Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 4 : La main d'Oberon

Pas facile de s'engager dans une lecture au long cours, on a peur de perdre son temps, pris dans des filets dont on ne peut se libérer par crainte de se sentir « coupable » de lâcher, par facilité ou alors on se retrouve porté dans un flot, un courant.

Ce quatrième tome m'a emporté. Il ouvre sur d'autres territoires et défait les quelques certitudes bâties au fil des trois premiers livres. Nous suivons toujours Corwin parvenu au trône mais aux prises non seulement avec l'animosité de ses frères et soeurs depuis que Caine a été découvert sans vie mais aussi avec une ombre qui mange son royaume comme un cancer.

Les seconds rôles s'étoffent et il y a un nouveau, Brand, prince d'Ambre revenu des oubliettes d'où il était retenu depuis des années.

La matrice de l'Ambre et des mondes parallèles qui sont les Ombres s'appelle la Marelle, elle ressemble à un labyrinthe circulaire, il est tentant, pour qui veut le pouvoir absolu, de se l'approprier. C'est l'objet de ce tome.

Tome qui permet aussi d'approfondir les personnages, des princes et princesses d'un temps médiéval, qui choisissent de temps en temps de venir de balader à notre époque, à notre insu.
Leurs déplacements et communications se font par l'intermédiaires de cartes d'atouts. Pratique.

Je sens que je vais me remettre au tarot...

Je ne regrette pas ce choix, osé pour ma part car je ne suis pas un fin connaisseur. Cela m'a permis la découverte d'un genre porté au sommet par un auteur qui réserve au lecteur une intranquillité, des surprises bien amenées et des ambiances si particulières.

Dans ce quatrième tome, le Royaume d'Ambre est encore aux prises avec la route noire, cette main du diable qui menace le pays.

Les princes en viennent aux mains, les conflits se dévoilent, on se poignarde et on se tend la main, on se méfie les uns des autres. On tente aussi de se faire des alliés qui pourraient donner un coup de main pour vaincre les forces du mal.

Des révélations terribles commencent à prendre forme. On recherche la main de l'assassin, mais il est bien difficile de retracer les origines à travers les Ombres et le sinistre chemin qui mène au Chaos...

Mais que vient faire Oberon et sa main dans tout cela ? Ce n'est pas un prince, c'est le roi, le père de tous les princes et princesses fratricides. Il a disparu avant le conflit, on ne sait trop si c'est de sa propre volonté qu'il a passé la main ou si un de ses enfants a décidé de le supprimer et de prendre les choses en main. Ce n'est qu'à la toute fin du récit qu'on le découvrira, à suivre au prochain tome.

Tout un univers dans nos mains de lecteurs !

Comme à chaque tome, intrigue et affaires familiales vont venir dynamiter cette lecture et la rendre ultra addictive, même s'il faut reconnaître aussi quelques longueurs qui à force se font sentir dans ce récit qui commence à être aussi long que les intrigues imaginées par les uns et les autres pour prendre le pouvoir.

Zelazny pense à ses lecteurs qui ne vont pas lire son histoire d'un trait et prend le temps à nouveau dans ce tome à plusieurs reprise de resituer les nombreuses ramifications de son histoire. Nécessaire car à force de suivre les multiples plans des uns et des autres, leurs retournements de vestes, leurs disparations et réapparitions, il y a de quoi se perdre. C'est passionnant mais parfois un peu trop alambiqué pour pas grand-chose.

Cependant, on ne peut que reconnaître au monsieur un véritable talent pour nous embarquer sur les multiples chemins d'Ambre et rendre la conception de cet univers de plus en plus fascinante au fur et à mesure qu'elle devient plus labyrinthique. Dans ce tome, c'est la fameuse Marelle qui intéresse notre petit monde et à travers elle Ambre. J'ai beaucoup aimé suivre notre héros, Corwyn, sur les chemins tortueux de la vérité, à la recherche de la compréhension de ce qui se passe. Il va ainsi nous en apprendre de bonnes sur cet univers et ce qui se cache derrière certains accrocs et personnages présumés disparus. Passionnant.

