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Critique de LaurenceVaraineJarnac


Vous souvenez-vous de ce délicieux frisson qui survenait lorsque, dans votre enfance, une personne commençait sa lecture par «Il était une fois…»?
Voilà exactement ce que j'ai ressenti en débutant le roman de Jean-Jacques Zeis, «NEFERHER, FILS DE NEITH»
L'auteur m'a transportée dans le passé, à Saïs, en Égypte.
Et comme pour son précédent roman «Le pin, le prunier et le bambou» qui lui se déroulait en Chine, je me suis régalée !
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☀ Totalement emportée par la belle plume de Jean-Jacques Zeis qui sait si bien nous décrire les scènes de ses histoires, je me suis promenée au bord du Nil, dont la crue pendant le Akhet rythmait la vie de ce pays.

Je me suis rendue dans les temples où l'encens embaume, ai vu les pyramides après une longue balade à dos d'âne sous le soleil brûlant.

J'ai écouté les médecins parler avec fougue de leurs dernières découvertes lors de leurs grandes conférences.

J'ai admiré le maquillage de Neferher, ses costumes, ses bijoux, dont son pectoral orné de lapis-lazuli.

J'ai parcouru les salles d'hôpital, ressenti la souffrance des malades, assisté à leurs soins.

J'ai découvert le laboratoire aux longues étagères couvertes de pots, où les odeurs des différents produits se mêlent pour créer cette ambiance si particulière.

J'ai assisté à la construction d'un nouveau temple, entendu le bruit des pioches et les ahanements des porteurs, senti le goût de la poussière.

Puis, après un long bain aux senteurs fleuries, je me suis enveloppée dans une douce tenue de lin blanc et me suis installée à l'ombre de grands dais de tissu brodé, en compagnie des nombreux convives, pour déguster un maréotique doux et frais ainsi que des mets délicats, tandis qu'une jolie dame posait un petit cône de cire parfumée dans mes cheveux.

Avant de partir en bateau jusqu'à la Grèce, dans des scènes et des décors superbement décrits.
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☀ J'interrompais parfois ma lecture pour pouvoir découvrir sur Net les photos des statues de déesses Neith, Hathor et Sekhmet.
Ainsi que les photos des costumes, bijoux, et poteries d'Égypte et De Grèce.
Et bien sûr en tant que musicienne, celles des instruments de musique :
- le dadat, harpe - le cistre, petite percussion – le mismar, instrument à vent – et tant d'autres.
Et comme toujours avec cet auteur, j'ai beaucoup appris.
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☀ J'ai particulièrement été sensible à l'intensité de la foi en la déesse Neith qui anime Neferher, le personnage principal. Bien loin d'être motivée par le désir de se conformer aux us et coutumes en vigueur, cette croyance lui permet de survivre au profond sentiment d'abandon qui l'étreint, elle le sauve de grands moments de désespoir.
J'ai trouvé ces passages très profonds et émouvants.
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☀ Depuis ma lecture de « NEFERHER, FILS DE NEITH », mes bijoux de lapis-lazuli se sont parés d'une intensité nouvelle, et je me plais à parfumer mon bureau de néroli au moment même où j'écris cette chronique.
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Jean-Jacques Zeis est un magnifique conteur.
Il nous propose dans ce roman un superbe voyage aux personnages, couleurs, sons et fragrances inoubliables.
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