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❤ Nouveau coup de coeur ! ❤
C'est le premier roman de Dominique Zachary.
Après des récits historiques, naturellement, l'auteur nous livre un premier roman qui a une base historique et qui se penche sur les procès expéditifs auxquels s'est livré le conseil de guerre d'Arlon, au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Rien de surprenant non plus que, Dominique Zachary, chroniqueur judiciaire, se soit intéressé au travail de la justice...
Cela donne un roman bouleversant, empreint de sensibilité, duquel transparaît cette volonté de réhabiliter ceux qui ont été injustement condamnés pour trahison, parfois sur base de simples rumeurs avec quelquefois un fond de jalousie.
Le personnage de Suzanne Gasper est attachant, remarquable et sublime. Féministe avant l'heure, intelligente, nuancée…
En ces temps troublés que nous vivons, j'ai pu vibrer grâce à ce roman, qui exalte le sentiment de justice.
C'est aussi l'occasion de rappeler que, récemment, Dominique Zachary a sorti un nouveau roman, que l'on peut classer dans la catégorie « développement personnel », qui a été aussi un coup de coeur pour moi : « Les frémissements du silence » et que vous pouvez retrouver grâce au lien suivant : https://www.babelio.com/livres/Zachary-Les-fremissements-du-silence/1197193/critiques/2173097
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Pendant la seconde guerre mondiale, en Belgique, Suzanne, jeune enseignante, vit avec Pierre, avocat.
Elle est féministe, avant-gardiste, veut développer chez ses élèves la liberté de pensée.
Mais tolérance et ouverture d'esprit ne sont pas des qualités forcément bien perçues en temps de guerre.
Surtout à la libération où les comptes se règlent, parfois abusivement. L'épuration a pu mener à bien des dérives, et c'est le cas pour Suzanne et Pierre.
Ce roman est tiré d'une histoire vraie.
L'écriture n'est pas formidable et le style plutôt banal. L'auteur est journaliste et chroniqueur judiciaire, et on pourrait s'attendre à une écriture plus aboutie, là, c'est limite scolaire.
Mais l'histoire est poignante et l'émotion est là.
Après les douleurs de la guerre, l'injustice de procès arbitraires a parfois été plus douloureuse encore.
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C'est à partir d'une histoire vraie, celle de l'avocat Victor Nothomb, condamné pour faits et gestes en 1945 à Arlon et de celle d'un enseignant de Bouillon aussi condamné pour les mêmes raisons, que le journaliste Dominique Zachary a écrit La traîtresse.

Le roman met en scène Suzanne Gasper, professeure d'histoire et de latin (inspirée par l'enseignant de Bouillon) et son compagnon, l'avocat Pierre Clarens. L'un comme l'autre sont d'ardents défenseurs des droits des citoyens et de la liberté dans une Belgique envahie par l'ennemi, l'histoire se déroulant en majeure partie entre 1942 et 1945 à Morelange, village fictif à deux pas de la France et du Luxembourg.

Si on connaît assez bien les faits et gestes des résistants français de même que ceux des collaborateurs de l'Hexagone, il n'en est pas de même de ceux de leurs voisins belges. le roman de Dominique Zachary est donc l'occasion de traiter de la cohabitation avec les Allemands pour nombre de citoyens belges, de la faim pour de nombreuses familles, la Belgique ayant été envahie dès mai 1940, et d'une sorte de survie en attendant la fin de la guerre pour la plupart des Belges.

C'est aussi l'occasion de dresser le portrait de cette Belgique en pleine mutation, où les femmes ne sont pas encore vraiment acceptées au sein du corps professoral, où certains purs et durs en veulent à quiconque qui, d'une façon ou d'une autre, a un lien avec tout Allemand, peu importe les raisons de ce lien, et où, pour sauver sa peau ou pour obtenir des privilèges, chacun est prêt à dénoncer son voisin, même sans raison.

Suzanne Gasper, avec ses idées larges, son sens aigu de l'Histoire, son amour pour la vérité, sa tolérance envers l'envahisseur, deviendra une cible parfaite dès la guerre terminée, tout comme le fait qu'il ait défendu des concitoyens belges devant la cour allemande (parce qu'il connaissait la langue) désignera Pierre Clarens comme ami de l'ennemi.