L'intrigue est en plus fort dynamique car le héros, en plus de ses recherches, doit toujours tenter d'échapper à ses frères et soeurs qui cherchent à l'éliminer et à passer devant lui pour récupérer un certain joyau afin de contrôler Ambre et la Marelle. J'ai adoré ce jeu de chat de la souris qui s'opère entre eux et la découverte de nouveaux opérateurs : Martin et Dara. L'auteur met toujours au coeur de l'histoire la nombreuse famille de Corwyn mais avec un beau focus sur Brand et quelques pages bien senties à nouveau sur Benedict. Il y a ainsi toujours un sentiment de mythe arthurien avec ces personnages et leurs trahisons, tel l'entourage d'Arthur et sa célèbre table, nous faisant bien tourner en bourrique autour de cette figure fantomatique d'Oberon, main cachée dirigeant tout à la Merlin. C'est assez fascinant.

On ne voit donc pas défiler les pages entre la mission que s'est fixée Corwyn, les révélations qu'il fait, les menaces qu'il cherche sans cesse à éviter et cet univers qui continue de déployer ses mystères. Ainsi, même si au final, l'intrigue avance assez lentement dans ses résolutions et est surtout constituée de petits faits anecdotiques, on sent une vaste toile se former à partir d'eux, ce qui fait que notre esprit bouillonne.

Zelazny a vraiment le petit truc pour nous passionner avec cette intrigue politique et familiale dans l'univers atypique d'Ambre et ses règles tellement contre intuitives parfois. La magie du lieu, ses règles, fascinent et ont probablement inspiré bien des lecteurs et des auteurs, à l'image de J.K. Rowling dont je suis sûre qu'elle a piqué ici la scène du jeu d'échec, tant ce qui se passe sur la Marelle rappelle une célèbre scène du premier tome de sa saga ^^ Ambre est et fascine toujours même plus de 20 ans après sa découverte en ce qui me concerne !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Beaucoup de combats contre des forces inconnues en passe de détruire le royaume, la course contre la montre est engagée, les combats à l'épée Grayswandir, l'approche redevient classique sur ces passages là.
Les alliances et contre-alliances entre les membres de la fratrie deviennent complexes, à ne pas s'y retrouver ! l'effet de surprise passé, j'ai trouvé cet opus plutôt en retrait des 3 précédents.

Bon, très bon même. Je parle du contenu et de la forme, car Zelazny se lâche un peu plus. du moins est-ce ma perception. On a la nette impression qu'il s'amuse. D'ailleurs, on a l'humour en prime. Une forme de fanfaronnade, de gaudriole, presque, qui rappelle les cours médiévales (c'est finalement assez normal) et que l'on ne trouvait pas dans les premiers tomes. L'auteur reprend possession de sa création, me semble-t-il. On a le sentiment qu'il sait où il va. Et on se laisse guider, j''avoue, sans trop se poser de question sur le pourquoi du comment (ce qui n'était pas le cas du 3è tome en ce qui me concerne).

Zelazny m'a enchanté dans ce 4è tome. Il enlève des masques, mais les remet aussitôt, ou le masque cède la place à un masque... Il donne à voir et à entendre mais mystifie aussi le lecteur.

Le plaisir transparaît. Et cela ne se boude pas.

Sinon, un gros "beuark" pour les changements de noms et de prénoms, de lieux... qui rechangeront encore dans le tome 5.

Bien, je vais commencer par ce qui fâche : dans l'édition que j'ai en main (Folio SF Denoel avec la couverture "labyrinthe"), les noms changent. Au début du tome 4, l'image d'Ambre sous l'eau qui était nommée "Rebma" dans les 3 premiers tomes, devient Erbma (plus logique). Llewella devient Liewella. Pour, en fin de tome, redevenir Llewella.
Agaçant, très très agaçant, car de la même façon, au début du tome 5, Julian devient Julien, et Erbma redevient Rebma. Et ça, c'est le genre de chose qui me groumpfe sur le moment !

A part ça, je me suis régalée avec ce tome 4.
Plusieurs raisons à cela :  la première étant qu'émerge un humour de bon aloi que j'ai vraiment adoré, et qui n'était pas là dans les 3 premiers tomes.
Une petite citation pour illustrer mon propos :
"Ganelon demeura un moment silencieux, puis il me demanda : "As-tu eu l'occasion de vérifier ce que je t'avais demandé à propos de la fameuse nuit près de la tombe ?
- Qu'est ce que tu m'avais demandé ?
- Si les Atouts pouvaient être piégés, dit-il. Maintenant qu'on sait que Martin a un jeu...
Ce fut mon tour d'être silencieux; une petite troupe d'instants traversa mon chemin en file indienne, par la gauche, en me tirant la langue."
Pour ma part ça m'illustre fort bien les engrenages du cerveau de Corwin qui ont du mal à se mettre en route...

