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Critique de Zora-la-Rousse


La fille sans qualités a un nom et elle s'appelle Ada. Âgée de 14 ans, elle vient d'intégrer le lycée privé Ernst Bloch. C'est une jeune fille à part, pas vraiment jolie, d'une grande intelligence. Elle apparaît froide, indifférente au monde qui l'entoure, détachée de ses proches, voire d'elle-même. Au lycée, elle va faire la rencontre d'Alev, 18 ans. Ce dernier est séducteur, sûr de lui, populaire et a trouvé rapidement sa place au sein de l'établissement.
A priori, rien ne devrait réunir ces deux adolescents si ce n'est leur sentiment de supériorité et leur croyance absolue en l'instinct et à la toute puissance du jeu, qui prévaut sur tout. le titre d'origine Spieltrieb signifie d'ailleurs « pulsion du jeu». Ces deux là ne croient plus en rien, ou quasi, et se déclarent de manière répétée arrière-petits-enfants des nihilistes et de Nietzsche.
Ada aime courir, et elle le fait très bien. Au point qu'un de ses professeurs, féru de courses lui aussi, va lui proposer de l'entraîner. Mais ce dernier, leur professeur d'allemand qui leur enseignera entre autre L'homme sans qualités de Musil, ignore que cette initiative va le faire basculer dans le piège tendu par les deux élèves. Un jeu machiavélique et pervers qui va bouleverser leurs vies…

Un drôle de roman, dur, à l'écriture exigeante et au contenu dérangeant. Les personnages sont difficiles à cerner et à comprendre, et demeurent peu attachants. L'intrigue se déroulant dans le début des années 2000, c'est là un portrait noir et pessimiste que nous dresse Juli Zeh d'une jeunesse désoeuvrée que j'ai eu beaucoup de mal à reconnaître. Je l'ai lu comme s'il s'agissait d'un roman dystopique, pour illustrer l'ampleur du décalage… Mais il prend aussi l'allure d'un thriller pour certaines scènes, glaçantes et cruelles, tout en ayant un aspect d'essai philosophique par fulgurances.

A me relire, je constate que je suis encore incapable de déterminer si j'ai apprécié cette lecture...

Indéfinissable et déroutant.
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