Pour raconter cette histoire qui souhaite replacer les choses dans leur contexte, comme l'avait fait Armel Job avec Baigneuse nue sur un rocher, et de réhabiliter la mémoire de ceux accusés de traîtrise et de collusion avec l'ennemi de façon injuste et sans appel, le journaliste Dominique Zachary, aussi auteur de récits et de biographies, a choisi pour son premier roman de se glisser dans la peau d'un professeur qui a bien connu Suzanne Gasper, au moment où un petit monument à sa mémoire est saccagé.

C'est là le prétexte pour celui-ci de raconter à ses élèves cette histoire qu'il porte en lui depuis un quart de siècle afin que nul n'oublie cette période trouble qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela donne un roman sur le ton de la confidence, pas toujours chronologique, avec des allers-retours dans le temps, des précisions (qui peuvent parfois sembler des redites) et beaucoup d'humanité.

Avec La traîtresse, Dominique Zachary éclaire un pan de l'histoire des Belges avec « l'audace de dénoncer les erreurs du passé pour rendre justice et redonner fierté à celles et ceux qui ont subi l'infamie de procès expéditifs et iniques », comme l'a si bien écrit l'écrivain belge Frank Andriat. Ce qui nous donne un roman sensible et intelligent, qui nous prouve que rien n'est jamais tout blanc ni tout noir.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ce livre là, il n'est pas encore sorti, puisqu'il ne parait que dans un mois, soit le 10 octobre prochain. Je pense donc être le tout premier à écrire dessus, et j'espère, pour l'auteur, que les critiques à venir seront plus élogieuses que la mienne.

Car ce roman écrit par Dominique Zachary un auteur belge, journaliste et auteur de best seller 'La patrouille des enfants juifs) pourrait parfaitement répondre à l'équation suivante :comment gâcher un bon sujet en écrivant comme un collégien?

En effet, partant d'une intrigue qui pourrait donner un bon téléfilm de France Télévisions sur l'épuration en Belgique avec des personnages forts et bien campés donne, en roman, un récit inodore et insipide.

Avec l'immense respect que l'on doit bien évidemment aux véritables héros de cette histoire, sous la plume de Dominique Zachary, que l'on suppose évidemment pétri de bonne intentions, on a l'impression de lire quelque chose de tellement scolaire, tellement appliqué, pas très loin en fait d'un album expliquant les répudiés de la libération aux enfants, que le résultat s'avère finalement assez édifiant et pas bon du tout.
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J'ai adoré!

"La traîtresse" parle avec pudeur et sensibilité d'une époque souvent et sciemment oubliée dans les livres d'histoire ou dans la culture populaire, celle qui a suivi la seconde guerre mondiale. Comment vit-on après avoir vécu des années d'occupation? Pour ne pas oublier, on décide de juger...

L'auteur dépeint avec force l'expérience d'une jeune femme qui subit la "justice" des siens, simplement parce qu'elle a fait preuve d'ouverture d'esprit et d'audace durant les années de guerre. On se sent proche de Suzanne qui ose, qui s'entête parfois mais qui continue de vivre selon ses convictions.

"La traîtresse", c'est aussi une histoire d'amour forte entre deux jeunes gens qui n'imaginaient pas être séparés par leurs choix. J'ai également et particulièrement aimé le point de vue d'Hervé, ami, confident et témoin dépassé des événements.

L'écriture est dynamique et sensible. Quelques passages auraient parfois pu être suggérés plutôt qu'écrits mais qu'importe, ils participent à l'émotion que l'on ressent à la lecture de ce premier bon roman de Dominique Zachary.