La seconde, c'est que les intrigues familiales s'entremêlent sans être forcément compliquées, tout en maintenant le suspens sur la suite.

Cette saga s'améliore au fil des tomes. Bref, un très bon moment de lecture, vite lu, comme d'habitude ! Par contre, je pense qu'il vaut mieux ne pas l'arrêter en cours de route, la famille "à rallonge" s'avérant de plus en plus complexe au fur et à mesure qu'on avance !!! Je continue donc sur ma lancée avec le tome 5...

Quatrième volume, et avant-dernier du premier cycle, ce livre est tout aussi plaisant et prenant que les trois premiers.

Le meilleur compliment que je puisse faire à ce volume (et à cette série d'ailleurs), c'est la voracité avec laquelle je dévore chaque tome une fois le précédent fini. Je cherche à rester dans l'ambiance, dans l'univers et avec ces personnages si étonnants.

Le récit progresse étape par étape, et j'aime beaucoup la sensation de découverte de l'univers que l'on fait en même temps que le personnage. Après avoir réglé ses considérations personnelles (envers ses frères) puis ses souvenirs des Ombres traversés, nous atteignons maintenant le fondement même de l'univers d'Ambre : la Marelle et son pouvoir, souillé par le sang d'un Ambrien.
Ce qui est passionnant au fur et à mesure de la lecture, c'est la découverte de toutes les intrigues, les complots ourdis et bien sur, les caractères qui s'affrontent pour un peu plus de pouvoir. Dans cet opus, nous découvrirons enfin les tenants et aboutissants du gigantesque sac de noeuds que constitue Ambre. Les langues se délient enfin, et quelques unes des histoires passées seront enfin éclaircies clairement.

Ce volume poursuit parfaitement l'histoire commencée dans les deux premiers, a tel point que je suis étonné de trouver les livres séparées. L'histoire se tient tellement bien d'un bout à l'autre qu'on la dirait écrite d'une seule traite. En tout cas, dans les univers de Fantasy qui accrochent et vous emmènent voyager au loin, Ambre est une valeur sûre !

Avant dernier tome du 1er cycle des Princes d'ambre.
Comme dans le précédent, les trahisons, alliances, coup bas se font et se défont.
L'univers qui était déjà un peu complexe s'agrandit avec l'apparition d'une nouvelle marelle.
On parle enfin un peu plus d'Oberon, le père de notre famille atypique, présumé mort ou du moins disparu.
Encore un bon tome ! Vivement la suite

Vers le début de ce livre l'auteur nous fait un résumé en une douzaine de pages de tout ce qui s'est produit dans les trois épisodes précédents et c'est là qu'on réalise tout le chemin parcouru! La saga prend une tangente avec l'introduction, ou plutôt l'accentuation, d'éléments magiques comme la troisième image d'Ambre qui n'apparaît qu'avec la Lune et les théories du très intriguant Dworwin. Les alliances dans la fratrie sont encore en pleine mouvance alors que la réelle nature de l'ennemi extérieur reste incertaine. Quelques indices bien placés nous laisse deviner le punch final de ce tome, mais cela n'altère en rien l'intérêt soutenu que je porte à cette épopée qui mêle les genres tout en faisant preuve d'une originalité incontestable. D'une simple lutte de pouvoir pour conquérir le trône d'Ambre nous en sommes maintenant rendu à découvrir la complexité intrinsèque de cet univers tout en redoutant les mystérieuses créatures qui souhaitent l'anéantir. En route pour la suite.

Un rebondissement inattendu (bon, j'ai toujours du mal à deviner, ou plutôt, je ne fais jamais l'effort, je suis très bon public ^^), qui prend tout son sens quand on prend du recul. Pfffff... Je suis fan. de la fantasy sans orc ni elfe, pas de quête pour sauver le monde véritablement, en tous les cas pas dans l'optique "je suis un héros et je vais montrer à ce coquin de sauron de quel bois je me chauffe !". Je bave d'envie...