passage chez Gleyre lui avait permis de sympathiser avec trois camarades de l'atelier : Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley. La même génération tous les trois. Le grand escogriffe de Frédéric Bazille, un Méditerranéen, à peine plus jeune, était le plus proche de lui. Il avait la particularité, pour plaire à ses parents, d'étudier la médecine en même temps que l'art.
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Claude avait hâte de revoir son fils âgé de trois mois. Jean reposait dans son berceau. Camille et Claude, enlacés tendrement, s’étaient approchés en silence pour observer le bébé dans son sommeil. Il s’était éveillé. Claude, intimidé avait tendu une main timide que l’enfant avait accrochée prestement de ses petits doigts déjà fermes, sans lâcher. Puis, ses yeux s’étaient refermés. Dans ce geste intime, tactile, Claude avait compris l’importance de son rôle de père.
La vie échappe à Monet : manque d’argent, égoïsme de ses proches indifférents envers Camille et son enfant dont ils ne désirent toujours pas entendre parler. L’inhumanité de ses parents le désespère. Les ennuis s’accumulent.
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Naissance de l'impressionnisme (15 avril 1874)

Le journaliste du Charivari Louis Leroy ne trouve rien de mieux que de se moquer : « Je me disais aussi puisque je suis impressionné*, il doit y avoir de l'impression là-dedans ! ». Celui-ci titre sa chronique : « L'exposition des impressionnistes ». Le mot « impressionniste » naissait.

*à propos du tableau : Impression, Soleil levant.
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Le public perdure à bouder cette peinture que les journalistes et critiques continuent de moquer. Les gens se tordent et s’appellent devant chaque toile, les mots d’esprit circulent. Albert Wolff, dans le Figaro, n’a pas désarmé et sort un article dévastateur : « Après l’incendie de l’Opéra, voici un nouveau désastre qui s’abat sur le quartier. On vient d’ouvrir chez Durand-Ruel une exposition qu’on dit être de peinture. Le passant inoffensif, attiré par les drapeaux qui décorent la façade, entre, et à ses yeux épouvantés s’offre un spectacle cruel : cinq ou six aliénés, dont une femme, un groupe de malheureux atteints de la folie de l’ambition, s’y sont donné rendez-vous pour exposer leurs œuvres. Il y a des gens qui pouffent de rire devant ces choses. Moi, j’en ai le coeur serré. »
La « femme aliénée » est Berthe Morisot… Monet présente une vingtaine de toiles.
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C’est le premier échec du peintre. Lorsqu’elle apprend la nouvelle, Camille le console. Elle est adorable, avec son joli visage épanoui par l’amour. Elle trouve la toile de son Claude magnifique, et ne cesse de l’encourager. Elle aimerait poser de nouveau devant lui, à l’instant, remettre la tenue en crinoline blanche qu’elle portait sur la toile, uniquement pour sentir à nouveau son regard ardent se déposer sur elle, tressaillir en percevant son souffle chaud lorsqu’il dégrafait quelques boutons ou réajustait les plis de la jupe.

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Depuis ses débuts en peinture et son apprentissage avec Boudin et Jongkind, l'éphémérité des choses interroge Monet : ce moment imperceptible qui passe et s'efface. Sa peinture capte les infimes modifications de la lumière qu'il poursuit sans cesse. Il songe au jour de sa rencontre avec Camille. Elle avait surgi en forêt dans un rayon de soleil, de la même façon que cette vision fugace du port du Havre au petit matin.
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Est-ce sa déprime ? Est-ce l’amour charnel que lui inspire sa compagne ? Parfois, il est en train de peindre, des pensées lascives montent en lui et le perturbent : chaque coup de pinceau, chaque touche de peinture posée sur la toile lui évoquent une caresse qu’il déposera sur le corps frémissant de cette femme qui l’enflamme. Il rentre au plus vite, des bouffées de tendresse plein la tête. Camille le dévêt de son blouson taché de couleurs et s’assoit sur le canapé. Allongé, Claude se détend en appuyant sa tête sur ses genoux. Elle ne le dérange pas et effleure d’une main ses cheveux frisés par la transpiration s’enroulant en bouclettes qu’elle démêle avec ses doigts, le cœur tremblant.

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Elle était très belle Camille ; petit nez droit, traits fins, visage pâle, presque hautain, moue enfantine. Cette jolie jeune femme brune ne semble nous parler qu'à travers les coups de pinceaux de Claude Monet.
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