Je conseille donc cette lecture à tous ceux qui veulent vibrer au fil des jours de l'existence de Suzanne et/ou aux autres qui souhaitent approcher des événements souvent peu connus de nos régions.
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La guerre, encore la guerre, toujours la guerre ! Baignée toute mon enfance par les récits d'exode de mes grands-parents, noyée sous les lectures scolaires et innombrables reportages de 40-45, j'arrive doucement à saturation de la thématique ! C'est donc avec un léger soupir que j'ai ouvert ce roman, prête déjà à être confrontée à du "encore", à du "déjà lu"... Et pourtant, quelle surprise ! Dès les premières lignes, je suis emportée! Dominique Zachary offre un point de vue tout à fait inédit de l'événement : les dérapages judiciaires par le conseil de guerre d'Arlon au lendemain de 40-45. Ce roman s'inspire de faits réels; on sent la verve d'un journaliste, le souci d'exactitude historique avec, en filigrane, le contexte social de révolution en matière d'enseignement, de revendications sur le plan de l'égalité des sexes... Une plume engagée certes, mais jamais l'auteur ne tombe dans le ton didactique ou moralisateur. Pas tout à fait récit documentaire non plus, car romancé surtout : le lecteur suit le destin injuste d'une incroyable enseignante, Suzanne, de son ami et collègue Hervé (le narrateur) ainsi que de son mari avocat, Pierre. Narrant la (ou l'in)-justice, l'auteur échappe pourtant au mélodrame et au pathos. Un roman où la fiction ne vulgarise pas grossièrement les faits, mais aide à mieux comprendre une certaine réalité. "La traîtresse" est une jolie découverte de cette rentrée littéraire où le véritable actant de l'histoire reste, pour le lecteur comme pour les personnages, l'esprit critique. Poignant et cruel, j'en conseille la lecture à tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin au contexte de libération… et à tous ceux qui (comme moi ;-) ) ne s'y intéressent pas.
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L'histoire commence par un professeur Hervé Jaminet, qui outré par la profanation de la mémoire de Suzanne Gasper décide de raconter à ses élèves l'histoire de cette femme. Durant la guerre Suzanne enseignante au même collège que lui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense de la guerre, de l'occupation et des même des messages diffusés par les deux parties. Pour elle, il faut ouvrir l'esprit de ces jeunes enfants. Son compagnon avocat, est obligé de s'inscrire dans une association pour l'échange de culture entre l'Allemagne et la Belgique s'il veut continuer à exercer. Très vite, il se rend compte que cette association n'a pas ce but et ne participe plus aux réunions, mais omet de se retirer de la liste des inscrits. Une élève Nora, qui déteste Suzanne n'hésite pas à l'insulter et à la faire passer pour une alliée des allemands. C'est d'ailleurs elle qui lui coupera les cheveux lors d'une fête publique, ce sera le début de procès inéquitables pour elle et son compagnon. Un récit poignant sur cette deuxième guerre mondiale où les haines se déversent juste par vengeance.
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9 Septembre 1944, la petite ville frontalière de Morelange fête la libération.
Pourtant la liesse populaire vire rapidemant au cauchemar.
Un jury populaire improvisé s'en prend à Suzanne, la jeune professeur à la personnalité émancipée et idéaliste.
Ce roman belge, inspiré de faits réels, relate les injustices et humiliations subies par de nombreuses personnes à la fin de la seconde guerre mondiale.
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J'ai eu la chance de pouvoir lire La Traîtresse de Dominique Zachary avant sa sortie, et j'ai été profondément émue. À l'aide de personnages attachants, il rend le lecteur témoin de l'injustice des procès de l'épuration. Il arrive à nous faire vivre un moment historique sombre à travers une belle histoire d'amour et d'amitié. Quant à la fin, elle est tout simplement sublime. Ce livre aura toute sa place dans ma bibliothèque !
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J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai lu en un jour. J'y étais d'autant plus attachée que l'histoirE SE déroulais en partie en Belgique. eT de plus, dans ma province. L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie d'un avocat qui a été déchu de ses droits politiques et social après avoir été accusé de trahison avec l'ennemi. Heureusement, la réalité a été plus belle que la fiction car dan la réalité, il a été déchu de ses droit dans une peitite juridiction mais , il a fait appel et là il a récupérer ses droits, donc il a pu à nouveau exercer, enfin si l'on peut dire car en réalités, les gens ne venaient plus chez lui,.Sa compagne, institutrice, aussi accusée de traitrise, et appelée la traitresse, n'a plus pu enseigner...Je vais m'arreter là pour ne pas de avouer:
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