« Alors le caftan noir s'agitait, les manches prenaient leur élan et les poings s'abattaient sur le visage d'Aïcha ; son crâne entier s'enflammait. Elle tournait alors son regard vers sa fille... mais ne croyez pas que pendant ce temps toute pensée s'arrêtait à l'intérieur du caftan noir ! Il en sortait par le bas deux gros pieds mal équarris qui venaient s'abattre de toute leur force sur la poitrine d'Aïcha, sur ses reins et ses cuisses. Elle se tordait de souffrance pendant que le caftan noir continuait de s'adonner à ses gesticulations frénétiques. » (p. 192)
Dans la plaine ardente, l’écho de mon cri résonnait comme une énigme sans fin.
Caïn, nouveaux Caïn ! Caïn a pris la ville. Ces êtres damnés ont massacré leurs frères et leurs mères. Ils ont versé le sang, et ce sang répand son fumet. Le soleil et la terre ont vu ce sang. La terre l'a bu et n'a pas tremblé...
La ville est devenue un vaste orphelinat. Les enfants ont vieilli sans avoir été jeunes. Le soleil a vu les enfants-vieillards, le ciel aussi et la terre aussi, mais elle n'a pas tremblé. La terre toujours bonne s'est faite complice des nouveaux Caïn : elle a englouti leurs victimes sans le moindre tremblement.